Traumatisme, art-thérapie et thérapie par les arts expressifs | Pourquoi les arts expressifs ?

Trauma, Art Therapy, and Expressive Arts Therapy | Why Expressive Arts?

Traumatisme, art-thérapie et thérapie par les arts expressifs | Pourquoi les arts expressifs ?

Thérapie par les arts expressifs
16 déc. 2020
Cathy Malchiodi, PhD

Nouveau film sur youTube Expressive Arts Therapy Channel – l’introduction de la Conférence internationale de Novembre 2020 au Brésil.

Cathy Malchiodi :

« Vous m’entendrez parler très lentement pour que la traduction synchrone puisse se produire et que le tournage soit un peu remis en question par Internet. L’intention de ce court segment explique  « pourquoi les arts expressifs v. art-thérapie seulement » – parce que nous avons besoin d’exploiter de multiples sens dans la réparation des traumatismes et la restauration de soi par le jeu, l’animé, l’imagination et l’engagement social. »


La Trauma Informed Expressive Arts Therapy® et la Trauma Informed Art Therapy®

Ce sont des approches développées par le Dr Cathy Malchiodi. Elles intègrent des pratiques fondées sur le traumatisme, des interventions artistiques « brain-wise » et des concepts de sensibilisation. Par ailleurs, ill s’agit de soutenir la réparation et le rétablissement des traumatismes.
Nous pensons que la thérapie par l’art expressif [utilisation intégrée de l’art, de la musique/son, de la danse/mouvement, de la mise en scène/improvisation, de la narration, du jeu et de l’imagination] est une stratégie psychothérapeutique clé pour traiter le stress traumatique.
L’Institut se consacre à l’enseignement professionnel et à l’apprentissage à distance de ces pratiques qui mettent l’accent sur les arts expressifs en tant que forme de psychothérapie corporelle.

Utilisation des arts expressifs pour soutenir la résilience et le système immunitaire pendant la COVID

Pendant la COVID
Dans ce webinaire, nous explorons ce qui constitue la résilience pendant la pandémie. Nous approchons aussi ce que la recherche nous apprend sur la façon dont les approches expressives peuvent soutenir le corps et l’esprit à court terme.
L’accent est mis sur les approches polyvagales des arts expressifs.  Nous observons les résultats des recherches visant à soutenir les pratiques fondées sur les traumatismes avec les clients/patients/individus. Quoiqu’il en soit ces pratiques s’appliquent également aux praticiens eux-mêmes. Ce sont des concepts que nous appliquons pour soutenir la résilience et le corps et l’esprit lors d’événements pénibles tels que le COVID.

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Covid-19 : l’art au secours de la santé mentale

Logo The conversation
l’art 3 novembre 2020


Les cas de Covid-19 semblent se stabiliser depuis le début de la deuxième vague de la pandémie au Québec, mais une autre courbe atteint des niveaux inquiétants : celle des problèmes de santé mentale. Est-ce que l’art pourrait être un remède ?
Les risques psychosociaux associés à la Covid-19 concernent tout le monde et particulièrement les jeunes adultes. La pandémie cause une panoplie d’impacts négatifs sur la santé mentale de la population. À un point tel qu’il devient urgent de les atténuer selon divers spécialistes.
Devant ce constat, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) suggère, entre autres l’écoute de soi et la pratique d’activités agréables et relaxantes.
L’art peut aider à suivre ces recommandations et, plus que jamais, son potentiel d’apporter un bien-être psychologique en situation de crise fait l’objet d’études. Malgré ces constats, l’art reste un outil encore peu exploité en santé mentale.

L’observatoire canadien

Dans le cadre de nos travaux au sein de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire, nous étudions le potentiel vertueux des activités artistiques en temps de Covid.
Nous avons notamment observé, depuis le début de cette pandémie, différentes manifestations artistiques spontanées de la part de personnes confinées.
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Nous avons également collecté des données sur les risques du confinement et les vertus de l’art sur la santé mentale. De plus, lors de la première vague de la Covid-19, nous nous sommes entretenus avec des art-thérapeutes et plusieurs artistes.

