BMP – Corps caméléon – encres de Chine de couleur

BMP – Corps caméléon – encres de Chine de couleur
À mon réveil, je sentais la douceur de l’air dehors et je percevais le soleil qui allait nous accompagner tout au long de cette journée. Alors quoi de mieux que de faire une production avec plein de couleur, histoire d’accompagner ce beau temps.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Comme je l’ai dit, il y avait dans ma tête un plein de couleurs pour exécuter une production riche en couleurs. Le dessin, la forme se ménagerait avec un fond lui-même aussi coloré, un peu comme un caméléon qui s’ajuste aux couleurs extérieures. Ce qui me fait rire, c’est de penser que le caméléon qui s’adapte ainsi, il rentre si je puis dire dans toutes les cases ; il s’adapte à toutes les situations. Je ne suis pas sûre que ça puisse exister pour les humains, je pense que cela doit appartenir à l’imaginaire.


La première idée qui m’est venue, était de dessiner un corps en entier, bariolé de couleurs. Par exemple un corps couché, allongé sur le ventre. Sur le moment je trouvais que cette position irait bien pour faire cet effet légèrement caméléon, se perdre dans les couleurs, ne pas de faire remarquer. Comme perdre ce corps dans les couleurs, qu’il soit un peu comme un caméléon. Ça me fait penser quand je me perds dans ma tête, ça doit être cela je dois me perdre dans mes idées colorées. Laisser moi rire un peu, rien de méchant, l’humour est important parfois pour désamorcer par moment un sujet pas facile. J’ai donc fait apparaître ce corps couché sur la feuille. À l’intérieur de celui-ci, il y a des traits de séparation. Cela permet de faire apparaître d’autres petites formes  qui restent bien emboîtées les unes dans les autres.
Une fois ceci terminé, je me suis servie d’encre de chine pour les couleurs. Je ne les ai pas sélectionnées, j’ai pris ce qui me parlait dans mon cerveau. Il fallait juste qu’il y en ait beaucoup. J’ai donc commencé par recouvrir le corps. Et mettre de la couleur me faisait du bien. De plus il y avait toujours ce soleil derrière la fenêtre de mon salon. Le duo couleur et soleil allait très bien ensemble.
C’est avec des petits tapotements que j’ai crée le fond pour ma production. Là aussi je n’ai pas cherché à travailler mes couleurs, j’ai pris celles qui venaient. Plus j’en posais sur ma feuille et plus j’avais envie de faire plein de mélanges Cet effet caméléon m’attirait de plus en plus. Subitement l’envie que tout se fonde avait disparu. Subitement dans ma tête l’effet caméléon allait bien avec une harmonie discrète. J’ai juste rajouté quelques finitions aux feutres.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de format 36 x 48cm. J’ai utilisé un crayon HB, et des encres de chine.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’observe ma production non loin du soleil qui était toujours présent à l’extérieur. En fait je voulais intégrer ce soleil dans ma production. Y faire paraître une douceur. Retranscrire ce soleil qui réchauffer l’atmosphère. Je me dis que toutes les couleurs pouvaient faire apparaître mon envie.

BMP – Atelier dimanche 2 mai 2021 « Se retracer, exploration de la ligne »

Atelier pratique :

Dimanche 2 mai 2021 « Se retracer, exploration de la ligne » guidé par Jean Marc Péladeau et d’Alice Albertini art-thérapeute

« Se retracer, exploration de la ligne »

Description de l’atelier :

La ligne est premièrement un acte et un art de communication. Si l’on peut dire qu’au vingtième siècle, on a réussi à libérer la couleur du réel, il en est ainsi de la ligne qui s’est libérée de la reproduction d’un réel anecdotique. La ligne porte en soi des vertus thérapeutiques. À travers certains exercices, nous explorerons différentes qualités de vie que porte la ligne : L’intimité du mouvement, le sens du territoire et le sentiment de la liberté du moment. Invitation à laisser sa trace.

Matériel nécessaire : Un cahier d’esquisse ou feuilles blanches plus ou moins 28cm (11po.) /35cm (14po.). 25-30 feuilles blanches 8, 1/2 / 11po (A4), crayon de couleurs, crayon graphite, bâtons de conté noir.

