Suite de notre série en trois volets sur les grandes tendances du monde du travail. Aujourd’hui, zoom sur de nouvelles activités, parfois un brin futuristes.
L’art-thérapeute utilise la peinture, la sculpture ou encore la musique pour aider les patients, comme ici à La Souvenance, une maison d’accueil pour les malades d’Alzheimer, au Mans (Sarthe), le 4 novembre 2010. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)
En quoi consiste l’art-thérapie ? « En un accompagnement dans un processus de création, qui permet d’aller vers un mieux-être », expose Patrick Laurin, artiste-peintre et formateur en art-thérapie à l’Inecat, l’Institut national d’expression, de création, d’art et transformation.
« J’accompagne essentiellement des personnes atteintes d’Alzheimer, poursuit-il. L’idée est de s’adresser à la personne, non aux symptômes. Car ce qui soigne, ce n’est pas l’art, c’est l’accompagnement dans le processus de création, parfois en l’absence de toute parole. On peut exercer en institution, en libéral, chez soi. »
Un témoignage sur les pouvoirs de l’art-thérapie ? « Cette personne atteinte d’Alzheimer, raconte Patrick Laurin, qui, en franchissant le seuil de l’atelier, était incapable de témoigner de sa présence. Sa fille me salue et me dit : ‘ah, c’est vous le peintre !’ Et la mère répond : ‘non, c’est moi le peintre !’ Elle s’est revendiquée comme auteure : quelque chose d’elle comme sujet a pu émerger. »