BMP – Une fleur transformée et métamorphosée

BMP – Une fleur transformée et métamorphosée
Je continue cette série, dans laquelle je pars d’objets ou de figures connues que je transforme et transfigure.
L’été n’est pas loin, mais pour l’instant nous sommes toujours au printemps et les fleurs se recouvrent de plus en plus de leurs couleurs et les bourgeons grossissent peu à peu. D’autres sont déjà grands ouverts.
L’idée a été de remplacer le pistil d’une fleur par les membres d’un corps, des membres qui bougent. Que ce mouvement m’obsède par moments, mais il est signe de vie et cela c’est génial.
Définition : Pistil : https://doris.ffessm.fr/Glossaire/Pistil

n.m. (du latin [pistillus] = pilon, et ce, à cause de sa forme.
Terme de Botanique. C’est l’organe femelle d’une plante à fleurs. Il est généralement composé de trois parties : l’ovaire, le style et le stigmate.
Je ne pensais pas à une fleur spéciale, mais mon envie était qu’elle soit d’un bleu légèrement dégradé. Bleu comme le ciel quand il nous sourit. Que ce soit une fleur, qui quand on la regarde, apporte un peu d’apaisement, que cela nous rappelle que l’été n’est pas loin à pointer son nez.
La couleur jaune me parlait également, mais pour l’instant je n’ai pas trouvé comment je pouvais l’inclure dans ma production. Peut-être en cours de route l’idée me viendra. Cela m’arrive parfois quand j’ai des idées au dernier moment.

Comment avez-vous concrétiser votre esquisse ?

J’ai donc fait naître sur ma feuille cette fleur. Mais je devais faire attention aussi à la taille et à la grosseur des jambes et les mains qui remplaceraient ce pistil.
Trouver le juste milieu, ce qui pour moi n’est pas toujours simple quand mon cerveau se balance d’un pas et qu’il recule ou quand il fait le yoyo.
L’idée était aussi trouver une bonne position des mains et des pieds. Ce pistil devait donner cette impression qu’il bougeait sous l’effet d’un vent léger avec les aléas du temps.
La vie, chez moi, dans mes productions est importante. C’est cela aussi qui m’attire quand je dessine. Apporter cette vie. L’aider à naître. Je ris parce que pas moment, je me demande si toutes mes réactions font bien partie des réactions d’une ou d’un artiste. Je ne sais pas, je suis peut-être une artiste à part. Aller savoir et on ne le sera jamais ! C’est mieux ainsi !
J’ai donc fait des brouillons d’esquisses pour trouver la bonne proportion et la forme que je voulais obtenir pour mon esquisse, avant d’utiliser une feuille neuve qui sera la feuille définitive. C’est la première fois je crois que je procède ainsi. Je n’ai pas souvenance de l’avoir fait avant. Ahhh ahh j’ai la mémoire qui se mange ! ou alors peut-être pour trouver mes nuances de couleurs à part. Je ne sais plus aujourd’hui. Mais est-ce bien important ?
Une fois mon esquisse bien terminée sur ma nouvelle feuille blanche, je suis passée à l’étape de poser les couleurs, et j’attendais cette étape. J’avais trop hâte de mettre ce bleu en valeur avec une petite touche de nuances de dégradés.
J’aime bien m’amuser avec les dégradés parce qu’ils me donnent cette impression de me perdre par moment. Et puis ça me rappelle la force et les nuances des émotions diverses. et ce fameux juste milieu ! c’est quand même toute une histoire cette situation 🙂 Alors je recommence. Mais jamais je ne m’en lasserai. Je m’amuse. Tout comme quand j’apprends je m’amuse. C’est que du positif alors ça j’aime. Je suis comme cette petite fille qui savoure sa glace au citron et qui aimerait que cela ne s’arrête jamais.
J’ai donc commencé par colorer les feuilles de ma fleur avec la peinture aquarelle et subitement, j’ai rajouté une petite touche de jaune. Mais celle-ci est très mélangée. à la limite inexistante. Puis je suis passée au ton bleu. Ayant bien recouvert ma fleur. Ensuite je suis passée à mettre la couleur grise sur les membres du corps. Dans ma tête j’avais toujours envie de cette couleur jaune.
Je regarde ma production de loin je l’avais posée sur le chevalet et je me suis dis : « pourquoi ne pas rajouter une petite touche de jaune pastel ? La voilà la place pour cette couleur jaune dont j’avais envie, elle serait moins noyer, de plus cela amènerait de la douceur en plus à ma production et puis il y a eu cette pensée qui a surgi subitement : que cette fleur insolite avait besoin d’un fond de couleur pour l’accompagner. Les finitions ont été faites aux feutres de couleur aux pointes fines.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Pour faire apparaître cette production j’ai utilisé une feuille blanche de format de 36 x 48 cm. Pour concrétiser mon esquisse j’ai utilisé le crayon à papier HB. Pour déposer les couleurs comme médium j’ai utilisé la peinture aquarelle. Pour terminer des feutres à pointe fine.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre production ?

