BMP – L’huitre, l’ostreidae colorée

BMP – L'huitre, l'ostreidae colorée
J’avais mis cet Ostreidae de côté dans le jardinet, pensant pouvoir en faire quelque chose avec des couleurs un jour prochain, et ce jour est arrivé.

Comment avez-vous concrétiser votre travail ?

Mon idée était de garder les couleurs qui évoquent la mer, mais avec une petite touche de BMP. Cela c’était ma première idée. Puis j’ai eu envie de rajouter une petite perle, comme celles que l’on trouve dans les huîtres. Mais il me fallait la trouver. J’ai pensé à me servir d’un vieux bijou abîmé, et en cherchant j’ai trouvé des petites perles d’un vieux bracelet de couleur bleue tirant sur le vert émeraude. Ce sera la perle qui ne se trouve nulle part ailleurs, la perle unique.
Je pouvais maintenant m’installer et commencer à mettre des couleurs à l’intérieur de cette coque d’huître. L’odeur de la mer me chatouillait le nez ! Cela m’a aidée pour le choix des couleurs. Je me suis donc promenée entre le bleu et un petit peu de rouge, du jaune, du vert avec une touche de marron. Une fois terminé j’ai rajouté deux gouttes d’eau, car je pensais que l’intérieur de cette coquille devait rester humide et j’ai rajouté deux petites perles.
La première coquille étant terminée, je suis passée à la seconde, mais là, j’ai opté pour des tons un peu plus foncés, mais qui évoquent toujours les profondeurs de la mer.
Je me suis amusée à déposer un peu plus de vert, un peu plus de jaune le tout mélangé avec un peu plus d’eau. Puis j’ai rajouté un petit filet de bleu. Pour garder le côté humide j’ai rajouté un peu plus d’eau que dans la première coquille. Pour terminer et pour donner encore plus de vie à ce coquillage je les ai rassemblées toutes les deux, pour que cela fasse un tout.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Comme médium j’ai utilisé la peinture aquarelle et des perles d’un vieux bracelet. Une huître entière et de l’eau.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Mettre de la couleur à l’intérieur de la coquille d’huitre pour lui donner une autre vie, m’a beaucoup plu. C’était beaucoup mieux que de finir à la poubelle. Dans ma tête c’est un peu plus complexe, mais l’important c’est d’avoir passé un bon moment. Le triage dans ma tête ce fera plus tard.

Mon travail en art-thérapie par Flo Grelet


Mon premier collage fini lors de mon travail avec ma thérapeute en art-thérapie.
Cela consiste à m’assoir sur une chaise ou par terre, avec des magazines, une paire de ciseaux et de la colle.
Tout le travail est de se laisser aller, à ressentir, couper, coller instinctivement, sans réfléchir aux résultats.
Peu importe le résultat même s’il est toujours étonnant.
Depuis 18 mois je m’aperçois que dans mes collages je raconte, simplement mon histoire. Plus avec des mots, mais avec mes émotions.
Comme  les enfants, avant de maitriser le langage, peuvent s’exprimer.
Ce dessin de petite fille c’est moi. C’est ce que je perçois de moi aujourd’hui.
Il a commencé au mois de décembre, mais sous ce résultat se cache un premier dessin.
Une petite fille, triste, noire, petite, un œil fermé. Avec dans la gorge un sexe, dans le ventre des dessins de monstres. Les bras et les jambes cassés. Dans la bouche du sperme… etc.
Et dernièrement j’ai repris ce dessin, en quelques mois de travail sur la petite fille en moi, j’ai avancé. Je me suis réconciliée avec elle. Et j’ai eu envie d’autres choses, de l’habiller, de la faire belle. De la recouvrir, de la réparer, de recoller les morceaux de moi-même.
Une façon de panser mes plaies.
Et j’ai été très surprise du résultat. Très fière aussi.  Bien que l’important ne soit pas le résultat final, mais le chemin parcouru, dans mes émotions.
Pour moi c’est cela le travail en Art-Thérapie.
Pas besoin d’être une artiste et heureusement. C’est juste un outil, avec les mots pour réussir à nous exprimer.
Et plus je le fais, et plus j’y prends du plaisir. Le cerveau au repos, juste à laisser remonter ce que je ressens. Alors oui au début, c’est violent et triste. Mais peu à peu je découvre d’autres émotions nouvelles, douces et positives.
Peu à peu je me découvre.