BMP – Une fleur, un œil du cyclone, des demi-ronds… allez savoir !


J’ai envie de dire : laissez-vous aller à imaginer en regardant ce petit tableau.
Pour ce dessin, j’avais juste envie de me servir de demis-ronds. Pourquoi, je n’en sais rien, juste l’envie que quelque chose en apparaisse..

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre œuvre ?

Un mélange d’eau de glaçons qui sont en train de fondre, des couleurs diverses, de gestes bien maîtrisés, des demi-ronds qui ne partent pas dans tous les sens, sauf quand les couleurs se mélangent dans le trop d’eau des glaçons.
• Comme un cyclone au centre, car on perçoit bien la différence de couleur qui semble plus nette et non mélangée avec de l’eau. Juste des coloris purs, comme une force qui surgit d’un coup.
• Comme une fleur, car la forme de mon dessin fait apparaître des espèces de pétales de couleurs jaune orangé dans le bas de ma feuille. Une fleur, car c’était mon idée première, qui s’est transformée dans un mouvement d’eau, un peu comme une marée haute qui viendrait recouvrir ce cyclone.
Tout dans la danse du poignet et dans ces demi-ronds qui se sont transformés petit à petit dans un fond de couleurs rouges, blanches et légèrement grises.
Peut-être que dans ces demi-ronds, on trouve des ronds fermés, comme des soleils, des soleils qui évoquent l’été, ou encore des demi-ronds qui évoquent une demi-lune, ou la forme d’un croissant, ce croissant que parfois nous le dégustons pour le petit déjeuner.
Puis, par moment au fil de l’évolution de mon dessin, j’avais comme l’ impression qu’un visage apparaissait au milieu de ce cycle : un visage légèrement déformé par les demi-ronds, mais peu importe il est là comme pour surveiller qu’il ne se passe rien de grave. Finalement il est un peu comme une protection.
Certaines parties ont été travaillées avec l’eau, des glaçons et le côté plus brut, simplement au pinceau. Que cela se voit ou pas, n’a pas d’importance, me concernant je sais ce que j’ai fait.
Puis, j’aurais envie de laisser les personnes, voyager dans leur tête, comme moi je l’ai fait en voyageant dans ma tête cet après midi et ainsi découvrir au final ce qui apparaît dans ce mélange de couleurs.
Par moment on fait des choses que l’on ne maitrise pas totalement, comme par exemple le mélange de couleur avec la fonte d’un glaçon. Par moment j’ai cette envie que sur ma feuille il n’y ait plus d’eau rien que pour patauger un peu avec les mains.
Je pense que mon dessin je l’appellerais l’œil d’un cyclone coloré.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm
Peinture aquarelle.

BMP – Une fleur et des couleurs


Quand une idée surgit dans ma tête, je la pose sur ma feuille et je la fais grandir immédiatement, au pinceau, sans me servir du crayon, je veux dire, pas de dessin au crayon à papier. C’est un peu l’imprévu au bout de mon pinceau.
Alors par moment, cela fait un peu comme un pas de danse,;j’avance, je recule, je tâtonne, je réfléchis, je trie, je recherche. D’un côté je veux faire évoluer mon dessin, mais de l’autre les idées qui me viennent ne sont pas toutes réalisables.
Mais à chaque fois, j’essaie de me frayer un petit chemin dans ma tête, pour trouver une issue, pour continuer. Par exemple, il me suffit parfois qu’un mot m’accroche et je peux rendre cela avec mon pinceau et cela permet la continuité, la prolongation.
Par ailleurs, il y a le fait qu’en moi, il est nécessaire que ce qui se termine ne crée pas de la souffrance, alors je cherche et je n’arrête mon travail que lorsque se termine en me laissant dans la paix.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour en revenir à mon dessin, j’avais en tête un arôme, la fleur, mais un arôme rempli de couleur comme l’éléphant multicolore ELMER !

Mais un arôme multicolore, ça n’existe pas. Pourtant pourquoi ne pas en créer un ? Mais cela faisait un combat en moi : le droit ou pas le droit. Je sais pourtant qu’avec le geste de la peinture on peut tout imaginer ! Mais là il fallait que je reste dans la limite du raisonnable alors que par moments, je suis tout à fait capable de m’en abstraire.
Il y avait donc le dessin de cette fleur. L’arôme tout seul sur ma feuille. Je le sentais seul, et j’étais effrayée par la solitude. Je devais donc absolument augmenter mon dessin, une fois que cet arôme aurait eu ces première couleurs sur lui. Ce qui m’a poussée à aller plus loin, c’est donc ce mot solitude. Je vous ai parlé de ces mots qui me permettent de sortir des impasses. Là, c’est celui-ci qui a été ma porte de sortie.
Alors mon pinceau et moi nous avons habillé cet arôme. Une couleur jaune pour le cœur et du rose pour ce qui normalement blanc. C’était être dans le présent.
Ma fleur étant habillée, je devais donc continuer mon dessin au pinceau, à main levée, tout en essayant de rester dans cette logique du temps présent.
Mais le problème cet éléphant Elmer ne me quittait pas ! Mais pourquoi lui et pourquoi ce lien avec cet arôme ? Tout comme j’avais besoin de sentir dans ma tête une fin, une finition sans souffrance ? Je pense que par moments, avec moi, il ne faut pas chercher à comprendre.
Je voulais malgré tout mettre une petite touche des couleurs de cet éléphant dans mon dessin. Alors j’ai eu l’idée de créer des feuilles, tout en restant dans une harmonie de mélanges.
Et hop me revoilà partie, j’avais trouvé la fin pour mon dessin. Mais est-ce que j’avais le droit de créer une fleur qu’on ne trouve pas dans le commerce ? J’aurais tendance à dire non ! Pourtant, je me suis lâchée un peu plus dans les couleurs et dans mon geste avec mon pinceau mais en y mélangeant une pointe de logique pour rester dans le temps présent.
Voilà au final mon drôle d’arôme est né et les couleurs sont présentes.
Mais ce que j’écris est parfois étrange 🙂 !

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Aquarelle conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm
Crayons graphic HB, peinture aquarelle.