La femme qui voyait des notes de musique partout

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20 mai 2013, par Pierre Barthélémy

En décrivant dans des livres destinés au grand public les cas cliniques les plus extraordinaires qu’il a rencontrés au cours de sa longue carrière de neurologue, le Britannique Oliver Sacks est devenu lui-même un phénomène ou du moins un médecin mondialement célèbre. De son premier ouvrage, L’Eveil, où il raconte sa propre expérience avec des patients atteints d’encéphalite léthargique, un film (du même nom) a ainsi été tiré, interprété par Robert De Niro et Robin Williams. On peut également citer L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau ou le plus récent Musicophilia, dans lequel il raconte les relations entre la musique et le cerveau et comment les mélodies peuvent aider à soigner les maladies neurologiques.

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Edith Lecourt – Blog – Le groupe virtuel n’a pas de vacances…

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6 août 2007
Le groupe virtuel n’a pas de vacances ! Il est, via Internet, partout et tout le temps virtuellement présent. Est-ce un avantage ? peut-être, à moins que cela ne prenne une tournure angoissante, persécutive.
(Comment en échapper ? Quitter le groupe incognito ?)
Mais quel groupe ? Quels en sont les membres ? Quelles en sont les limites ?
La représentation que je m’en fais au travers des communications virtuelles a-t-elle ne serait-ce qu’un début d’existence dans le réel, disons plutôt dans la réalité sociale commune ?

Un grand auteur portugais, Fernando Pessoa réalisa toute son oeuvre littéraire sous le couvert, ou par l’intermédiaire de plus d’une cinquantaine d’auteurs différents. La découverte de la malle qui permit de découvrir cette énigme – qui se rapproche de ce que l’on appelle, dans le langage psy., une « personnalité multiple » – fut pour certains de ses lecteurs un véritable choc : c’était donc lui, toujours lui, autant de fois lui, à l’origine de tous ces textes. Un grand groupe. La malle, dans ce cas, pouvait contenir l’ensemble, regrouper les écrits, voire en cacher l’origine réelle aux yeux des curieux.

Ce que ne fait pas l’ordinateur. Certes, je l’ouvre, le ferme, y retrouve mes complices du virtuel mais, entre-temps, cet univers ne fait que grandir de façon exponentielle. Les textes, les personnages « continuent leurs vies ». La maîtrise est ici impossible.
Fernando Pessoa se retrouverait-il dans la pratique des avatars ?

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