BMP – Emportée par le mouvement

BMP – Emportée par le mouvement
En moi il y a eu la sensation du mouvement qui emporte. Alors ça peut faire disparaître. Et toujours dans ma tête, j’avais des couleurs et la sensation d’être emportée. Je me suis donc amusée à retranscrire ces situations sur une feuille.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Arriver à mettre des mots sur des sensations, c’est difficile surtout quand mon cerveau est à l’envers 🙂 Ça va, ça vient, ça surgit de votre tête alors qu’on n’a rien demandé. Alors quand c’est du positif c’est cool mais quand ça l’est moins, quand les couleurs sont plus tristes alors c’est plus anxiogène. J’ai besoin de réponses, savoir pourquoi, connaître comment ? Alors maintenant je me rassure en me disant que mon cerveau est en train de penser et qu’il pense tellement fort que les pensées sont prêtes à sortir et donc de s’exprimer et que voir ainsi les choses de manière plus dans un sens positif, c’est moins anxiogène. Une astuce. Ces sensations, je vais les coller sur la feuille avec plein de couleurs, car ceci c’est du positif.
Mouvement pour moi, cela évoque la danse, danser dans tous les sens. Danser dans mon cerveau, faire danser mon cerveau, faire danser un corps. Faire danser mes opinions ;  faire danser ma façon de voir, sans oublier de faire danser mon pinceau sur ma feuille. Tous ces mouvements sont parfois tellement forts qu’ils en feraient disparaître quelques morceaux. Rien de négatif c’est que du positif.
Ma production sera de faire apparaître deux corps qui dansent mais qui donneraient l’impression de disparaître, retranscrire ce qui se passe quand mon cerveau se met à réfléchir trop fortement, ce mouvement qui peut se montrer très fort. Ça serait comme une danse, une grande valse qui prendrait par ces mouvements toute la pièce. Accompagnée d’un grand tournis de bien-être. Et bien là c’est pareil quand je réfléchis ça prend tout mon cerveau.
Une fois mes corps dessinés j’ai commencé à déposer mes couleurs avec le mouvement de mon pinceau imbibé de couleur. Ah ça j’aime ! Dans ma tête j’avais toujours ce geste qui partait très très très haut. J’ai donc déposé mes premières couleurs en pensant à cette image que j’avais. Les couleurs devaient faire apparaître le bien-être. Et cette envie de danser très très haut, emporter partout ces ensembles de mouvements. Finalement ma production devait faire parler plein de mouvements différents tout aussi colorés les uns que les autres. Pour les finitions quelques traces de feutre de couleur.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB, crayon feutre à pointe fine.

Que ressentez-vous en regardant votre production?

Dans ma tête c’est aéré ; dans mon corps je n’en parle pas je ne sens rien. Seule ma tête est connectée avec mon cerveau, le reste de ce qui se passe en moi a peu d’importance. Je n’ai pas envie de m’y attarder, je voulais juste ce positif. Cet instant présent que j’apprécie. Je sais que j’ai passé un bon moment et c’est cool.

BMP – Epluchures pour donner vie à un visage

BMP – Epluchures pour donner vie à un visage
« Utilisation d’épluchures un peu moisies de patates douces pour donner vie à un visage emporté par un tourbillon.”
J’avais gardé des épluchures de patates douces pour faire un collage. Je les avais laissées dehors dans un sac plastique mais je les ai oubliées et quand je les ai revues, il y avait du moisi dedans. Je me suis dit que j’allais faire ce collage, même avec le moisi.

Comment avez-vous concrétiser votre esquisse ?

Avant tout il me fallait une forme. Dans ma tête j’avais une espèce de mouvement, comme une sorte de petite tornade. J’écris tornade parce que ce phénomène est très présent. Il m’est difficile de savoir si c’est positif ou négatif. Je pourrais aussi écrire un tourbillon, mais coloré. Dans ma tête à ce moment là présent c’était la même chose.
Par ailleurs, il me fallait à tout prix faire apparaître un visage ou alors un cerveau. C’était une question de logique, à ce moment-là. Quoique une logique c’est quoi finalement ?
Cette tornade ne pouvait pas sortir de mon corps, mais simplement du haut donc de la tête. J’ai donc opté pour le visage. Je dessine donc celui-ci sur ma feuille avec ce grand mouvement de tourbillon.
Une fois mon esquisse terminée, j’ai commencé à déposer ma peinture aquarelle avec l’aide d’un pinceau. Un mélange de tons les uns dans les autres.
Puis je suis passée au collage. J’avais trop hâte de voir ce que ça pouvait donner avec le mélange de la peinture aquarelle, du moisi et les différents tons de marron dégradés. J’ai donc sorti et mis à plat sur ma table des épluchures des patates douces.
On apercevait ce moisi. Tout comme les dégradés de couleur, c’était sympa. Cela m’a demandé un petit travail de minutie, car les épluchures étaient humides. Je devais donc faire attention de pas les abîmer avant de les coller.
Plus j’avançais et plus j’observais cette différence entre la peinture aquarelle et mon collage qui faisait bien apparaître un relief que je trouvais par moment épais à la limite trop voyant. Mais bon, je voulais essayer.
Dans ma tête je retenais cette idée originale qui était de faire un collage avec les épluchures de patates douces. Sans cette idée ma composition n’aurait pas pu exister. Finalement c’est cet oubli qui a pu donner une seconde vie. Et ça j’apprécie. Quelques finitions ont été faites au feutre à pointe fine.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production est apparue sur une feuille de 36 x 48 cm. J’ai utilisé un crayon HB. Pour le collage des épluchures de patates douces et pour les couleurs de la peinture aquarelle.

Que ressentez-vous en regardant votre production?

Au début je trouvais mon idée de collage un peu bancale. Finalement elle a pris vie sur ma feuille. Je viens de découvrir que le moisi avait une odeur, chose que j’ignorais.