BMP – Défi n° 7 – Métamorphose, mutation, déformation, transformation 2

BMP – Défi n° 7 – Métamorphose, mutation, déformation, transformation 2

Bravo pour tous les mots que vous avez illustrés lors du défi 6 : caresse, mot (x2), voie, espace, enthousiasme, rêve, ressources, envie, cœur, j(a)uger, maille, sens, mer, mouvement, plume, collage, observer, souvenirs, purification, danse, laine, silence (x2), liberté, futur, hypnotique, renouveau, mains…
Voici déjà (!!) le 7ème et avant dernier défi
Nous vivons une étrange et intéressante période où nous nous sentons parfois immobiles et impuissants dans un monde en mutation profonde.
Mais, je ne suis pas loin de penser comme Robert Musil dans L’homme sans qualités qu’ « Aucune chose, aucun moi, aucune forme, aucun motif n’est assuré; tout est emporté dans une métamorphose invisible, mais jamais en repos. »
Métamorphose, mutation, déformation, transformation du possible en impossible, c’est à ce travail de réflexion artistique que je vous invite pour ce 7ème défi.
Vous avez jusqu’au mardi 5 avril à minuit pour poster vos créations,
Toutes les médiations artistiques sont les bienvenues.
A vos arts ✊

Chrysalide et la femme papillon

J’étais tentée : je me suis dit pourquoi ne pas me servir de cette image pour la transformer à la façon BMP. Je vais donc un peu déformer, métamorphoser le mouvement de la vie, la naissance d’un état de transition rapide, d’un état à un autre. Ça sera la retranscription d’une production surréaliste.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Je voulais reprendre certes, mais je ne savais pas comment, mais je le devais. Laisser ma patte ! C’est la beauté qui me plaisait, la beauté de la naissance de ce papillon. Du coup je me suis dit, pourquoi ne pas le faire pour un être humain ? Cela serait comme une histoire, une histoire un peu déformée à partir d’une vraie histoire de la vie, celle de la naissance d’un papillon, même si je garde dans ma production une légère trace.
Après mûres réflexions, je me suis dit que j’allais faire apparaître en trois étapes différentes, la naissance d’une femme papillon.
Pour la première étape, je vais donc dessiner la nymphe, la chrysalide.
Ce qui va provoquer la naissance de la femme papillon, ce sera les petits ronds jaunes qui ressortent sur la forme de la chrysalide : car ils vont muter !
Pour la deuxième étape, je garde la forme de la chrysalide, mais on va commencer à percevoir que la forme humaine commence à prendre corps. Cela je le représente avec les deux formes des mains qui sont passées au travers de la forme. Cela montre aussi que les ronds du départ, qui apparaissaient dans ma première forme, ont bien muté et que l’éclosion, la naissance ne va pas tarder.
Enfin pour la dernière étape, on va percevoir la naissance de la femme papillon qui commence doucement à s’extraire de la chrysalide qui lui avait servie de cocon durant le temps de sa transformation. On y observe le début d’un mouvement que j’exprime par la position courbée du corps de la femme.
Voilà, ma femme papillon est bien là, elle existe. Tous les mouvements ne sont pas bien sûrs, ils sont fragiles. Elle doit apprendre à se nourrir, à voler et elle doit continuer à grandir, pour agrandir également ses couleurs, ses ailes, pour les solidifier. Elle doit apprendre à découvrir ce qui l’entoure, elle doit apprendre à vivre en tant que femme papillon, car c’est la seule qui existe de son espèce.
Pour les couleurs, du vert pour la chrysalide, le vert de la nature que j’ai gardé jusqu’à la fin de ma production. Un peu de gris au crayon de papier et pour le reste, pour la femme papillon des couleurs gaies, joyeuses et ensoleillées.
Les contours sont faits aux gros feutres, pour mieux faire ressortir les couleurs.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB. Feutres de couleurs. Crayons de couleurs.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production, je souris, cette idée est là et pourtant j’ai hésité. Elle est originale et je pense que je rentre dans le défi demandé, je ne me pose pas la question ! J’ai passé un bon moment. Je réfléchis juste un peu. Les angoisses je ne les sens pas. Ce RDV avec mon pinceau a été bien agréable.

BMP – Un visage de face, transformé par le biais des couleurs

BMP – Un visage de face, transformé par le biais des couleurs
Un visage de face, transformé par le biais des couleurs.
J’avais envie de travailler aujourd’hui, sur une forme à partir de l’esquisse d’un visage, qui ne serait pas complètement terminé, mais pas que…
Je souhaitais petit à petit pouvoir transformer celle-ci en la faisant grandir, mais uniquement grâce au mélange des couleurs et par leur positionnement sur la feuille.
C’est la première fois que je fais cela : m’aider des couleurs pour transformer la base de mon esquisse en une autre production.
Ne pas me servir d’un crayon de papier pour finir mon embauchage, mais directement à main levée avec le pinceau.
J’essaie toujours de trouver ce petit plus qui pourrait apporter un petit renouveau. Je crois que cela permet à mon cerveau qui est en pleine ébullition de se calmer, ainsi que les angoisses.
Peut-être que je ferais d’autres tableaux comme celui-ci dans l’avenir. C’est le côté faire grandir sur le moment présent, avec l’inachevé, et la surprise qui m’attire.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

J’ai donc commencé par faire apparaître un visage de face, uniquement au crayon. Une forme où l’on peut apercevoir, un visage pas fini et le début de son épaule.
Il y a des périodes, où j’apprécie de travailler ce manque en ajoutant des couleurs comme ça directement. Parfois je réfléchis et parfois non, je laisse le hasard s’exprimer.
Donc une fois mon amorce terminée, j’ai commencé par déposer mes premières couleurs sur ma forme, contre la couleur grise du crayon de papier.
Puis ce n’est qu’après, que j’ai commencé à agrandir et à transformer celle-ci en ajoutant d’autres couleurs, en m’écartant petit à petit des traces du crayon de papier, mais d’une autre manière. C’est le mouvement de mon pinceau et de ce qui se passait dans mon poignet qui m’a permis de développer ma forme sans trop réfléchir par moment. Le tout en restant dans la légèreté, ce qui me permettait de créer un espace plus travaillé entre les divers tons.
Avec les divers mouvements, j’ai donc fait apparaître un autre visage mais de profil. Il démarre à partir du nez du premier visage. Mais on n’y perçoit juste la forme. Les couleurs sont le rouge, le violet clair et le marron. Il n’a pas d’œil.
Le tout est mélangé, les visages étaient incrustés, y compris toutes les teintes. Un visage déformé apparaissait et ça grâce aux mouvements de mon pinceau et de ce qui se passait dans mon poignet. Avec comme commencement un visage inachevé où il lui manque un œil. Le mouvement de l’imprévu.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm.
Peinture aquarelle. Crayon HB.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’observe ma production et je me dis : que de couleurs ! Mais après dans ma tête, je ne sais que dire. Ça part et ça vient, rien ne reste stable. Les angoisses, elles sont où ? Ça fait bizarre dans ma tête. Mais je suis chez moi et je peins ! 🙂