BMP – Le penseur

BMP – Le penseur
Un corps élaboré avec des courbes, des croisements avec un crayon gel de couleur blanche.
Je souhaitais élaborer une création avec des mouvements de courbes et de croisements qui engendreraient d’autres formes et donc une nouvelle composition. Direction dans un autre voyage.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Un autre plaisir était donc prêt à sortir au bout de mon crayon à papier, et c’est pour moi important de laisser venir ce mouvement créateur.
Mon idée était de dessiner un corps, avec une touche de légèreté et celle-ci sera retranscrite avec les courbes et le croisement de mes divers traits.
Je commence donc par faire apparaître l’arrondi des fesses, puis je remonte doucement pour dessiner le premier bras, ensuite l’arrondi de la tête, pour continuer à donner naissance au deuxième bras. Celui-ci évoque la position du penseur. Cela me plaisait bien, alors j’ai laissé tel quel. Par contre j’ai terminé mon tracé en dessinant la dernière jambe, toujours avec des courbes et des croisements. Le mouvement de courbe me parlait fort dans ma tête.
Mon esquisse est terminée, j’allais maintenant me promener dans la couleur blanche et cela grâce à mon crayon gel. La couleur blanche me rappelle souvent la neige et le bruit des pas qui craquent.
À cette étape de mon travail, je me suis dit que je devais dessiner des traits, avec très peu de petits motifs, je souhaitais qu’une harmonie soit présente avec cette autre idée. Je ne veux pas écrire « contrôle le mouvement » car ceci m’angoisse, cela me rappelle mon cerveau, qui a voulu prendre le contrôle plusieurs fois. Je réclamais plutôt dans ma tête ce geste de douceur et la légèreté que ceci se fassent ressentir en permanence dans cette composition.
J’apprécie ce crayon à gel de couleur blanche, je commence à bien savoir le tenir pour bien le faire fonctionner.
Mon « penseur » a pris forme sur ma feuille, il pense à sa façon et il est dans le mouvement.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille noire de format 29,7 x 42 cm.  Comme médium : crayon gel de couleur blanche. Un crayon de couleur blanche pour donner naissance à mon esquisse.

Que ressentez-vous devant votre création ?

Je regarde ma composition qui est posée sur le chevalet, le plaisir se montre en elle. La couleur blanche m’apaise, je ne sens pas de violence dans ma tête, mais dans mon cerveau, je ne sens rien.

BMP – Ciseau, cisaille, ciselées… Jeux de mots… Allez savoir. Jambes ciseaux

BMP – Ciseau, cisaille, ciselées… Jeux de mots… Allez savoir. Jambes ciseaux
C’est fou comme parfois je peux m’amuser, rassembler des mots et faire des liens entre eux. On pourrait donner plein de noms à cette nouvelle composition. À vous de choisir ou d’en trouver d’autres.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Dans ma tête, je souhaitais dessiner des ciseaux en mouvement, mais qui bien sûr, ne ressembleraient à aucune autre paire. Cela s’exprimera par le fait que les lames auront des pieds, les uns porteront des espèces de chaussettes et les autres des chaussures.
On pourrait,  par ailleurs, se dire que ces deux paires dansent, et je reviens à mon idée de mouvement, tout ce que nous pouvons faire avec nos jambes. Oui, il se passe des situations étonnantes dans ma tête, mon cerveau doit suivre, car je ne le sens pas interférer dans mes idées, qu’elles soient amusantes ou aussi parfois sérieuses ou violentes. Une impression que mon cerveau est silencieux qu’il n’a plus de langue. Je souris car je perçois bien une création avec un cerveau et sa langue. Ne cherchez plus c’est dans ma tête !
Je commence donc par dessiner ma première paire de ciseaux. En fait je m’amusais, je ne souhaitais que cela. Je ne voulais surtout pas rentrer dans ces cases où l’on ne peut pas se sentir libre dans le dessin, que ce soit avec le crayon, ou avec les mouvements du corps et du poignet. Ce « il faut » ou « il faudrait », de la même racine latine que faillir,  fonctionne par moment en moi, un peu comme une camisole.
Une fois mon premier « ciseleur » né,  je continue avec le deuxième. À ce moment-là, c’était l’équilibre qui me parlait dans ma tête. Alors je vais faire en sorte que cela se ressente dans la position de mes deux ciseaux. Du coup je m’amuse, et c’était bien le but. Ce petit moment-là, ce moment à moi, je voulais juste en profiter. J’en oublierai même les grosses douleurs dans mon dos irradiant dans mon coccyx !
Mon esquisse avait pris forme sur ma feuille avec mes sourires et mon amusement et ce moment de « pause » en cette journée. Il ne me restait plus qu’à l’habiller avec des couleurs. Pour cela, j’ai sorti la peinture aquarelle, et j’ai déposé dans ma palette l’instant présent, ce qui me parlait tout de suite en tons. Après à moi d’en faire divers mélanges. Une touche de l’instant présent mélangée avec une autre touche de BMP.
Pour toutes les finitions, je les ai faites avec un crayon double de couleur violette.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Comme médiums : de la peinture aquarelle, un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse et un crayon color marker double violet.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Allez, on danse, on se bouge et on se laisse aller. Dans ma tête, l’amusement est présent, mélangé d’un petit plaisir dans l’instant présent. Par contre, au sujet de mon cerveau, là je lance un SOS. Il est où  😳 . Certes la douleur est dans mon organisme, mais les couleurs sur ma composition aussi ! Et elle vit !