Plus tard, l’art-thérapeute m’a fait travailler sur le dessin d’un arbre-alors que je suis complètement profane en art plastiques et m’a demandé d’y insérer une tête d’animal. Après moult essais, assez laborieux, j’ai fait apparaître une panthère, sans même savoir pourquoi. Par la suite, j’ai souvent regardé ce dessin, longuement. Cela peut paraître étrange, un peu ésotérique, mais cette production a dénoué quelque chose en moi, libéré un besoin d ‘aller vers l’extérieur. Je crois que, dans l’acte de créer, on se sculpte soi-même, on se pose dans le monde, on façonne des formes significatives, comme des miroirs, qui permettent de s’inscrire dans la réalité. Alors que l’écriture est un cocon, où l’on pense à loisir mais où l’on n’agit pas. L’art-thérapie m’a permis de chasser les idées noires, de lutter contre l’angoisse, de me désinhiber. En ce moment, je suis en rémission. ]’ai décidé de reprendre des études de droit.
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Une réflexion au sujet de « »
Je voulais rechercher le symbole de la panthère car je me dis parfois un dessin quand on ne sait pas pourquoi (j’ai fait apparaître une panthère, sans même savoir pourquoi) représente toujours quelque chose, une raison.
Très fort en mots cette phrase, pour moi c’est re-sculpter une partie abîmée de nous-même, retravailler des cicatrices pour en mettre des neuves et des plus fortes.
L’art-thérapie effectivement aide à sortir de notre cocon, à regarder l’extérieur plus calmement, ça aide ne pas nous emmurer dans notre propre corps.
Vous nous faite partager des écrits très fort mais aussi aidant, Madame Sylvie Larangeira. Merci.
Beatrice D.