Nous avons eu l’autorisation par la préfecture, de continuer les ateliers, mais pas tous les ateliers. Le français se fera à distance depuis WhatsApp. L’atelier d’arts plastiques restera dans les locaux de l’association.
L’atelier devra se dérouler par petit groupe, en respecter toutes les règles sanitaires, qui sont encore plus draconiennes que par le passé. Il est donc très important que nous les respections, que nous les fassions respecter afin de pouvoir rester ouvert sur l’autorisation de la préfecture. C’est valable également pour la distribution des repas.
Dès le début de ce nouveau reconfirment, je me suis battue avec la personne référente de tous les ateliers, pour obtenir cette autorisation, celle de la Préfecture et celle de la Présidente de l’association, pour pouvoir laisser les ateliers fonctionner. Tous les ateliers avaient été suspendus lors du premier confinement, ce qui avait été très difficile à vivre pour les personnes qui ont seulement ce lien avec l’association, des personnes fragiles et souvent seules. Pour aussi les nouvelles personnes qui se retrouvent dans la précarité depuis le début de cette crise sanitaire qui ont perdu leur travail etc… C’est pour elles que je me suis battue.
Pour cela j’ai fait valoir tous les bienfaits des arts plastiques, mais bien entendu en restant à ma place de bénévole. J’ai également bien spécifié que je ne faisais pas de l’art-thérapie. Je ne suis pas art-thérapeute diplômée. Je ne rentre pas dans les soins.
Je tiens à le signaler pour éviter tout quiproquo !
Par contre j’ai l’autorisation de diriger les personnes vers un centre de soin (hôpital, centre de soin gratuit) ou d’en parler à la direction.
Je suis contente et soulagée de savoir que les personnes pourront continuer à avoir ce lien, qui pour elles est une grande nécessité.
Nous avons eu une attestation spéciale par Monsieur Xavier Gabillaud directeur départemental signée par le directeur départemental adjoint Bruno Pépin que nous devons garder sur nous, en plus de l’attestation à télécharger en cas de contrôle.
Pour cet atelier, de l’après-midi du 10 novembre, nous étions un petit groupe de 6 personnes, plus moi comme responsable d’atelier, j’étais accompagnée du responsable référent de tous les ateliers.
La disposition : une personne par table, en laissant l’espace suffisant entre elle. Masque obligatoire, plus désinfectant et lingette.
Chacune des personne avait son matériel, plus sa feuille. Et de quoi mettre de la couleur.
S’il lui manquait quelque chose, je l’amenais directement à la table de la personne.
Une fois tout le monde installé, j’ai donc expliqué le thème de l’atelier. Avant de le proposer, j’avais fait un petit sondage autour de moi, pour écouter les demandes.
Le thème choisi a été donc de
Travailler sur le coronavirus et les ressentis dus à ce nouveau reconfirment.
Sur une feuille il fallait faire apparaître une forme qui pourrait manifester le négatif du reconfirment. Puis ce négatif devait se transformer en quelque chose de positif et si possible, mettre des mots.
Évidement, il était hors de question de ne pas suivre de près toutes les personnes lors de la naissance de leur production.
De même j’ai conseillé aux personnes, si elles se sentaient trop angoissées devant ce thème, pourtant choisi à l’unanimité, d’arrêter.
Ceci pour parler de mes propres limites lors de ce type d’atelier, en cas de gros souci, j’avais aussi pris la précaution de diriger si nécessaire, vers un professionnel de la santé. Il n’était pas question que je laisse une personne avec un mal-être face à ce reconfirment.
Finalement tout le monde a su suivre la consigne sans trop de soucis, et elle a même été appréciée.
De mon côté je suis restée très vigilante : une priorité absolue ; j’observais donc les réactions sur tous les visages, les doutes etc. et dès que je percevais un signe, je m’approchais de la personne pour lui demander si elle allait bien, ou si elle avait besoin d’aide.
Beaucoup d’entre elle, se sont soulagées à travers la naissance de leur production, mais aussi verbalement avec le reste du groupe. L’ambiance était décontractée, les personnes étaient très contentes de pouvoir profiter de cette autorisation et donc de ce moment de partage.
Les dessins sont nés, accompagnés de ce calme, qui n’était pourtant pas présent au début de l’atelier. Certaines personnes ont d’ailleurs parlé de cet apaisement qui s’est mis en place petit à petit.
C’était important pour moi que cette ambiance de paix, continue ainsi jusqu’à la fin de cet atelier et qu’elle puisse perdurer au-delà.
Une fois l’atelier terminé, nous avons pris ensemble un moment d’échange plus approfondi sur ce thème.
Nous avons rangé, pris un goûter. J’ai également distribué à manger aux personnes qui en avait besoin.
Une fois les personnes parties j’ai désinfecté toutes les surfaces, fait tous les gestes demandés : une sécurité pour tout le monde et bien entendu pour les personnes qui reviendront le lendemain matin à l’association. Une mesure d’hygiène qui fait partie des demandes.
Production de M : (femme)
Production de C: (femme)
Production de C: (femme)
Production de J. C (Homme )
Production de J. F ( homme)
Production de F (homme)