BMP – Un nid douillet, qui garde la chaleur

BMP – Un nid douillet, qui garde la chaleur

Comment avez-vous concrétiser votre esquisse ?

Je souhaitais faire apparaître quelque chose de doux et de cocooning, pas pour se cacher comme cela m’arrive parfois, non juste faire entendre du doux. Je n’avais pas envie de faire apparaître un visage. Dans mon cerveau ça parlait de retenue, de discrétion, (discrétion = doux) et bien souvent aussi je dessine ce que me suggère mon cerveau. Suivre ce mouvement parfois me permet de ne pas me laisser envahir par une autre idée, qui serait moins positive.
Retranscrire ce que j’ai dans mon cerveau, est de fait la suivante : il y a le cerveau, puis une épaisseur, puis la tête. Et cette couche entre le cerveau et la tête fait comme un tampon qui me permet de ne pas me sentir constamment envahie par des choses de l’extérieur qui me malmènent.
Pour en revenir à mon esquisse. l’idée était de faire apparaître une forme ronde qui maintiendrait la chaleur, ce bien-être que la personne qui serait dans ce cocon pourrait sentir autour d’elle. Je dessinerai des jambes entrecroisées, deux bras, et des mains. Il fallait que cette forme de cocooning fasse apparaître un léger mouvement qui serait dans la position des jambes et dans les couleurs.
Une fois terminé de dessiner. Je n’avais toujours pas envie d’y incorporer un visage. J’étais comme rassurée par cette forme arrondie que j’ai donc laissée tel quelle. Ce qui m’a intriguée alors que j’avais la sensation que cette esquisse s’exprimait quand je la regardais. Car par moment, même si sur le moment l’idée me plaît, une esquisse peut sonner le vide dans mon cerveau une fois finie et donc je la met de côté et j’attends que sa forme me réinspire sur l’instant présent.
Une fois mon ébauche mise en forme, je suis passée à choisir mes couleurs : le bleu, le vert, le jaune, l’orange, le violet, le gris, le rouge, le tout accompagné du mélange parfois de trois couleurs sur la pointe de mon pinceau, pour essayer de faire apparaître une nuance de ton. Je me disais que plus je mettrais de couleurs et plus ce cocooning nous ferait ressentir ce bien-être. J’avais aussi le besoin de remplir ma feuille entièrement, ne pas laisser d’espaces blancs. Laisser rentrer un intrus.
Une fois ma production terminée, je l’ai déposée sur le chevalet et je me suis reculée. Et subitement j’ai senti une sensation d’étouffement au fond de ma gorge. Alors, aussitôt, sans en comprendre vraiment pourquoi, j’ai eu ce besoin de rajouter un œil. Peut-être que c’était une façon de faire fuir ce qui avait provoqué ce malaise. Une fois cela fait, je me suis sentie tout de suite mieux. Allez savoir pourquoi, ça restera un mystère ! Mais je trouvais ma composition beaucoup plus rassurante.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été faite sur une feuille blanche de format 36 x 46 cm. J’ai utilisé comme médium la peinture aquarelle, mais aussi un crayon à papier HB.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je me disais que j’apprécie beaucoup le « mode cocooning ». Il y a ce côté apaisant. Il n’y a pas de danger. C’est ce qui m’est venu en regardant ma production. C’est quelque chose que je recherche dans mon vécu de tous les jours. Me procurer ce temps de bien-être. Il arrive encore à mon cerveau de ne plus différencier entre me replier complètement et ce moment de « bien-être », je ne sens pas le changement subitement. Des petites situations que j’apprends toujours, une aide est parfois nécessaire là-dessus.

4 réflexions au sujet de « BMP – Un nid douillet, qui garde la chaleur »

  1. L’émotion esthétique tout simplement. Cette angoisse du dernier moment m’intrigue Pouvez-vous en dire plus ?
    Des nouvelles pour votre protocole ? J’aimerais que vous écriviez de bonnes nouvelles. Je croise les doigts.

    1. « Pouvez-vous en dire plus ? »
      J’étouffais, et je ne me sentais plus.

      « Des nouvelles pour votre protocole ? J’aimerais que vous écriviez de bonnes nouvelles. Je croise les doigts. »

      Cela se présente très mal. Mon état etc..J’ai peur.

      1. Bonsoir BMP,
        Vous vous rapellez : il faut sourire à la vie ?
        Alors continuer. Car c’est BMP, BÉATRICE. Vous avez peur pour la suite ok. Je le lis. Dépasser ceci. Vous en êtes capable, vous nous l’avez montré sur ce blogue à plusieurs reprises.
        On est là !!! Vous n’êtes pas seule.

        1. Là, la situation est complètement différente. Mais comme je l’ai dit à mon psychiatre même si je passe par des moments difficiles, je dois continuer à me battre, à m’accrocher. sourire à la vie, oui ça c’est mes mots.
          J’ai mon cocon : ce blogue. Et j’ai cette liberté à travers les formes, les couleurs etc. de faire parler mes productions comme je le souhaite en y intégrant dedans : la joie, ma peine etc. comme si de rien n’était. L’émotion dans tous les sens. Mes productions parlent mais le beau est qu’elles laissent cette liberté tout à chacun de penser, de rêver et d’imaginer. Et ça j’aime.
          Merci Max-wars

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