Plus tard, l’art-thérapeute m’a fait travailler sur le dessin d’un arbre-alors que je suis complètement profane en art plastiques et m’a demandé d’y insérer une tête d’animal. Après moult essais, assez laborieux, j’ai fait apparaître une panthère, sans même savoir pourquoi. Par la suite, j’ai souvent regardé ce dessin, longuement. Cela peut paraître étrange, un peu ésotérique, mais cette production a dénoué quelque chose en moi, libéré un besoin d ‘aller vers l’extérieur. Je crois que, dans l’acte de créer, on se sculpte soi-même, on se pose dans le monde, on façonne des formes significatives, comme des miroirs, qui permettent de s’inscrire dans la réalité. Alors que l’écriture est un cocon, où l’on pense à loisir mais où l’on n’agit pas. L’art-thérapie m’a permis de chasser les idées noires, de lutter contre l’angoisse, de me désinhiber. En ce moment, je suis en rémission. ]’ai décidé de reprendre des études de droit.
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