Fruit du citronnier, cet agrume, aussi appelé lime, possède une écorce plus ou moins épaisse, qui peut être jaune ou verte. Sa pulpe acide et juteuse se divise en quartiers. Il est disponible toute l’année grâce aux importations venant d’Espagne et de Floride.
Un peu d’histoire
Le destin extraordinaire du citron commence il y a 3 000 ans en Orient aux confins de la Chine et de l’Inde, où il croît sauvage dans les régions de l’Himalaya. Les premières traces de culture de cet agrume remonte à plus de 2 500 ans en Chine. Il voyagera ensuite sur la route de la soie et arrive en Europe via l’Afrique. Ce sont les Grecs qui ont introduit ce fruit dans les cérémonies nuptiales comme symbole de fécondité. À l’époque, l’emploi médicinal du citron devint très commun, particulièrement comme vermifuge, diurétique, anti-distique et anti-vomissement. Cet agrume était un remède efficace contre le Scorbut, maladie répandue chez les marins. On commença à employer le citron en grande quantité à bord des navires, et grâce aux transports maritimes, le fruit fût introduit dans les pays du Nord et Centre Europe. Le citron était considéré comme un produit de grand luxe. C’est au XVII siècle que l’emploi du citron s’étendit à la cuisine.
Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?
Une envie de jaune. Envie d’acidité dès mon réveil. Un côté fraîcheur dans ma bouche.
Quand je pense à cette roue des émotions de Robert Plutchik qui m’effrayait au départ, maintenant, je m’en sers sans trop de difficulté.
Dans cette roue, la couleur jaune correspond à la joie, à la sérénité, des mots que j’apprécie.
Donc j’avais cette envie de savourer du jaune. Jaune, comme ce soleil des les nuages, ou bien encore comme mes citrons dont je raffole goulûment en les pressant ou alors en les dégustant pur avec une petite pointe de sucre de canne.
D’ailleurs j’en ai acheté des plus gros car je les trouvais un peu trop discrets dans ma panière sur la table de cuisine.
Et hop, me voilà donc à tenir dans la main ce fameux citron qui ressemble à ce soleil dans les nuages. Me voilà devant ma peinture aquarelle. Comme j’aime ces moments-là, où je suis bien dans le présent et je voudrais que cela ne s’arrête jamais.
Je souhaitais faire danser cette couleur jaune avec d’autres qui se trouvent dans ma panoplie d’aquarelle. Peu m’importe le mélange qui en sortira, je sais que ce jaune sera là. Cette couleur qui fait apparaître la sérénité et la joie.
Je désirais faire apparaître une peinture magique. Ke me disais que prendre et accepter les moments présents c’est vraiment apaisant, j’en reviens à cette sérénité. Je ne parle pas de dissociations non, mais juste ces petits moments où je ressens cette légèreté dans ma tête, ces petits moments où je peux respirer sans être effrayée et sans être transportée dans des émotions ou pensées négatives.
Je me suis donc installée dehors. J’aime cette petite chaleur du printemps qui m’effleure avec ce petit souffle qui vient de je ne sais où me caresser la joue, et faire légèrement voler mes cheveux.
Donc ma feuille est à plat sur ma table devant moi.
J’y dépose quelques petits tas d’aquarelle. Comme je voulais de la gaîté, j’y ai déposé du jaune, du bleu, du blanc, du vert et une petite pointe de rouge.
Je voulais y rajouter du violet mais je ne savais pas trop. Je me disais que cette couleur foncerait peut-être le mélange qui allait apparaître sur ma feuille. Donc je me suis dit que cette couleur serait pour plus tard, lorsque que j’agrandirais mon dessin.
Pour l’instant j’ai pris mon gros citron que j’ai coupé en deux. J’ai pris une des deux moitiés que j’ai posée sur mon petit tas de couleurs aquarelle qui se trouvait sur ma feuille, j’ai appuyé doucement en faisant ce mouvement pour dessiner des ronds.
J’ai pris plus tard ma deuxième autre moitié de citron.
En appliquant mes formes, je devais bien faire attention à ce que les couleurs foncées ne viennent pas trop dans mon mélange de couleurs. Et quand il y avait trop de peinture sur mon citron, je le coupais, ce qui me permettait de continuer avec un citron propre, afin de pouvoir continuer mes petits ronds de couleurs. Et quand mon citron était devenu trop petit j’ai utilisé l’autre moitié.
J’ai procédé de cette façon, sur toute ma feuille et j’ai vu apparaître comme une espèce de danses des couleurs toutes mélangées les unes dans les autres.
Pour la petite touche de plus, je me suis disais que je devais incorporer dans mon dessin les rondelles de citron que j’avais coupées et qui m’ont servi à faire naître mon dessin.
Ma dernière petite touche a été de jouer avec la compagnie du soleil : lui aussi devait être présent dans mon dessin coloré.
L’odeur du citron se dégageait sous mon nez ce qui était rafraîchissant et agréable à respirer. Un parfum se dégageait et s’envolait dans les airs.
Matériaux utilisés :
Dessin sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin. Aquarelle, gros citron jaune.
Que ressentez-vous face à ce dessin ?
En regardant mon dessin fini, je voulais que le soleil soit présent dans mon dessin, pour accompagner ce citron jaune.
Je ne ressens pas d’angoisse, mais le côté gamine est là et elle a envie de s’amuser encore.