BMP – Des chaussures aux couleurs Arlequin


Laissez-moi rêver que je pourrais monter ma marque de chaussures évidemment par le biais du dessin. Je crois donc que vous allez voir apparaître de temps en temps des paires de chaussures, appartenant à différentes gammes, et surtout de quoi se chausser en toute élégance.
Mais je dois dire que pour ma part, m’acheter des chaussures relève du parcours du combattant ; c’est une vraie corvée. Mes pieds ont le dessus gonflé, ce qui fait que je dois prendre une taille de plus. Et ayant été opérée deux fois des malléoles, je ne peux donc plus mettre de talons. Cela me manque un petit peu. Quand j’achète des chaussures, en général, je recherche du très coloré ; car cela va bien avec mon côté petite sorcière, ce côté qui me pousse à faire plein d’essais. mais il n’y en a pas toujours, ce que je regrette. Hé hé c’est peut-être pour cela que j’ai envie de vous faire voyager un petit peu également dans le monde des chaussures.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour cette première paire, je vais rester sur le côté très coloré, avec des rectangles de différentes couleurs, qui évoquent l’idée de l’habit Arlequin. Elles seront faites avec des talons hauts et fins, avec un petit mouvement sur le devant de la chaussure, pour donner du volume et de la vie. Quand c’est trop plat, il n’y a aucune originalité et la chaussure est « tristounette”.
J’ai donc fait apparaître mes deux chaussures sur ma feuille, légèrement décalées, l’une par rapport à l’autre. Un côté arlequin oui, mais pas le même motif dessiné sur les deux chaussures, je vais apporter un petit imprévu.
Concernant, les couleurs : je suis donc restée sur mon idée ”arlequin.”
Dans ma tête, quand je posais les couleurs, je me demandais comment il est possible de marcher sur de tels talons, comment peut-on trouver un équilibre ? Je m’amuse dans ma tête. Pour les finitions, j’ai utilisé un feutre noir.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production est née sur une feuille blanche de format 36 x 46 cm. J’ai utilisé un crayon HB. Comme médium, ce fut de la peinture aquarelle ainsi qu’un feutre noir.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Je mets ma production sur le grand chevalet et j’éclate de rire en pensant que je vais pouvoir lancer ma gamme de chaussures.
Dans ma tête, je ne ressens pas grand-chose de vraiment de très méchant ! Si cette paire de chaussures pouvait faire revenir le soleil, je la porte tout de suite à mes pieds MDR !

BMP – Quand deux visages de dissociation se rencontrent

BMP – Quand deux visages de dissociation se rencontrent
J’apprécie de dessiner des visages déformés les uns dans les autres, mais c’est par période. Il y a quelque temps, j’avais commencé à mélanger le visage d’une femme et d’un homme dans ce mouvement de la dissociation, mais pour l’instant, il doit être encore travaillé. Par moments, je me dis qu’il est alors possible de faire vivre et apparaître des émotions plus importantes.
Parfois, quand je me regarde dans la glace, il m’arrive de percevoir un visage déformé, mais celui-ci est comme au loin. Je dois dire que lorsque cela m’arrive, je suis remplie de frayeur. Après, il y a comme un trou dans ma tête, quant à mon cerveau, il a disparu, je n’en n’ai plus.
Aujourd’hui, je voulais prendre mes crayons graphiques et noyer ce qui me provoque ce trou quand la dissociation est là. Mais il y a aussi Béatrice qui s’amuse avec les crayons et qui prend du plaisir, et ce matin elle est là, elle va justement prendre plaisir à faire naître deux visages et les faire vivre sur ma feuille.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Ces deux visages, seront ceux d’un homme et d’une femme, mais il ne faudra pas essayer de chercher et de trouver si c’est l’homme ou la femme qui se dissocient le plus, par le biais du mouvement de mon crayon. De même, il ne faudra pas non plus essayer de reconnaître le visage de la femme ou de l’homme.
Parce que ce n’est pas ça l’important me concernant. L’important, c’est surtout de noyer quelque chose qui bouge et qui est pris dans le mouvement de la dissociation. Alors je vais commencer par m’amuser à faire bouger les yeux et les bouches dans ces deux visages que je vais dessiner de profil. En premier, j’ai positionné les 4 yeux, puis les deux nez et les bouches. Cela m’a permis, par la suite, de dessiner le premier visage de profil celui de la femme. Ensuite, j’ai continué en faisant apparaître la première oreille, à droite de ma production. C’est ce qui m’a aidée à élaborer le visage de l’homme ainsi que son cou. La plus grande partie de mon esquisse étant née, il ne me restait plus qu’à terminer en ajoutant les chevelures pour l’homme et pour la femme.
Pour les couleurs, je ne voulais pas de peinture aquarelle, mais je voulais m’amuser avec mes divers crayons graphiques. Ces crayons graphiques me salissant les doigts, mais ce n’était pas grave. La seule chose que je voulais, c’était de ne pas laisser les empreintes de mes doigts sur la feuille. J’ai essayé de jouer avec les ombres et les dégradés. J’essaie toujours d’évoluer là-dessus.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur une feuille blanche de format 36 x 48 cm à grain. J’ai utilisé un crayon papier HB pour faire naître mon esquisse puis des crayons graphiques.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Je dépose donc ma production sur le grand chevalet et je l’observe de loin. Ce qui m’attire le plus c’est le centre de ma création. Dans mon cerveau, je me sens un peu enfermée. Je sens un trou entre mon cerveau et ma tête. Ma feuille bouge, il me semble, je ne sens rien de certain dans mon cerveau, ma tête, elle craque.