La danseuse en mouvement, peinte avec de multiples couleurs, sur du verre plexiglas.
Travailler sur ce support me plaît de plus en plus. Je souhaitais donc, aujourd’hui, me « promener » un peu plus dans la découverte de ce support.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Ce que j’aime, et je le dis souvent, c’est le mouvement. Mouvement qui permet de bouger le corps, le poignet, les doigts et qui me procure la joie de donner naissance à une autre création. En moi, j’avais l’image d’une danseuse, dont le corps serait en mouvement et que je recouvrirais de couleurs variées.
Mais une fois mon ébauche finie, et après l’avoir prise en photo, il me semble voir comme une ombre au niveau du visage. C’est à ce moment-là que l’idée de dessiner deux autres visages m’est venue, et aussi d’ajouter quelques traits au niveau d’un bras et à l’intérieur de ma forme. Bien évidemment cela change un peu la forme de ma première esquisse. Dans ma tête, à ce moment-là, la dissociation était là dans le geste de mes doigts. Par moment je me dis qu’elle habite en moi… et parfois non ! Allez savoir pourquoi ? moi-même je m’y perds 🙂
Dans ma tête l’originalité se faisait entendre, mais aussi l’importance de tenir compte de cet imprévu, qui va apporter un autre mouvement et peut-être aussi une autre émotion esthétique.
Pour les couleurs, j’ai fait un mélange de deux médiums différents : peinture acrylique et des couleurs transparentes à base d’eau. Ce médium étant spécialement conçu pour le travail sur le verre. Mais pour moi, quand le médium apporte un effet trop transparent, j’ai l’impression de n’avoir rien déposé sur le support. Du coup, je passe et je repasse sur la partie où je viens de déposer la coloration. Alors, je me suis dit : pourquoi ne pas essayer de mélanger les deux sortes de textures ensemble ? Et c’est ce que j’ai fait. Je n’arrivais pas à savoir si je me sentais plus rassurée et plus apaisée en faisant ceci. Par moment je ne ressentais rien, ce qui m’inquiète toujours, car dans ces cas-là, tout est bloqué, un peu comme si le reste qui devait fonctionner dans mon cerveau ou ma tête n’existait pas.
En attendant les couleurs étaient bien présentes tout comme ces divers mouvements qui ont donné vie à cette danseuse. Pour les finitions, un feutre noir à pointe fine.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Un support en verre plexiglas de format : 41x 35 cm, de la peinture acrylique et de la peinture transparente à eau. Un feutre noir pour les finitions.
Que ressentez-vous devant votre création ?
Je regarde ma production, je me sens rassurée, les couleurs sont présentes.
Allez, « alors, on danse » comme la chanson de Stromae… De plus, ma douleur y est en partie jetée dans l’intérieur de cette nouvelle composition… À s’y perdre.