BMP – Fleurs d’été

BMP – Fleurs d’été
Si un jour, vous percevez des fleurs telle que celle-ci qui sont dans cette création, préservez les, ce sont des porte-bonheurs.
Le soleil est là, même si il est très très timide. Mais en ce moment c’est surtout la pluie qui vient nous voir !  Mais ce n’est pas grave, j’étais trop pressée de m’installer dehors à l’abri pour peindre. L’air y est doux. Dans ces moments-là, je suis un peu comme dans une autre pièce. J’étais accompagnée d’un vent léger, d’une pluie fine et de cette grande douceur. J’apprécie, seule avec l’extérieur et mon RDV avec les médiums.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

La légèreté me parlait dans mon cerveau et c’est donc cette légèreté que je vais retranscrire sur une feuille. Cette légèreté c’est un peu comme ces rayons de soleil qui se posent sur nous et qui nous font tellement de bien. Pour mon esquisse, je souhaitais rester sur le thème de la nature. En observant toutes ces fleurs partout dans les parcs, comme par exemple dans ce jardin botanique, je me suis dit que je pourrais les dessiner dans une autre forme, mais tout en intégrant cette légèreté que je sentais ce matin quand je me suis levée. Je prends donc tout mon matériel pour dessiner et je me suis installée dehors. Mon moment attendu.
Les premiers traits de crayons apparaissent sur ma feuille. Ces fleurs d’été que je voyais dans les jardins, comme au jardin botanique, devenaient spéciales subitement. J’appelle souvent cela : le cadeau de la nature. Ce Spécial devait se traduire, se transformer par le biais de ma « patte mais également dans la légèreté.
Au mois de mai j’ai été chercher du muguet, cette fleur, je trouve qu’elle fait bien parler la légèreté. Légèreté par son parfum, par la forme, légèreté pas la taille de ses clochettes. Mon idée de production : des fleurs d’été qui seraient un peu dans ce mouvement. Elles auraient un parfum. Mais aussi un corps et un visage. Sans oublier les multiples couleurs que j’y déposerais. Je ferai également parler la finesse. Celle-ci apparaîtrait dans les tiges qui leur serviraient de bras et de jambes. Je souhaitais faire vivre la nature mais dans un autre mouvement et forme que celle que je peux observer dans les jardins. Au final ça serait des fleurs d’été, accompagnées de légèreté, de senteur, de finesse, avec un corps, des bras, et un visage. Le tout serait englobé de couleurs douces et gaies. Peut-être que ça fera revenir le soleil, qui commence à nous manquer !
Pour les couleurs je suis passée par de l’orange, du jaune, du bleu, du vert, du violet, le tout accompagné de mélanges. Les finitions ont été faites aux feutres à pointe fine.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Cette production a été conçue sur une feuille blanche de format 36 x 46 cm. Comme médium j’ai utilisé la peinture aquarelle, un crayon à papier HB pour faire naître l’esquisse et pour les finitions des feutres à pointes fines.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’ai passé un agréable moment dehors avec le temps présent. Accompagnée de mes pinceaux, du médium l’aquarelle, mais aussi des odeurs qui me semblaient toutes fruitées. Dans ma tête il y a une légère angoisse, mais il me semble qu’elle ‘est mélangé avec le mouvement des couleurs. Donc j’écrirais qu’elle a disparu ! C’est encore plus agréable de peindre à l’extérieur parce que je suis accompagnée de la nature et des autres éléments de l’extérieur comme aujourd’hui cette pluie fine.

BMP – Un livre à l’envers pour retranscrire ces mots qui m’échappent

BMP – Un livre à l’envers pour retranscrire ces mots qui m’échappent
Un livre à l’envers pour exprimer ces mots qui m’échappent.
Ne vous est-il jamais arrivé, lorsque vous écrivez un texte, ou quand vous parlez aux personnes, que brusquement vous ne trouvez plus les mots. Les mots se sont échappés. Et là, pour ma part, je me retrouve légèrement déstabilisée devant ce fait.
Ce que je décris là, est présent dans ma vie depuis quelque temps. Cela n’a rien à voir avec le phénomène de dissociation. Je suis bien dans le présent. Je suis capable de dire l’heure et le jour, tout comme le lieu où je me trouve. Est-ce un moment d’inattention ? Ma concentration serait-elle devenue subitement fragile ?
L’effet que je ressens est que mon cerveau se vide d’un coup et qu’il faut le re-nourrir du mouvement de la vie. C’est ça qui est déstabilisant sur le moment présent. Ce fait que vous ne pouvez pas gérer sur le moment présent. C’est donc cette » tracasserie » que je vais retranscrire par une production.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour concrétiser mon esquisse, le fil directeur était : les mots et les phrases. Car mon souci vient de là. Trouver les bons mots, afin de donner la bonne tournure à ma phrase qui racontera ce que je ressens et que j’aimerais communiquer aux personnes en face de moi, par exemple quand je converse. Mais j’avais une autre idée : dessiner un livre. en effet je faisais ce lien dans ma tête que c’est dans les livres que nous apprenons entre autre, le vocabulaire et l’orthographe.
De ce livre, que je dessinerai, sortiraient tous les mots, toutes les phrases et le vocabulaire. Le tout sera mélangé avec des points d’interrogation qui feront parler le fait que les mots m’échappent par moment.
J’ai donc fait apparaitre le livre ouvert avec mon crayon à papier HB sur ma feuille. Ce livre est  retourné. Retourné, ainsi les mots qui en sortiront glisseraient sur ma feuille, comme pour évoquer un mouvement d’échappement. Pour concrétiser ceci, j’ai juste fait quelques traits très discrets pour pouvoir positionner les premiers mots et phrases que j’écrirais au moment de mettre des couleurs sur mon esquisse.
Une fois mon ébauche terminée, je suis passée à la couleur avec comme médium la peinture aquarelle. J’y ai déposé du jaune mélangé avec une goutte de couleur marron. Un peu de noir pour le contour des pages du livre. Ensuite, avec de l’encre de Chine de couleur : rouge, bleue, verte et avec un porte-plume, j’ai écrit des mots et des phrases comme s’ils sortaient du livre. Puis, je suis passée à la dernière étape qui était de mettre quelques couleurs sur la couverture du livre que je trouvais sur le moment trop tristounette !

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB. Peinture aquarelle, encre de Chine de couleur, porte-plume.

Que ressentez vous une fois votre production terminée ?

Je me sens beaucoup moins turlupinée. Mais une angoisse apparaît rapidement quand on aborde le sujet du cerveau que j’esquive parfois. Dessiner sur ce sujet aujourd’hui m’a aidée à m’apaiser un peu sur le moment présent ! Il y a une grande angoisse qui se fait sentir en moi, quand je m’aperçois que j’ai mal tourné ma phrase. A chaque fois j’essaie de la remettre dans le bon ordre, dans un Français correcte. Cette langue que j’apprécie beaucoup.