La détresse amplifiée

Les pandémies potentiellement mortelles génèrent diverses psychopathologies relevant principalement du stress. En effet, les consignes sanitaires, la durée et le caractère obligatoire du confinement peuvent être source d’angoisse. À cela s’ajoutent d’éventuelles difficultés d’accès aux soins, des pertes financières, l’éloignement des proches, la privation de libertés, l’altération de la routine et l’afflux d’informations anxiogènes.

L’alexithymie

Ou l’incapacité d’identifier et d’exprimer ses émotions lors de troubles psychosomatiques – et la contagion émotionnelle – ou la propagation de l’humeur et de l’affect par l’induction directe d’émotions – risquent également d’amplifier la détresse psychologique.

Le déconfinement

Les experts en santé publique s’inquiètent également des dangers du déconfinement. Ils estiment que l’effet protecteur du repli chez soi suggère une possible émergence d’états anxieux après le confinement.
Les risques psychologiques de la quarantaine, observables à l’échelle mondiale, sont l’anxiété liée à l’incertitude, l’ennui, la dépression et les idées suicidaires.

L’art à la rescousse

Tardivement traitée, l’anxiété peut conduire à la dépression, pourtant on constate l’insuffisance de ressources dédiées à la santé mentale.
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Sortir de l’immobilisme

L’art-thérapie allie expression créative, pleine conscience et autocompassion. L’autocompassion contribue à l’amélioration de la santé mentale et du bien-être émotionnel, psychologique et social. La pleine conscience favorise l’expression et l’autoréflexion. Un exemple d’art-thérapie à distance propose d’ailleurs de visualiser ses blocages personnels par la création artistique et ainsi surmonter ses difficultés durant la pandémie.
En outre, s’investir dans un projet artistique permet de sortir de l’immobilisme, d’améliorer l’estime de soi et d’activer ses sens.

Le processus créatif

Le processus créatif aide à soulager la détresse. Les objets artistiques créés traduisent une réalité interne dont on n’a pas toujours conscience. L’art-thérapie ouvre une voie pour exprimer, comprendre et réguler les émotions. Certains témoignages éclairent d’ailleurs sur le potentiel de résilience de l’art : l’œuvre devenant « objet de guérison ».
À titre d’exemple, le dessin est utilisé pour sa fonction de représentation, de projection et d’extériorisation ; l’image devenant un véhicule de la pensée. La sculpture sur argile stimule surtout la concentration et l’expression des sentiments. La Danse Mouvement Thérapie (DMT) agit principalement sur l’humeur, tandis que la création musicale est un levier de bien-être. La Norvège est d’ailleurs en voie d’intégrer la musicothérapie à son système de soins de santé mentale.

Covid-19 et art

En général, les Québécois pratiquent en priorité les arts visuels, l’artisanat, la danse et la musique. Vu l’ampleur des risques psychologiques de la crise actuelle et le potentiel de l’activité artistique pour les contrer, les infrastructures culturelles et l’accompagnement paraissent sous-dimensionnés.
Cependant, durant le confinement, les organismes culturels ont revu et maintenu les activités en ligne (Culture pour tous). Le musée CAM, The covidartmuseum, est ainsi né d’expressions artistiques libératrices liées à la Covid-19.
En outre, la pratique amateur a perduré et de plus en plus de personnes veulent se lancer dans des projets artistiques. Pour le public, l’envie est là. D’ailleurs, les organisations en lien avec nos aînés soulignent l’importance de ces actions artistiques auprès de leur clientèle.
En encourageant ces initiatives, il semble envisageable de soutenir l’intérêt pour l’art et la pratique artistique autonome. Les reproductions d’œuvres d’art à la maison, soutenues par certains musées, illustrent cette dynamique.

Chanter au balcon

Nos recherches montrent que pour soutenir toute forme de médiation artistique dans le contexte actuel, il importe d’innover, avec des spectacles en plein air ou des expositions virtuelles, par exemple. Comme l’ont fait les Italiens en chantant sur leur balcon, il faut s’adapter et retenir des processus artistiques permettant de soulager le stress et favoriser le mieux-être.
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