Les cerveaux se souviennent plus facilement avec des dessins qu’avec des notes écrites

Les cerveaux se souviennent plus facilement avec des dessins qu’avec des notes écrites
Pour les personnes âgées et les jeunes, le dessin a une « influence étonnamment puissante » sur la mémoire, selon les résultats de l’étude.
CBC News · Posted: Jan 03, 2019
On a constaté que les adultes plus âgés sont tout aussi habiles que les jeunes lorsqu’il s’agit de se rappeler de nouvelles informations, à condition qu’ils dessinent ce dont ils essaient de se souvenir.
C’est ce qui ressort d’une étude canadienne récente, qui appuie des recherches antérieures montrant que le dessin aide la mémoire mieux que l’écriture de notes ou que l’illustration de quelque chose dans la tête ou le regard sur des images connexes. Les chercheurs affirment que le rendu d’images sur papier incorpore de multiples façons de représenter l’information – avec des habiletés visuelles, spatiales, verbales, sémantiques et motrices.
Des chercheurs de l’Université de Waterloo ont effectué une série de tests sur 24 étudiants de premier cycle et 24 adultes de plus de 65 ans qui avaient une cognition normale.
Pour les personnes âgées comme pour les plus jeunes, le dessin a une « influence étonnamment puissante » sur la mémoire, ont-ils conclu, dans un article publié dans Current Directions in Psychological Science.
On a montré aux participants 30 mots, tous des noms qui pouvaient être facilement dessinés. On leur a ensuite demandé s’ils devaient dessiner ou écrire chaque mot, dans un délai de 40 secondes. Sur les 30 mots étudiés, 15 ont été choisis au hasard pour être tirés au sort et 15 ont été écrits.
Entre les mots et le test de mémoire, ils ont écouté des tonalités pendant quelques minutes pour perturber le traitement de la mémoire.
Au cours de la phase suivante de l’expérience, les participants ont eu deux minutes pour se rappeler autant de mots qu’ils le pouvaient.
Les deux groupes ont montré une meilleure rétention de la mémoire lorsqu’ils utilisaient le dessin plutôt que l’écriture pour coder les nouvelles informations, se rappelant environ deux fois le nombre de mots qu’ils avaient dessinés, comparativement à ceux qu’ils avaient écrits. De plus, les jeunes participants et les participants plus âgés avaient un niveau de rétention similaire si l’on ne tenait compte que des mots tirés au sort qui ont été rappelés.

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Art-thérapie : sensibilisation à la santé mentale

Art-thérapie sensibilisation santé mentale

Publié le jeudi, 23 août 2018
Par Gabrielle Lemire, jour­na­liste
La santé mentale est un sujet préoc­cu­pant pour tous, surtout sur les campus univer­si­taires et collé­giaux. Randy Sidawi, un ancien étudiant du collège Algonquin a décidé de sensi­bi­li­ser la popu­la­tion d’Ot­tawa à cet enjeu d’une façon colo­rée : l’art-théra­pie. Les Otta­viens lui doivent l’ini­tia­tive Paint therapy Ottawa, une jour­née où le grand public est invité à peindre au grand air sur la colline parle­men­taire.
C’est l’ex­pé­rience qu’a vécue Sidawi avant de créer Art-théra­pie pour la santé mentale qui l’a poussé à mettre sur pied ce projet. « L’aide que j’ai reçue quand j’ai dit au collège que je traver­sais ce que je pensais être une dépres­sion, on m’a envoyé à un conseiller, qui n’était vrai­ment pas en mesure de me venir en aide. » explique Randy Sidawi. « Les conseillers sont sensés nous orien­ter dans nos études, nous guider, mais pas au niveau de la santé mentale. »
Selon Randy, les services et les ressources se sont gran­de­ment amélio­rés dans les dernières années, mais c’est leur acces­si­bi­lité et visi­bi­lité qui serait à revoir. D’ailleurs, pas moins de 17 ressources et lignes télé­pho­niques sont présen­tées aux étudiants sur le site web des services de santé de l’Uni­ver­sité.
Randy Sidawi était au collège et menait un quoti­dien de rêve avant d’être frappé par une dépres­sion majeure. « Vu de l’ex­té­rieur, tout était incroyable. Je travaillais, je gagnais vrai­ment beau­coup d’argent. J’étu­diais, j’étais proba­ble­ment l’un de ceux connais­sant le plus de succès à mon travail. Pour­tant, il manquait quelque chose. Je n’ar­rê­tais pas de me ques­tion­ner. » Il explique aussi avoir eu des problèmes de sommeil ainsi que s’être surpris à pleu­rer au travail.

Un succès inat­tendu

À l’ori­gine, l’évé­ne­ment n’était sensé être qu’une idée mais force est de consta­ter que cette dernière a donné pour la troi­sième année consé­cu­tive quelques centaines de « peintres » d’un jour sur la colline parle­men­taire. C’est dans le cadre d’un cours de parole publique que Sidawi a décidé d’uti­li­ser son expé­rience avec la dépres­sion pour redon­ner à la commu­nauté. « C’était sensé être hypo­thé­tique. On a créé un évène­ment Face­book et les gens ont commencé à aimer la page, à la parta­ger et à iden­ti­fier leurs amis dans les publi­ca­tions. » explique Sidawi. L’étu­diant a donc pris la déci­sion de créer un événe­ment réel qui aurait bel et bien lieu sur la colline.

Des dons sont récol­tés par l’or­ga­nisme Paint Therapy remis à deux orga­nismes pour la santé mentale : Do It for Daren et le Réseau ado, une initia­tive de CHEO.

L’art-théra­pie, ce n’est pas nouveau

C’est l’im­por­tance récente accor­dée aux arts et à la culture par les médias et l’opi­nion publique qui a permis à l’art et à la psycho­thé­ra­pie de s’al­lier à nouveau pour pallier les problèmes de santé mentale dont on est de plus en plus témoins dans notre société.
Déjà en 1900, le public pouvait voir des oeuvres peintes par de gens souf­frant de troubles psycho­lo­giques présen­tées en gale­rie à une « expo­si­tion d’art psycho­pa­tho­lo­gique » à l’hô­pi­tal royal Beth­lem à Londres. Cette théra­pie par l’art est toujours d’ac­tua­lité et des milliers de profes­sion­nels de la santé offrent de suivre ce type de trai­te­ments alter­na­tifs aux médi­ca­ments. C’est ce que Randy recher­chait. Dans le cadre d’un cours au collège, celui-ci crée un événe­ment simple et acces­sible qui sensi­bi­li­se­rait la popu­la­tion d’Ot­tawa à la santé mentale.

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