BMP – Une fleur-femme aux couleurs lilas

BMP – Une fleur-femme aux couleurs lilas
En ce moment, quand j’observe toutes les couleurs de la nature qui prennent leurs manteaux d’automne, je trouve que c’est un beau voyage. Mais quand je peux donner une autre vie, cela « me botte », si j’ose dire. Je ne me lasserai jamais de ces saisons du printemps, de l’été et de l’automne.
L’observation, par moment, est une grande aide. Ça permet à l’esprit de grandir ; elle permet d’enlever certaines œillères. Souvent cette observation me permet de trouver de nouvelles idées pour donner naissance à de nouvelles créations.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Avant l’été, j’avais mis de côté, dans un sac de congélateur, un petit peu de Lilas. Je voulais aussi savoir si on pouvait conserver ainsi des fleurs pour plus tard.
J’ai eu cette idée : pourquoi ne pas faire un collage qui intégrerait les couleurs qui naissent juste avant l’été et les incorporer dans la saison de l’automne.
Avant de faire quoique ce soit, j’ai donc commencé par laisser ce décongelé, doucement, les fleurs du lilas, puis je les ai essuyées avec délicatesse avec un essuie-tout. Avant de commencer cette nouvelle création, je devais trouver une forme d’esquisse. Cette forme devait aller dans le mouvement de la nature de l’extérieur et avec les couleurs du lilas. La nature était une idée, mais je voulais trouver le moyen de détourner la forme, et à ce moment-là, j’ai pensé fleur. Avec une fleur on peut facilement transformer la tige en un corps de femme par exemple, et y intégrer des feuilles et les couleurs de mon lilas, avec une petite touche de peinture aquarelle.
J’ai donc dessiné cette fleur. Dans ma tête j’avais déjà les odeurs, qui nous ramènent aussi de la gaieté avec ses couleurs. Le plaisir était là : pouvoir figer sur ma feuille le temps présent, pour ne pas l’oublier. Mon esquisse étant terminée, j’ai alors commencé à déposer les couleurs de ma peinture aquarelle en me baladant dans les tons jaune, vert, en passant par le marron, sur le chemin du turquoise. Les couleurs devaient aller avec ce que nous offre la nature. Pour apporter un petit plus j’ai rajouté ensuite une touche de couleur pastel pour apporter un fond coloré. Celui-ci irait dans les jaunes orangés.
Je souhaitais quelque chose de discret dans le fond de ma production. Discret implique douceur. Voilà ce que j’entends quand j’écris discret concernant les couleurs dans les productions. Ensuite je suis passée au collage. Pour faire apparaître celui-ci j’ai donc déposé quelques gouttes de colle directement sur ma feuille puis j’ai pris une paire de ciseaux et j’ai découpé mon lilas en tous petits morceaux. Ces morceaux, je les ai pris délicatement avec mes doigts ou une pince pour les déposer sur la forme de mon esquisse. Par moment, je me suis aidée à l’aide d’une pince pour repositionner certains morceaux. Oui, il faut un peu de patience. Ma patience était parfumée grâce à l’odeur discrète du lilas que je collais.
À la fin de mon collage j’ai fait apparaître quelques petites finitions au feutre, mais je ne souhaitais pas en faire partout. Je voulais que cette nouvelle forme de cette nature se montre aussi bien dans sa forme que dans ces couleurs.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

J’ai utilisé une feuille blanche de format 36 x 46 cm. Un crayon à papier HB. De la peinture aquarelle. De la colle et une branche de lilas. Deux pinceaux, une pince.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production sur le chevalet. Je trouve cette composition colorée en un parfum très discret. J’aimerais avoir un champ plein de fleurs avec plein de couleurs, ainsi je pourrais donner vie à plein de nouveaux collages.

BMP – Nénuphars

BMP – Nénuphars
Je souhaitais refaire un tableau, qui soit un peu comme « fleur d’été » :

BMP – Fleurs d’été

Mais avec un graphisme plus développé.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Mon souhait, pour cette nouvelle production, était qu’elle procure, par le mouvement des formes et des couleurs, de la douceur, de l’apaisement et même une sensation d’apesanteur.
L’idée était de me centrer sur la nature, par exemple, des nénuphars, des fleurs, qui permettraient de s’évader, partir dans un jardin, un jardin d’un autre monde. Puis, je me suis dit qu’il serait bon de rajouter une petite pointe de musique et donc un violon. Mais tout cela sans insister dans les formes. Celle-ci devaient rester dans une grande légèreté. Un moment de laisser-aller, mais pas complètement de lâcher-prise.
J’ai commencé, j’ai pris mon crayon et j’ai fait apparaître les nénuphars. Puis j’ai positionné la petite femme qui est un peu comme une fée et qui jouera de la musique avec un petit violon. Je fais appelle peut-être à un peu plus d’imagination.
Ma base était déposée sur ma feuille, j’ai alors pu agrandir mon esquisse avec d’autres formes, qui permettent de se déplacer dans le temps et dans l’espace.
Une fois mon ébauche terminée, j’ai déposé les premières couleurs, avec comme médium de la peinture aquarelle, avec un pinceau très fin au bout arrondi.
Je n’ai jamais quitté mon idée de légèreté, de calme, de sensation d’apaisement et les couleurs devaient accompagner cela, le mettre en valeur. Nous devions nous sentir comme bercés dans ce jardin poétique.
J’ai donc choisi du bleu, du jaune, du vert, du rose, du violet, du rouge avec une petite touche d’orange, en me laissant prendre par la douceur de l’été qui était derrière la fenêtre. Une fois mon esquisse recouverte de son manteau de douces couleurs, j’ai utilisé des feutres à pointes fines pour terminer.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB. De la peinture aquarelle. Feutre à pointe fine.

Que ressentez-vous en regardant votre composition ?

J’ai posé mon tableau dans un petit coin de mon jardinet et je le regarde de loin. Je trouve qu’il va bien avec cette douceur de l’extérieur et aussi avec ce petit vent léger. Plus je le regarde et plus il me semble qu’on ressent la fragilité. Je ne vais pas parler de ce qui se passe dans mon cerveau et dans ma tête. Je préfère écrire : Ce fût un moment de pause agréable.