BMP – Aux couleurs de l’été

BMP – Aux couleurs de l’été

Il pleut tout le temps. Le vrai été me manque : sentir la chaleur et les odeurs chaudes. Ah là là ! Alors en attendant j’apporte le soleil avec l’aide de mon pinceau.
J’avais réalisé une composition dont le nom était : une esquisse née en pleine nuit : https://artherapievirtus.org/RAIVVI/bmp-esquisse-nee-en-pleine-nuit/#comments

J’avais beaucoup apprécié, car il y avait le jeu avec les couleurs. Donc en ce jour je souhaitais réessayer d’en faire une autre, en m’amusant tout autant ! sauf que pour cette production, il n’y aura pas de haut ou de bas, chacun pourra choisir dans quel sens il a envie de la regarder. J’aime bien laisser cette liberté. Je souhaitais également laisser mon attention se relâcher.

Comment avez-vous concrétisé votre création ?

Il y aura des formes arrondies ou ovales qui pourront peut-être évoquer des gouttes qui peuvent nous envoyer dans des larmes, larmes de joie ou larmes de peine. Ce tout sera accompagné d’un mouvement de mélange de couleurs franches et aussi de dégradés. Pour ce travail, je souhaitais retranscrire également le plaisir de prendre son pinceau et de le laisser glisser doucement sur la feuille. On oublie pendant un temps ce qui nous préoccupe. C’est trop le pied !
Je n’ai pas positionné n’importe comment les premiers traits sur ma feuille. Je souhaitais aussi faire appel à l’harmonie. Peut-être aussi que toutes les couleurs que je déposerais pourrait raconter une histoire.
La mienne serait la suivante : un peintre, une/un artiste, s’arrêtent de peindre quand ils n’ont plus de couleur en eux. Pour ma part, j’ai encore des couleurs en moi, j’ai ce mouvement de partager, de continuer à me battre. Ce serait l’histoire d’une ronde de couleurs, crée par une petite artiste qui, par moments, devient une petite sorcière, qui adore faire des mélanges étonnants. Cette production est née au lever du jour, il faisait encore très frais. Les fenêtres étaient grandes ouvertes, pas un bruit dehors, même pas une voiture qui passait. Il y avait juste les premiers chants des oiseaux qui se réveillaient. Ce moment-là, je le savoure ; il est à moi. J’ai pris autant de plaisir à laisser mon crayon se promener sur la feuille, qu’à déposer toutes les couleurs. Parfois, je mets deux ou trois couleurs sur la pointe du pinceau et je pose sur mon ébauche, sans trop réfléchir au mouvement. L’important étant de faire apparaître mes mélanges colorés et que mon histoire prenne forme à travers les couleurs et les imprévus.
C’était trop bien de pouvoir donner vie à un dessin que les autres pourront ensuite transformer en une histoire qui leur ressemblerait. Un moment de voyage. Quelques finitions ont été faites au feutre à pointe fine.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 48 cm avec de la peinture aquarelle,  pour mon esquisse un crayon HB. Pour les finitions de crayon-feutre à pointe fine

Que ressentez-vous en regardant notre production ?

Dans ma tête, je sens mon pouls de chaque côté. J’ai oublié pendant un moment que dans ce corps c’est le retournement. Le soleil est dans ma production il est contaminant quand on l’observe. Après le reste pour cet instant présent on verra bien !

BMP – Les racines du savoir

BMP – Les racines du savoir

« Il n’y a pas d’hommes cultivés, il n’y a que des hommes qui se cultivent. »

Ferdinand Foch

J’aime lire, ou parfois simplement regarder de beaux livres, accompagnée d’une musique douce. Parfois, les images parlent d’elles mêmes.
Quand on lit, on part dans un grand voyage pour faire grandir nos connaissances. On peut voyager dans le monde à travers de nombreux livres, et c’est un excellent moyen pour apprendre. Lire est une nourriture saine pour notre cerveau. La lecture développe aussi nos diverses capacités. Le savoir peut nous emmener très très haut, aussi haut qu’un arbre. Le savoir est un bien précieux que personne ne peut nous reprendre au fur et à mesure qu’on l’acquiert, il devient une partie de nous. Le savoir est comme une récolte c’est comme un nouveau fruit qui nous permet d’échanger avec les autres également.
J’apprécie les arbres, je trouve qu’ils ont une grande force. C’est à travers un arbre que je vais transcrire les racines du savoir.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Qui dit « haut comme un arbre », dit également de « grandes racines » qui sont longues et très fortes. C’est l’image qui est en moi quand je pense aux livres. Quand on lit, on se crée de nouvelles racines dans notre cerveau. Celles-ci grandissent au fur à mesure que nous nous intéressons à de nouvelles choses, ou quand on nourrit un début d’acquisition d’une connaissance, d’une découverte. Plus on lit de livres, plus on se crée des racines, donc des connaissances et plus on nourrit son cerveau. Cette image qui me vient avec les livres, je l’appelle les racines du savoir. Que cela sonne bien dans mes oreilles quand je le prononce à voix haute !
Je vais donc donner naissance à cette image, qui donnera vie à une création nouvelle. Pour donner du poids à mon dessin, mon idée était de mélanger des livres avec un arbre, ses racines et ses branches. Le tout ne devait faire qu’un, rien ne devait donc être séparé.
J’ai donc commencé par faire naître les livres au centre de ma feuille. Puis j’ai dessiné le tronc de mon arbre que j’ai intégré dans les livres pour faire parler le savoir qui s’agrandit par le biais de la naissance d’autres racines, mais aussi par d’autres petites branches que je dessinerai à côté et autour des livres. L’ensemble, racine et savoir, fait donc parler le titre que j’ai donné à ma création, mais aussi à la manière dont je perçois le fait qu’il faut lire.
Pour déposer mes couleurs, je suis passée par le marron clair, le marron foncé, du vert ; du rouge pour la naissance des feuilles ainsi que du jaune et de l’orange.
Pour les couvertures des livres, comme c’est du « savoir » il me fallait déposer des tons à la fois gais, mais aussi sur le chemin de l’automne, parce que c’est la rentrée, mais l’automne, c’est la douceur. Les diverses couleurs feraient raisonner les divers ” savoirs » que la personne pourra acquérir quand elle lira des livres. Les finitions ont été faites aux feutres pinceaux.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche de format 36 x 48 cm. Un crayon à papier HB pour faire naître mon esquisse, de la peinture aquarelle comme médium pour la recouvrir.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production. Dans ma tête, je revois cet arbre fort qui se trouve au jardin Botanique juste devant l’entrée de l’hôpital Bretonneau. Je ne me sens pas angoissée, mais plutôt préoccupée.
Prendre mon pinceau reste un plaisir, même si la douleur et les effets des traitements ont pris beaucoup de place. Pour terminer mon écrit, j’écrirais que la culture est un avenir, par contre il faut la vivre au présent de tous les instants.