Après l’agression, il se dessine un avenir grâce à l’art-thérapie

François Vercelletto
2 avril 2018
Photographe de talent, David Sauveur était promis à un bel avenir. Lourdement handicapé après une agression sauvage, en août 2011, il lutte en permanence pour retrouver ses facultés. Le dessin qu’il pratique, lors de séances d’art-thérapie, participe de cette reconstruction.


David Sauveur, photographe de l’agence Vu, dont la vie a basculé à l’âge de 37 ans. En août 2011, il est agressé violemment à Collioure, ce qui entrainera une période de coma et des lésions cérébrales. Il entame il y a 3 ans un suivi en art-thérapie. En résulte aujourd’hui une série de dessins à l’’encre intitulée :
Portraits croisés.
Sur la photo : David Sauveur et son art-thérapeute Margot Hamon.
*** Local Caption *** Il se dessine un avenir après l’agression
Photographe de talent, David Sauveur était promis à un bel avenir. Lourdement handicapé après une agression sauvage, en août 2011, il lutte en permanence pour retrouver ses facultés. Le dessin qu’il pratique, lors de séances d’’art-thérapie, participe de cette reconstruction.
Margot Hamon, art-thérapeute avec David Sauveur et les portraits d’Anaïs et Elena.


David Sauveur était photographe. Parmi les plus prometteurs de sa génération. Formé au sein de grandes agences comme Gamma avant d’intégrer VU en 2001. Né à Dinard (Ille-et-Vilaine), en 1974, il exerce son art en Bretagne avant de poser un œil sensible sur Jérusalem, l’Afrique de l’Ouest, la guerre du Liban, l’Afghanistan… attentif à la fragilité des êtres et des choses.

« C’était un mec très curieux, un touche-à-tout capable de photographier aussi bien la Libye que les manifs d’étudiants. Une écriture singulière. Il était grand, beau, un charisme fou. Il attirait les filles. Quelquun de généreux, qui n’aurait jamais pu prendre ces photos-là sil n’aimait pas les autres », confie Jean-François Leroy, directeur du festival de photojournalisme Visa pour l’image, à Perpignan.
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David, lui, sortira d’un long coma lourdement handicapé. Condamné au fauteuil. Il ne peut pas parler, mais son regard et ses sourires en disent long. Il s’exprime aussi en écrivant sur une tablette, au prix d’une lutte quotidienne pour retrouver ses facultés.
Dans ce combat acharné, il a trouvé une alliée : Margot Hamon, art-thérapeute. Une jeune femme qui déborde d’optimisme… tout en restant ferme sur les objectifs de sa pratique. « L’art-thérapie ne guérit pas, mais donne envie de guérir », résume-t-elle joliment.

Concrètement, on stimule les capacités préservées du patient. L’art est utilisé à des fins thérapeutiques en s’appuyant sur ce qui va bien ». C’est bien le but recherché : « retrouver un événement joyeux », indique Margot. Elle a rencontré en David « une personnalité complexe, riche et très exigeante ». Un cas particulier parce qu’il était déjà un artiste reconnu par ses pairs.
Elle s’inscrit dans le cadre d’une équipe médicale pluridisciplinaire (kiné, orthophoniste). Empathique, Margot, qui vouvoie David, maintient cependant une juste distance avec son patient. Avec lui, c’est un travail de longue haleine entamé, il y a trois ans, à raison d’une heure chaque semaine, chez lui à Lanvallay (Côtes-d’Armor), et qui a trouvé son accomplissement dans un projet baptisé « portraits croisés ».
Une série de douze visages dessinés par David, comme autant de tranches de vie. Ces personnalités au parcours artistique, géographique ou professionnel atypiques, se sont d’abord confiées à David et Margot au cours d’échanges à bâtons rompus avant d’être croquées au pinceau. Des portraits de face, exécutés d’après photo, qui accentuent l’impression d’un échange vivant.

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Appel du 18 juin 2016 aux art-thérapeutes de France !

Logo-BlogaratAppel du 18 juin 2016 aux art-thérapeutes de France !
samedi 18 juin 2016
Je demande solennellement aux art-thérapeutes de France de cesser leurs querelles et de se regrouper toutes tendances confondues pour construire tous ensemble, et de faire enfin reconnaître le métier d’art-thérapeute en France !
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Reconnaissance du métier

Depuis des années, j’entends parler de la reconnaissance du métier d’art-thérapeute, c’est un peu comme l’Arlésienne : on en parle mais on ne la voit jamais !
Ce métier, cette profession en devenir est une illusion, puisque le plus souvent les formations proposées le sont pour des professionnels de la santé et de l’éducation. C’est une spécialisation mais pas encore un métier !
Comment fédérer une spécialisation qui n’est pas un métier et encore moins une profession ?
La conséquence de cette situation douloureuse, pour beaucoup d’entre vous, m’amène à constater une réalité de terrain. Les art-thérapeutes sont auto-entrepreneurs ou associatifs  car les portes de l’Hôpital leurs sont fermées.
Le métier d’art-thérapeute n’est pas référencé au « Répertoire des métiers de la Fonction Publique Hospitalière ».
Il n’est pas reconnu  non plus en tant que profession libérale dite réglementée mais seulement reconnu comme profession libérale non réglementée au même titre que voyante, cartomancienne, astrologue ou détective ?

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Le leitmotiv que je martèle depuis des années est le suivant :

« Un diplôme, un métier, une profession ! »
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