L’art pour mieux vivre avec un cancer

L’art pour mieux vivre avec un cancer
Publié le vendredi 25 septembre 2015
Depuis quatre ans, l’Association du cancer de l’Est du Québec offre des ateliers d’art-thérapie pour les personnes touchées par la maladie. Il s’agit d’un service unique encore peu connu dans la région.
Un texte de Laurence Gallant
Lorsque que des patients du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et de la Côte-Nord séjournent à l’hôtellerie Omer-Brazeau de Rimouski, ils ont la possibilité de participer aux ateliers donnés par Marie-Ève Laflamme, l’une des rares art-thérapeutes dans l’Est du Québec.

Elle offre notamment un programme de sept semaines à des hommes et des femmes atteints du cancer qui acceptent d’expérimenter l’art-thérapie.

Ils viennent de semaine en semaine prendre du temps pour eux, pour créer, et je vais vraiment les accompagner dans un processus où est-ce que les participants vont eux aussi apprendre à se connaître, à connaître leur histoire.


Marie-Ève Laflamme, art-thérapeute et coordonnatrice du Centre de mieux-être Cendrine et Philippe de l’Association du cancer de l’Est du Québec

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Plus tard, l’art-thérapeute m’a fait travailler sur le dessin d’un arbre-alors que je suis com­plètement profane en art plastiques et m’a demandé d’y insérer une tête d’ani­mal. Après moult essais, assez laborieux, j’ai fait apparaître une panthère, sans même savoir pourquoi. Par la suite, j’ai souvent regardé ce dessin, longuement. Cela peut paraître étrange, un peu éso­térique, mais cette production a dénoué quelque chose en moi, libéré un besoin d ‘aller vers l’extérieur. Je crois que, dans l’acte de créer, on se sculpte soi-même, on se pose dans le monde, on façonne des formes  significatives, comme des miroirs,  qui permettent de s’inscrire dans la réalité. Alors que l’écriture est un cocon, où l’on pense à loisir mais où l’on n’agit pas. L’art-thérapie m’a  permis de chasser les idées noires, de lutter contre l’angoisse, de me désinhiber. En ce moment,  je suis en rémission. ]’ai décidé de reprendre des études de droit.

Sylvie Larangeira

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