BMP – Pleurer à chaudes larmes

BMP – Pleurer à chaudes larmes
Cela m’est déjà arrivé de pleurer ainsi.
Pleurer à chaudes larmes, quand on souffre trop, quand on a trop mal.
Quand les larmes coulent et qu’elles ne cessent de couler, que l’on suffoque.
Quand on a du mal à reprendre sa respiration.
Quand on a les yeux qui piquent. Quand on se retrouve avec les yeux gonflés.
Qu’on a juste envie de hurler bien fort.
Quand on a envie de faire n’importe quoi pour oublier nos larmes. Par contre pleurer à chaudes larmes quand on est heureux ça je ne suis pas sûre, mais pourquoi pas !

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour retranscrire l’effet de pleurer à chaudes larmes, mon idée était de dessiner en premier un visage, puis de continuer en faisant apparaître à la place des yeux de la personne, deux robinets, grands ouverts, qui coulent à flot sans s’arrêter. Je voudrais juste retranscrire avec ma forme de dessin, que si un jour il nous arrive de pleurer ainsi un jour on peut rester marquer.
J’ai donc fait apparaître le visage, d’une femme, puis j’ai dessiné les deux robinets à la place des yeux. J’ai ensuite fait apparaître, la bouche, les deux mains pour apporter une touche un peu plus humaine à ma production et un début de corps puis les cheveux.
Pour les couleurs, c’est la couleur jaune aquarelle qui m’a attirée sur le moment présent, je souhaitais quelque chose qui égaille ma production et qui soit la couleur dominante.
Un peu de rouge pour les lèvres.
Du jaune, de la couleur verte, de l’orange, du rose timide pour les robinets pour ne pas qu’ils ne soient pas comme les autres.
Mais plus j’avançais, plus je souhaitais mélanger la couleur de mon crayon de papier dans mon aquarelle, pour apporter une petite touche de foncé et de naturel. J’apprécie de faire ainsi par moment et cela me permet de me salir les doigts.
Pour les finitions, je me suis donc servie des crayons de couleur, je suis revenue vers plus de neutralité, ce qui me permet de ne pas trop m’afficher, de ne pas me mettre en avant.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB. Peinture aquarelle, crayons de couleur.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production. Je me sens un peu loin dans le temps et vaseuse. Ça doit être l’eau ! Pourtant je me sens bien dans le présent et dans l’instant.
Les angoisses, ne sont pas trop présentes, mais peut-être aussi que j’évite de trop les écouter.
On dit aussi que pleurer fait du bien. Mais, je sais que rire fait du bien, et là j’ai envie de rire !

BMP – Du virtuel à la réalité

BMP – Du virtuel à la réalité

Ne pas rentrer dans l’addiction, rester ouvert au monde qui nous entoure. Etant donné que nous sommes de plus en plus dans le virtuel.
C’est vrai que les téléphones portables, les ordinateurs etc, nous aident énormément pour ne pas rester isolé et puis avec le coronavirus ils ont pris des fonctions plus grandes, puisqu’ils permettent des ateliers virtuels, des télé-consultations, des réunions de famille et bien d’autres fonctions encore. Cela c’est très important. C’est que je j’appelle les avancées.
Mais restons ouverts au monde extérieur. Ne soyons pas 24h sur 24, le nez sur l’ordi ou sur le portable, quitte à oublier par moment le principal, comme par exemple les échanges face à face avec nos enfants, les moments en famille, les moments avec les amies, ou alors une sortie, une balade. Prendre un temps pour lire. Ou bien même un peu de temps pour nous. Juste histoire de se déconnecter.
Parfois également trop de téléphone, ou de webcam peut nous faire oublier l’espace de vie que l’on doit respecter entre deux personnes. Souvent j’entends autour de moi : “qu’est ce qu’elle me fatigue, elle m’appelle sans arrêt, je n’ai pas répondu parce que je veux être tranquille”. A chaque fois ça me fait tiquer et ça me gêne.
C’est la même chose quand je suis dans le bus : tout le monde ou presque est sur son portable à jouer à des jeux ou autre et parfois même en marchant. Je me dis que leur cerveau ne doit jamais se reposer.
Ça donne à réfléchir tout ça. Je me dis oui pour l’avancée de la technologie, car c’est nécessaire, mais non à l’addiction.
Je vais donc faire une production pour retranscrire tous ces événements.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Mon idée était de faire apparaître deux téléphones portables. Avec les écrans cassés en morceaux du fait que les appels sont trop nombreux et l’intimité des personnes n’est plus respectée. Pour cela je dessinerais des chiffres qui partiront dans tous les sens, puis des éclairs. Cela fera parler la colère. Je dessinerais aussi un œil qui traduit, exprime l’addiction : cet œil qui est toujours fixé sur ce portable. Pour terminer je ferais apparaître deux doigts qui représenteront les personnes qui se trouveront dernière les écrans.
J’ai commencé par faire apparaître les deux portables, les mains, puis j’ai fini par les détails, les éclairs, les chiffres, l’œil.
Pour les couleurs, j’ai choisi celles qui à ce moment-là, me parlaient. Mais je n’en voulais pas non plus beaucoup, je ne souhaitais pas barioler de criard, je voulais des couleurs douces.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, 3B. Peinture aquarelle, crayons de couleur.

Que ressentez-vous en regardant votre composition ?

Je regarde ma production et je me dis que c’est quand même un des problèmes important cette addiction. Il y aurait plein de chose à dire là-dessus.
Par moments, quand je regarde mon dessin, je me sens angoissée. C’est vrai que mon portable est important pour moi, mais c’est aussi mon outil de travail. Une excuse comme une autre ? Cependant par moment il m’effraie…
L’avancée virtuel est devenue une avancée importante et ça va continuer. A nous de faire attention. Ça c’est la réalité !