BMP – « L’oiseau gramophone »

BMP – "L'oiseau gramophone"
Ayant découvert de vielles photos en noir et blanc, qui évoquent le passé, ce qui n’est plus, l’ancien et en écoutant de la musique, une idée m’est venue : pour faire parler cela, en utilisant la transformation.
Et voilà comment une goutte de transformation, une grosse goutte d’amusement, ont permis de faire naître un oiseau bizarre, que l’on ne retrouvera nulle part dans notre monde et qui évoque la musique et le passé.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Rappelons d’abord que le gramophone est un appareil né au XIXe siècle permettant de jouer mécaniquement un morceau de musique enregistré sur un disque phonographique.
Ceci explicite « l’ancien » et ce lien avec cette musique que j’écoutais en ce matin. Mais pas seulement, car pour donner une forme complète à mon esquisse, je devais aussi intégrer le chant des oiseaux que j’entends maintenant tous les matins, et que j’aime tant. Ce chant me permet de m’envoler moi aussi très haut dans le ciel. C’est pour cela que la forme que j’ai choisie sera celle d’un oiseau gramophone.
J’ai donc commencé par dessiner sur ma feuille « le pavillon » de cet instrument, pavillon qui remplacera le bec de cet oiseau. Puis j’ai continué en y rajoutant quelques plumes et un œil. Le cou de cet oiseau sera replacé par la partie du « coude » toujours en me servant de la structure de l’instrument.
Pour terminer, j’ai aussi rajouté le plateau, le bras, la potence et pour finir la manivelle, le tout étant la forme de l’oiseau. Il ne manquait qu’à lui rajouter des pattes et voilà mon drôle d’oiseau rigolo, avait pris forme sur ma feuille ! Et comme bien souvent ce mouvement de transformation qui me renvoie toujours dans un autre monde !
Il ne me restait qu’à rajouter un manteau de couleur à mon oiseau. Pour cela, je me suis baladée dans des tons colorés, je voulais retranscrire les sons de gaités que cette musique apportait dans la pièce de mon salon.
Ainsi, je suis allée en premier dans le jaune, le marron clair en allant dans le plus foncé, puis dans le vert avec son petit dégradé, sans oublier une goutte d’orangé et de bleu. Tout cela avec un mélange entre les couleurs.
Les finitions ont été faites aux feutres.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Comme médiums : de la peinture aquarelle, un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse et pour les finitions des feutres color marker.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Je regarde ma production et dans ma tête, je me demande ce que cet oiseau gramophone pourrait nous jouer comme air ? J’ai envie d’écrire que ce serait un air rempli de douceur, pour aller avec les couleurs que j’ai déposées. Parfois, je me dis que pouvoir voler comme un oiseau, serait possible, plus aucun obstacle. Voler dans les hauteurs m’a toujours attirée.

BMP – Un flamant rose, une rose flamant

BMP – Un flamant rose, une rose flamant
Quand je me promène dans le jardin botanique, j’aime passer devant les flamants, surtout au moment des naissances. C’est une espèce que je trouve majestueuse. Leurs couleurs dégradées me renvoient au goût des fraises Tagada. Lorsque les flamants se déplacent sur leurs grandes pattes, j’ai l’impression qu’ils vont se lancer dans une danse effrénée.
Ces  oiseaux aquatiques de la famille des Phœnicoptéridés ont une excellente capacité motrice, il suffit de les observer pour s’en apercevoir. Et c’est en les regardant qu’une nouvelle idée a surgi : faire naître une création qui fera partie de la série transformation.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Comment pouvais-je transformer la forme de cet oiseau aquatique ? C’est la question que je me posais en les observant. Par quelle forme remplacer leur corps ? Tandis que j’étais assise là, je regardais aussi tout autour de moi. Il y avait des arbres avec leurs feuilles et j’apprécie d’en observer leurs divers tons, et cela, même en été.
Puis mes yeux se sont portés dans la direction d’un rosier grimpant. Je le trouvais bien coloré, et cela, sans oublier l’arôme qui s’en dégageait ! Mais dans ma tête, il ne se passait rien ! Mais, je n’avais pas a trouvé de réponse à mon questionnement. Comment transformer mon flamant rose ? Mais subitement, dans ma tête, ce lien est apparu, et oui, je pensais : « flamant rose, rose du rosier ». La réponse à mon interrogation était là elle me parlait fortement !
De là où j’étais assise, j’ai choisi de fixer mon attention sur un des flamants qui par bonheur était calme, Et oui je cogitais dur ! je visualisais une belle rose à la place du corps. Je dessinais cela en moi. Et cette idée, je lui ai donné vie, dès que je suis rentrée.
Seulement avec les dissociations il me fallait écrire vite celle-ci sur un papier pour qu’elle ne se perde pas dans le néant.
Ce n’est un peu plus tard que j’ai donné vie à mon esquisse. Pour les couleurs, je souhaitais comme médium la peinture fluorescente métallique. De là, je me suis baladée dans les dégradés de roses. Rose-rouge bien pâle. Avec une pointe de noir et de gris. Les finitions ont été faites avec un feutre rose.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse. De la peinture fluorescente metalic et un feutre rose.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Je regarde ma production, et je salive, c’est le ton rose qui me renvoie dans le monde des friandises. Mais subitement, c’est l’acidité qui prend la relève.
En attendant voici un flamant pas comme les autres, mais surtout il est là ce petit plus, il dégage des arômes fruités que l’on ne trouve nulle part ailleurs !