BMP – L’orchidée à la place du visage

BMP – L'orchidée à la place du visage
J’avais envie de senteur, du moins en « inventer », avec du bleu et de jaune. Surtout une envie de transformation. Transformer le haut d’un corps, enlever la tête, de manière à ne plus pouvoir penser pendant un temps, et la remplacer par une dose de parfum floral. Une touche « imaginaire ». Cette fleur sera une belle orchidée d’un ton blanc -bleu, dans un léger dégradé. Par contre il faut savoir que le parfum des orchidacées n’est pas vraiment présent. Mais celle-ci est réputée par sa délicatesse.
Cette délicatesse qui me renvoie au corps quand il se déplace et bouge quand la personne danse. Une orchidée oui, car dernièrement j’en ai aperçu de très belles, qui m’ont attirée dans un rayon fleur. Je pense que mon cerveau a retenu ces belles images.
Voilà toutes mes idées étaient là, je devais les mettre à plat sur ma feuille.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’ai commencé par dessiner le corps. Celui-ci sera assis, avec les jambes et genoux pliés. Les deux bras seront tendus avec une main qui se détachera bien du fond. En haut de ce corps, j’ai fait par la suite, apparaître un trou d’où sortira une orchidée. Celle-ci remplacera donc la tête qui devait normalement prolonger ce corps de femme.
Ce changement retranscrit mon envie de ne plus penser et de remplacer cette absence par le doux dégagement du parfum de cette fleur.
Mon esquisse est bien présente sur ma feuille, pour lui donner totalement une vie, je devais y rajouter de la couleur pour faire en sorte que ce parfum puisse exister.
Pour cela, je sors le médium, la peinture aquarelle, et c’est avec elle que je vais pouvoir mettre en mouvement toutes mes envies de départ qui était cette envie de couleur bleue et jaune.
Je commence par habiller les pétales puis je continue à recouvrir les bras et je finis par la robe. Pour la robe j’ai mélangé du rouge avec du jaune et une pointe d’orangé.
Concernant les finitions, elles ont toutes été faites au pinceau fin.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette création a été conçue sur une feuille 36 x 46 cm. Comme médiums : un crayon HB pour donner forme à mon esquisse, de la peinture aquarelle.

Que ressentez-vous devant votre création  ?

Dans ma tête, je me sens embaumée, ça me tire dans le cou, mais ça ne me gêne pas plus que ça. Ce corps a pris vie. Il est unique ! Mais surtout ce corps est parfumé, un parfum inventé par la « patte » de BMP.

BMP – La femme instrument assise dans son fauteuil

BMP – La femme instrument assise dans son fauteuil
Dans ma tête, j’avais envie de méli-mélo. Une manière d’exprimer ce qui se passe en ce moment dans ma vie, du bien, du moins bien et du rien ! Un dégradé de tons différents !
Mais le but concernant cette forme, était qu’elle devait faire apparaître une émotion esthétique et non une espèce de mal-être.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Méli-mélo, cela évoque les mélanges. Cela peut partir un peu dans tous les sens, mais malgré tout, cela doit rester cadré dans l’intérieur d’une forme. Pourtant, j’ai choisi de dessiner une forme de corps dans laquelle on pourrait bien se perdre. Ce qui pourrait provoquer cet effet, ça sera le mélange de tous mes traits, de toutes mes courbes, de tous mes arrondis, en ajoutant cette petite goutte de magie qui apporte la transformation. Ce fut le mélange d’un instrument dont il est  impossible de trouver le nom, il sera encastré dans cette forme qui donnera naissance à un corps de femme instrument.
Pour terminer, cette forme d’une femme adulte sera assise dans un fauteuil dont la forme sera également mélangée dans la forme générale de cette nouvelle création. Tout était là ; je m’amusais déjà en la faisant naître sur la feuille qui était devant moi, feuille qui n’attendait que cela, être le support qui fera parler cette émotion esthétique ! Mon mal-être, à ce moment précis, était beaucoup moins présent. J’étais en train de donner vie à cette ébauche dansante dans un méli-mélo. Ce drôle de corps de femme instrument, assise dans son fauteuil, n’attendait plus qu’à être recouvert de son manteau de couleurs.
Pour cela, j’ai sorti la peinture aquarelle. Je me suis promenée dans les tons jaune, jaune-vert, violet, dans les tons orangé, orangé-jaune ; sans oublier une goutte de marron clair, marron foncé, de rouge, rouge rose. Ce méli-mélo me faisait du bien dans ma tête, mais ce qui me faisait également du bien, c’était ce que moi, je cachais derrière cette forme, c’est-à-dire un mal-être, indiscernable par les yeux des autres. Cela est rassurant, sécurisant pour moi, de ne pas transmettre le mauvais. Cela me fait sourire. L’émotion était là, ainsi que  plaisir de recouvrir mon esquisse de son manteau. Les finitions ont toutes été faites aux feutres noirs et gris.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Comme médium : de la peinture aquarelle, un crayon HB pour donner naissance à mon ébauche ; un feutre noir et un feutre gris.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Je me sens sourire. Mon mal-être est moins fort, ce sont les couleurs qui ont pris le devant et qui sont plus fortes. Finalement la douceur est présente ! La thérapie par la couleur me parle dans ma tête !