Je suis attirée par la couleur. Dans ma tête je ne sens pas trop l’embrouille. Par moments j’ai l’impression que mon attention disparaît, qu’elle devient plus fragile. Le soleil est présent aujourd’hui en ce dimanche 18 avril, le ciel nous sourit, les floraisons croissent. Ce n’est pas cool ça ? 🙂

BMP – Un collage aux fleurs de Magnolia de Soulange

BMP – Un collage aux fleurs de Magnolia de Soulange
« Le printemps le printemps vive le printemps ! »
C’est en passant par le jardin botanique pas loin de chez moi que cette idée a surgi. Ce jardin a bien commencé à se recouvrir de ses couleurs pour le printemps et pour l’été. Mais certaines ne tiendront pas et c’est le cas pour les fleurs de magnolia de Soulange. C’est un arbre superbe, coloré de blanc et de dégradés de couleur violette. Autour de lui il avait laissé un beau tapis de couleur de ses fleurs.
Les personnes marchent dessus, elles ne peuvent pas faire autrement. Mais en moi j’avais un petit pincement de cœur et je me suis dit que je devrais faire quelque chose avec ces feuilles. C’est comme ça que j’en ai ramassé un plein sac. Arrivée chez moi je les ai mises en bas de mon frigo.

Comment allez-vous procéder pour faire naître votre composition ?

C’est donc le lendemain que je me suis installée dans mon petit cocon, entourée de mes peintures, de mes pinceaux et de feuilles. J’avais ces fleurs de magnolia devant moi. J’étais attirée par leur couleur violette et blanche. L’éclat était là ! Mais elles commençaient à faire apparaître quelques petites taches marron.
La question a été qu’est-ce que je peux faire avec ?
J’avais ma petite idée de faire un collage, mais aussi de faire le minimum avec mon crayon papier, pour faire apparaître une forme d’exquise sur ma feuille. Dans mon cerveau j’avais alors cette idée, ce lien : couleur dans la tête. Mettre de la couleur dans notre cerveau. C’est ainsi que l’idée m’est venue de dessiner un visage légèrement penché. Finalement mon idée serait de provoquer un mouvement dans la tête, dans le cerveau avec le collage de ces fleurs de Magnolia de Soulange.
J’ai dessiné ce visage puis j’ai commencé a coller en mettant du blanc et du violet. Mais plus j’avançais dans mon collage et plus les petites taches marrons apparaissaient. J’avais l’impression que l’air ambiant aspirait l’air qui se trouvait dans les pétales. Je devais donc me dépêcher pour pouvoir donner, faire apparaître cette autre vie sur ma feuille à travers de ces couleurs : blanches, violettes et marrons. Je trouvais que le trio allait bien dans une harmonie.
C’est ainsi et avec toute délicatesse que cette production est née.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

J’ai utilisé une feuille de format de 36 x 46 cm. J’ai également pris un crayon à papier HB pour faire apparaître mon esquisse. De la colle et pour terminer des pétales de magnolia de Soulange.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Quand je regarde ma production je me rappelle de ce tapis que cet arbre avait fait avec toutes ses fleurs tombées. C’est puissant, calme et apaisement. Cet apaisement j’ai essayé de le mettre en collage sur ma feuille. J’ai aimé à faire naître ce moment.
Agréable lundi de Pâques 🙂