BMP – Les couleurs de l’automne


Quand le soleil est là, il faut en profiter. J’ai pris mes couleurs et hop j’oublie tout pendant un instant, profiter du moment présent, en prenant du plaisir dans ce qu’on fait 🙂
L’automne : j’apprécie beaucoup cette saison, car quand je me promène et que j’observe la couleur des feuilles, j’ai toujours cette impression que les arbres changent de vêtements. Ce mélange, parfois sur la même feuille, m’apporte de l’apaisement, mon attention est captée et j’essaie d’imaginer la suite : par exemple, je me demande comment va-t-il changer ce manteau ? comment va-t-il évoluer ? Ce jaune d’or, comme les cheveux d’or d’une petite fille des bois et qui change de couleur selon la journée qui arrive et de temps, un peu comme une petite caméléonne.
Ce que j’apprécie également durant cette saison, ce sont les odeurs et la petite brume du matin, l’humidité qui ruisselle sur un vieux pétale de fleur, cette fragilité qui apparaît, tout comme ces petites toiles d’araignées qui nous semblent si fragiles mais qui finalement sont très fortes. La naissance de champignons qui attirent notre palais pour une bonne omelette.
Les animaux se préparent à hiberner mais la nature est toujours là à s’exprimer dans son dégradé de couleurs d’automne, elle mute avec une grande délicatesse.
Alors quand je pensais à tout cela et à ces dessins qui ont été fait à l’atelier pour l’apparition des couleurs d’automne, j’avais donc moi aussi cette envie de faire un dessin. Mettre mes couleurs à moi pour cet automne qui est là, car par moment on se croirait au mois de juin, les températures sont si douces.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Mon idée était de faire apparaître des arbres et de faire leurs manteaux de couleurs d’automne, mais je voulais faire parler également cette légèreté, comme pour faire danser les feuilles que j’appellerais : « la ronde des couleurs“.
J’ai donc commencé par dessiner mes deux arbres, évidement légèrement tordus, car « droit » me donnait une impression de trique et ça je ne le voulais pas, car à chaque fois c’est l’angoisse qui pointe son nez !
J’ai ensuite commencé par faire apparaître les feuilles, du moins un début de feuillage, mais j’ai arrêté. Car cela aurait coupé le charme de traduire cette liberté dans son mouvement, mais aussi dans mon poignet, alors que j’avais décidé de faire ces feuilles, directement avec mon pinceau, comme une grande ! Hum, pourquoi est ce que j’écris comme une « grande » ?
J’ai donc commencé, par faire naître mes premières feuilles avec leur manteau coloré, au centre de ma feuille, car je voulais voir également ce que cela donnerait avec l’apparition du ciel dans le fond de ma production. Oui, car ça aussi je devais le faire apparaître : le ciel exprime l’extérieur.
Pour l’apparition de mes premières feuilles, j’ai eu un peu de mal, je devais trouver le bon geste et le bon mouvement avec mon poignet, mais aussi la bonne taille des feuilles.
Je gardais en tête, rien de trique, peut-être aussi avec un côté foufou dans la naissance des feuilles. Comme pour rappeler un petit vent timide et frais car c’est cela aussi l’automne, pour moi.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin fait sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain, crayons de papiers HB, 3B
Aquarelle

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

En regardant mon dessin avec ses couleurs de loin, je me mets à sourire car je trouvais mes arbres bien mystérieux. Je dirais que mon œuvre est mystérieuse dans son ensemble, mais les couleurs de mon automne sont bien là. Peut-être qu’il y a un côté enfantin qui s’exprime, mais ce n’est pas grave.
En attendant ce fut un petit moment apaisant pour moi, en compagnie de mes pinceaux avec mes couleurs.

BMP – Des couleurs les unes sur les autres


Je voulais m’amuser avec les couleurs, j’avais ma petite idée en tête et j’étais bien pressée de la mettre en œuvre.
Mon idée, était de poser des couleurs les unes sur les autres, en une petite couche fine, comme un arc-en-ciel en plusieurs couches. Je savais aussi que je devais faire en sorte que les différents tons de mon dégradé ne soient pas étalés d’une façon uniforme et stricte.
Je voulais laisser apparaître comme une liberté entre toutes ces couleurs, jouer avec elles, mais elles devaient jouer également entre elles.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Je ne voulais dans mon œuvre aucune muselière, rien, juste laisser celle-ci respirer avec cette liberté dans son mouvement.
J’ai donc procédé ainsi :
Ma feuille à plat devant moi.
J’ai déposé des couleurs mais je les ai bien choisies, je ne voulais pas faire n’importe quoi n’importe comment.
J’ai donc pris de la peinture acrylique, par exemple la couleur rose, et j’en ai déposé en une forme de lignée sur la milieu de ma feuille.
Puis j’ai fait la même chose avec la couleur jaune fluorescente, avec le vert, et j’ai continué en faisant de même avec la couleur aquarelle, le rouge et avec le jaune ocre. Tout en respectant l’espace entre elles.
Pour l’étape suivante, j’ai pris la spatule, et j’ai commencé à étaler les couleurs qui étaient sur ma feuille, en partant du milieu en allant vers la gauche. Puis je suis retournée vers le milieu et  j’ai étalé à partir du milieu, mais en allant cette fois-ci vers la droite. J’ai fait ce geste sur toute ma feuille.
J’ai aimé observer les nuances de couleurs qui apparaissaient à chaque fois : couleurs à chaque fois différentes. Mais quand la couleur ne me plaisait pas, je repassais dessus toujours avec la spatule et hop une nouvelle apparaissait, je dirais que la magie était là 🙂
Je ne perdais pas dans ma tête, cette idée de vouloir jouer.
Pour la continuité de mon œuvre, je repassé encore une fois avec ma spatule, mais là d’un bout à l’autre dans le sens de la largueur.
Pas d’eau dans ce tableau. Tout est dans le naturel, tout est dans le plaisir de faire apparaître les différentes couleurs.
J’avais quand même une envie de le faire grandir ce manteau, mais après avoir commencé quelque chose de nouveau, avec une feuille blanche, un doute est apparu, alors j’ai décidé de laisser tel quel.
J’ai donc observé mon dessin de loin et je trouvais que de le changer de sens serait mieux pour arriver à dégager une forme. C’est ce que j’ai fait et cela a complètement changé la forme qui était là au départ de l’œuvre.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Feuille de format 50 x 70 cm à grain fin.
Aquarelle acrylic
Spatule

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

C’est un tableau abstrait, bien que je n’aime pas trop cette situation, car abstrait pour moi laisse planer un doute.
Mais ce qui domine dans mon dessin c’est que ce sont les couleurs qui sont importantes et je trouvais que cette œuvre avait le droit à un nom.
J’ai passé un moment de calme et cela m’a plu et j’ai apprécié de ne pas courir partout 🙂 et même si j’ai eu des dissociations ça ne se voit même pas, le miracle des couleurs 🙂