Je souhaitais refaire un tableau, qui soit un peu comme « fleur d’été » :
Mais avec un graphisme plus développé.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Mon souhait, pour cette nouvelle production, était qu’elle procure, par le mouvement des formes et des couleurs, de la douceur, de l’apaisement et même une sensation d’apesanteur.
L’idée était de me centrer sur la nature, par exemple, des nénuphars, des fleurs, qui permettraient de s’évader, partir dans un jardin, un jardin d’un autre monde. Puis, je me suis dit qu’il serait bon de rajouter une petite pointe de musique et donc un violon. Mais tout cela sans insister dans les formes. Celle-ci devaient rester dans une grande légèreté. Un moment de laisser-aller, mais pas complètement de lâcher-prise.
J’ai commencé, j’ai pris mon crayon et j’ai fait apparaître les nénuphars. Puis j’ai positionné la petite femme qui est un peu comme une fée et qui jouera de la musique avec un petit violon. Je fais appelle peut-être à un peu plus d’imagination.
Ma base était déposée sur ma feuille, j’ai alors pu agrandir mon esquisse avec d’autres formes, qui permettent de se déplacer dans le temps et dans l’espace.
Une fois mon ébauche terminée, j’ai déposé les premières couleurs, avec comme médium de la peinture aquarelle, avec un pinceau très fin au bout arrondi.
Je n’ai jamais quitté mon idée de légèreté, de calme, de sensation d’apaisement et les couleurs devaient accompagner cela, le mettre en valeur. Nous devions nous sentir comme bercés dans ce jardin poétique.
J’ai donc choisi du bleu, du jaune, du vert, du rose, du violet, du rouge avec une petite touche d’orange, en me laissant prendre par la douceur de l’été qui était derrière la fenêtre. Une fois mon esquisse recouverte de son manteau de douces couleurs, j’ai utilisé des feutres à pointes fines pour terminer.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Création conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB. De la peinture aquarelle. Feutre à pointe fine.
Que ressentez-vous en regardant votre composition ?
J’ai posé mon tableau dans un petit coin de mon jardinet et je le regarde de loin. Je trouve qu’il va bien avec cette douceur de l’extérieur et aussi avec ce petit vent léger. Plus je le regarde et plus il me semble qu’on ressent la fragilité. Je ne vais pas parler de ce qui se passe dans mon cerveau et dans ma tête. Je préfère écrire : Ce fût un moment de pause agréable.