BD – Le grand chevalet

J’ai un grand chevalet dans mon salon, juste en face du divan,  ça me permet d’ observer mes esquisses qui attendent leur manteau.  J’y réfléchi en y jetant un petit coup d’œil bon pas toujours car ma tête est parfois ailleurs.
Je souris car quand j’ai le temps de marquer mon idée de tableau avant d’avoir une dissociation ça va. Mais quand je n’ai pas le temps, je suis là et j’observe cette esquisse et je cherche et là le blanc.
La seule réponse qui me redonne le sourire c’est de me dire : mets y de la couleur plein et tu verras le résultat sera vivant, beau et pour le titre on s’en fiche, car l’essentiel elle aura eu son manteau en aquarelle, elle ne restera pas toute nue  cette esquisse et ça c’est important de la savoir habillée. Ça la rend plus vivante encore.

Après chaque voyage en regardant ce tableau c’est comme une  porte de liberté qui est là pour eux… pour les faire voyager.

BMP – Moi et mes couleurs

Une aquarelle que j’avais mise de côté au cas où mes doigts ne se montreraient pas coopératif..;! …
Un peu de tout, et un peu de moi dans mes toiles en couleurs.
C’est peut-être une drôle d’idée cette réflexion sur moi et mes couleurs.
Je cogite toujours dans ma tête, et je réfléchissais en me demandant comment je pourrais expliquer ce qui ressort en couleurs dans mes tableaux, en incluant le mot dissociations.
Donc mon idée était de la faire ressortir cela en un tableau. Mais je devais aussi y incorporer ce mot dissociation et ce côté de Béatrice (moi, Béatrice) qui existe lors de la réalisation des peintures.

Comment avez-vous dessiné ?

Qui dit pour moi couleur, renvoie automatiquement à palette de peinture, puis aux pinceaux. Mais le mot main, (les deux mains) n’était pas présent dans ce moment où je réfléchissais pour savoir ce que je devais mettre dans mon esquisse : donc une main. Par contre le mot visage était là ainsi que le mot dissociations.
Voilà j’avais de quoi faire avec tous ces mots : palette de peinture, pinceaux, visage, dissociation pour commencer mon esquisse.

Réalisation esquisse

Mon premier trait de crayon a été d’abord pour faire naître ma palette où les couleurs d’aquarelles y seraient représentées.
Puis j’ai dessiné les trois pinceaux, et j’ai terminé par la réalisation du visage, mais qu’une moitié, l’autre moitié est là mais plus transparente et sans œil, ce qui représenterait le mot dissociation. Et ma main.
C’est comment cela que j’avais trouvé mon idée pour représenter Béatrice et le mot dissociation dans mon esquisse.
Pour la réalisation du manteau aquarelle, le marron devait être présent pour le visage : c’était impératif dans ma tête, rien d’autre. Pour ma palette de couleurs évidement elle devait être gaie et variée en couleurs, mais je voulais aussi représenter ce côté débordement, car cela m’arrive régulièrement, parfois les couleurs débordent de l’espace qui est censé n’être réservé qu’à elles.
Pour le couvercle de ma boite qui contient palette et aquarelle, j’ai réalisé un début, histoire de dire que cette boite est protégée par un couvercle. Afin que ces couleurs ne s’abîment pas.
Je voulais aussi faire ressortir dans mon dessin ce côté pas trop droit, un peu de travers, même si je fais très attention aux détails. Pourtant là, je ne voulais pas le faire ressortir, je ne sais pas pourquoi, c’est comme ça.

Matériaux

Feuille de format 50 x 70 cm à grain fin
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : blanc de Chine, jaune citron, terre se Sienne brûlée, vert jaunâtre, bleu de Prusse, rouge vermillon, noir d’ivoire, violet, terre d’ombre nature, rouge Magenta.
Finitions crayons Art Grip Aquarelle.

Qu’avez-vous ressenti ?

Parfois je riais et parfois j’avais envie de pleurer, ce mot dissociations représente trop ce passé quand elles se produisent. Et je ressentais aussi de l’angoisse.
Mais je me suis dit « il faut que cette aquarelle ne doive pas être pas triste, malgré ce que je ressentais en moi ». Car finalement j’emploierais le mot mitigé pour décrire mon avis là-dessus dans ma tête.
Des dissociations sont apparues, d’où le débordement dans ma palette de couleurs et les médicaments n’aident pas !
Mais j’ai essayé de rattraper toutes ces imperfections avec les finitions aux crayons aquarelles.
Mais je peux quand même dire que de réaliser cette toile, à fait naître un sourire sur le bord de mes lèvres.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

C’est endormie, je dirais, pour trouver ce que je ressens pour définir en mot.
Mais l’angoisse avait diminué.