BD – Les parties dissociatives – 2 –Béaa

Les-parties-dissociatives-2-–-Béaa-3Béaa est la partie agressive de la petite beatrice.
J’ai de plus en plus de mal pour la décrire. Je sais que la grande Béatrice (moi) est effrayée de ses réactions agressives depuis, enfin cela n’a rien arrangé donc, depuis ce bureau démoli en psychiatrie, car elle sait que ce n’est pas elle, mais elle ne sait pas qui est intervenu à ce moment. Donc elle n’ose plus vraiment se mettre en colère. La grande Béatrice est effrayée que ça recommence.
Se rebeller chez mes mères était impossible et quand j’y réfléchis je m’aperçois que ça ne me venait pas en tête. Je trouvais tellement de choses « normales » à vivre ou à faire, que parfois je ne comprenais pas, mais je continuais.
Maintenant pour le toucher, c’est compliqué, car ce coté visqueux me fait penser au sperme de l’homme ! et Gros et le Reptilien ressortent beaucoup en flashs, en images, avec une certaine odeur  bizarre qui ressortait  juste avant leurs éjaculations. C’est là dans mon cerveau comme si je le ravivais et ça me fait souffrir, et l’envie de vomir est bien là chez moi. Toutes ces masturbations que je devais faire à leurs façons pour qu’ils puissent éprouver du plaisir !
Et peut-être que ce problème était déjà présent et que Béatrice ne s’en rendait pas compte,  que Béaa aussi.
Peut-être que le rapport entre le bien et le mal  est lié comme pour la petite béatrisse avec son papa,  alors qu’elle ne savait pas que ce que son papa lui faisait était mal.
Je sais pas quoi dire sur elle pour l’instant, ce n’est pas facile.
La difficulté a été de représenter ce dégoût. J’ai beaucoup observé ce dessin, hier soir tard, car il ne me parlait pas, et il manquait ce truc. D’habitude j’envoie à Emmanuelle mais là non impossible, car je me demandais si je n’allais pas en refaire un autre ! et moi quand je ne trouve pas ça m’agace ! Ma nuit a été longue et tourmentée.
J’ai commencé par faire la petite fille, de dos car comme elle apparaît très peu, je me suis dit pourquoi pas, et puis le visage je ne sais pas. La jupe correspond à ma jupe des dimanches. La main correspond au toucher. Le rond collé avec un œil représente le dégoût avec sa langue tirée mais comme cela ne suffisait pas, j’ai rajouté  un morceau de pâte à modeler  dans la main alors qu’il faut rajouté de l’eau et qui donne ce coté visqueux.
Je pense que c’est cet élément qui manquait à ce dessin pour bien faire comprendre ce dégoût. J’ai hésité à mettre une grande croix sur cette main, mais je l’ai pas fait car je ne veux pas que cela soit une situation qui reste négative.
Et le visage à coté représente la colère de cette petite fille qui veut tuer avec sa faucheuse.

BD – Les louves

Dessin-n°243-–-La-louve
Je ne voulais pas représenter qu’une louve, je ne voulais pas qu’elle soit seule, ma première réaction a été de les dessiner. J’ai aimé aussi.
Par contre cela fait deux jours que je suis déçue. Le problème : imaginez une histoire, les faire parler, est pour moi une difficulté. Elles ne sont pas vraies, vivantes, près de moi. Je ne peux pas les caresser et les observer.
Je me demande pourquoi imaginer quelque chose d’impossible. Ça n’apporte que du mal. Espérer une chose ou une situation irréalisable, il me faut du concret. Ce fonctionnement chez moi a toujours été.
Un objet, ou autre quand il n’est pas devant mes yeux, devant moi, afin que mon attention le capte cela aussi est un souci. J’oublie. Je ne visualise pas.
Donc pour en revenir aux louves, je me suis plus ou moins servie de moi, donc une louve, celle du milieu, représente ma douleur. Celle qui est en boule le rouge représente mes pulsions, la honte et la frayeur. La louve du bas représente cette situation quand je veux voler vers le ciel voler très haut, couchée elle représente le peu de moments de calme qui sont plus que très rares.
La louve du haut, avec le museau tourné un peu, représente quand je me sens impuissante devant ma situation ou autre… elle est là et je ne réagis pas, car elle ne sait pas, elle n’a pas de solutions. Ça ne lui vient pas aussi automatiquement à l’esprit de penser à trouver autre chose. La spirale est trop forte.

Pour l’histoire je ne vois pas le positif non plus dans ce dessin. Mélanger ces trois louves formerait une bombe.
J’ai réalisé ce dessin à l’aquarelle et en pastel avec en plus, juste un peu de relief.
J’ai commencé par la louve du milieu, la louve du bas et après en le regardant j’ai trouvé qu’il manquait une expression car jusque-là ce dessin ne me parlait pas. Il y avait ce manque qui était là.