BMP – Atelier dimanche 2 mai 2021 "Se retracer, exploration de la ligne"

J’ai voulu essayer de faire naître une production concernant l’atelier de dimanche qui a été dirigé par Jean Marc Péladeau et Alice Albertini.
Les traits, les courbes, les lignes c’est ce qui fait apparaître l’émotion esthétique. Parfois on part d’un point et on revient sur ce même point. Tout ceci est né du mouvement. Les lignes sont les structures de la composition des créations, c’est une expression pure.
Les lignes, les formes, les traits sont pour moi un symbole, l’ensemble évoque par moment une notion de force. Tout comme le calme et le repos dans une composition ainsi qu’une tranquillité pouvant aller à la zénitude. Selon comment on les fait apparaître sur notre feuille l’ensemble symbolise le mouvement et le dynamisme, ou encore le mouvement devient négatif ou positif. L’ensemble des traits et des courbes, et des lignes peuvent retranscrire, incarner de l’agitation, de l’angoisse, de la confusion. Dans mes productions j’aime jouer avec tout cet ensemble, c’est ce qui me permet de pouvoir cacher un mal être dans ma production, ou une joie. En fait c’est tout cela qui donne vie à une création.
Il y a une structure qui se met en place tout comme un équilibre. J’aime ça : on joue avec les traits, les lignes on peut faire apparaître des formes penchées, de travers, droites. Il y a cette liberté. Je ne vois pas les limites dans ces moments-là. Parfois je fais des mélanges, je m’y perds, je m’y retrouve mais il me semble quand même que l’équilibre est toujours là.
Quoi que l’on fasse avec des traits, des lignes, des courbes il y aura toujours une forme qui va en apparaître. Une naissance sera là. Celle-ci peut-être sera voulue ou alors pas du tout maîtrisée ce que j’appelle parfois une surprise sans oublier l’étonnement. Il n’y a pas prise de tête. On laisse son crayon vagabonder sur la feuille. À ce moment-là le calme et l’apaisement se manifestent dans le mouvement des traits, des courbes, et des lignes. Mais aussi dans notre cerveau.


Pour concrétiser mon esquisse, mon idée était de faire apparaître justement, avec l’aide des lignes, des traits et des courbes deux corps mélangés l’un dans l’autre mais ne formant finalement qu’un tout. Il m’arrive par moment de tout mettre ensemble, car tout se ressemble, rien n’est séparé.
Pour cela je me suis installée comme d’habitude dans mon petit espace cocooning. Je me suis fait accompagner d’un fond de musique.
Ensuite j’ai pris ma feuille, un crayon fusain et j’ai commencé à faire apparaître les courbes, les traits. Je trouvais que pour commencer une journée c’était un mouvement apaisant sur ma feuille. J’écoutais ce petit bruit, ce crissement que ce crayon faisait entendre sur ma feuille. Celui-ci était intégré dans la forme de mon esquisse qui prenait forme petit à petit.
Au loin, j’entendais toujours le fond de la musique (la flûte de Pan.) La fenêtre de mon salon était ouverte, le soleil était là. Quelques bruits de voiture, mais rien qui pouvait empêcher ce crayon de se balader sur ma feuille. Et moi je profitais de ce moment, de cet atelier qui nous était offert par Jean Marc Péladeau.
Mon esquisse était là. Ces deux corps étaient là il ne leur manquait plus que leurs couleurs.
Ces deux corps étaient incorporés l’un dans l’autre. Mais je laisse à chacun et à chacune d’observer ce qui lui vient.
Concernant les couleurs j’ai pris celles du moment mais le jaune me parlait beaucoup, je pense que ce jaune reflétait ce soleil qui était dehors. Mais ce jaune, je l’ai mélangé avec la couleur verte, bleue. Avec également la couleur orange et le rouge cerise. Je souhaitais qu’aucune couleur se retrouve seule. Les mélanges dans l’harmonie c’était ça que je souhaitais faire apparaître sur l’ensemble de toute ma production. Tout comme je voulais quelque chose de bien aéré. Bon moment, ce fut un moment agréable pour commencer cette journée.
Matériaux utilisés :
J’ai utilisé une feuille blanche de format, 36 x 46 cm. De la la peinture aquarelle, et un crayon fusain – Comté à Paris Charcoal 2B.