Se libérer et transformer sa vie avec l’art-thérapie

Pier-Olivier
Pier-Olivier Gagnon
Publié le 12 mars 2015
Logo-L'écho-de-MaskinongéLOUISEVILLE. Méconnue, mais utilisée à bon escient au Québec, l’art-thérapie est une approche thérapeutique où sont utilisés les médiums artistiques.

L’objectif est d’aller chercher l’image et la parole qui se sont logées dans l’inconscient. L’image va ressurgir sous l’aspect de lignes, de couleurs et de formes. Celle-ci va être projetée sur papier ou sur une œuvre, dépendamment du médium choisi par le client. D’ailleurs, l’habileté artistique n’est pas un prérequis pour faire de l’art-thérapie, puisque ce sont uniquement le processus thérapeutique et l’évolution des créations qui sont analysés par le thérapeute et son client.

Cette thérapie par les arts permet d’aider les personnes aux prises avec toutes sortes de difficultés tant physiques, émotionnelles, spirituelles ou intellectuelles. Autant des femmes, des hommes ou des enfants peuvent faire appel à l’art-thérapie.

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Art-thérapie : la créativité au service des élèves perturbés

Logo-le-figaro.fr-santéJulie Carballo – le 22/01/2015
L’évaluation d’un programme de thérapie par l’art en Angleterre révèle les bienfaits de la création artistique sur les enfants éprouvant des problèmes d’intégration scolaire
L’art-thérapie, ou l’exploitation du potentiel artistique à visée thérapeutique, aiderait les enfants perturbés (troubles de l’apprentissage, de concentration, du comportement, manque de confiance…) à vaincre leurs difficultés, selon une récente étude réalisée par des chercheurs de l’université d’Oxford et publiée en janvier dans le journal The Arts in Psychotherapy.
L’équipe de scientifiques s’est penchée sur le compte-rendu d’un programme-test baptisé « Art Room » : neuf établissements spécialisés dispersés à travers l’Angleterre qui ont accueilli plus de 10 000 enfants depuis leur inauguration en 2002. Destinées aux élèves de 5 à 16 ans identifiés comme « perturbés et nécessitant un support émotionnel et comportemental » par leurs instituteurs, ces structures procurent aux enfants un environnement créatif et positif à travers lequel ils peuvent « apprendre, s’exprimer et réaliser à travers l’art », explique Melissa Cortina, psychologue et consultante à l’« Art Room » d’Oxford, en Angleterre. « Dessin, peinture, danse, théâtre ou encore musique, toutes les formes d’art sont mobilisées au service des enfants », précise-t-elle.
Des questionnaires ont été remis à 169 élèves intégrés au programme et à leurs professeurs, après dix semaines de séances régulières (une à deux fois par semaine). Les enfants ayant pris part à l’expérience d’art-thérapie « ont progressé dans tous les domaines », estiment les enseignants, qui sont 37 % à noter une réduction des difficultés toutes catégories confondues chez leurs élèves. Près de 41 % ont témoigné d’une diminution des problèmes émotionnels, 15 % ont signalé une baisse des problèmes de comportement et 24 % des instituteurs ont constaté une amélioration du comportement des enfants en société.

La confiance, clé de la réussite

Les chercheurs ont également indiqué une baisse remarquable des symptômes de dépression. Au début du programme, 16 élèves (soit 22 % des participants) ont été diagnostiqués comme « dépressifs ». Ils n’étaient plus que 4 % au terme de l’expérience.
« Les jeunes avaient aussi nettement plus confiance en eux, assure Melissa Cortina. La clé de la réussite repose sur la démarche créative qui permet aux enfants de retrouver leur assurance. Une fois qu’ils réalisent qu’ils sont capables d’accomplir quelque chose avec succès dans la « Art Room », ils reportent leur nouvelle confiance en eux sur l’école et leur vie quotidienne ». Les animateurs des « Art Room » travaillent sur les capacités d’adaptation sociale des enfants aussi bien que sur leur éducation ou leur rapport à l’autorité. « Le but est de les aider à se sentir à l’aise au sein de la classe afin de contribuer à leur réussite scolaire future », souligne la psychologue.

En France, l’art-thérapie est appliquée par un art-thérapeute qualifié et titulaire d’un diplôme reconnu par l’État mais « cette pratique n’a pas encore reçu d’échos très favorables dans notre pays et c’est dommage », estime Jean-Pierre Royol, docteur en psychologie clinique et président de la Ligue Professionnelle d’Art-Thérapie. Les patients profitant de ce type d’exercice dans l’Hexagone sont majoritairement des personnes de plus 60 ans, atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de la maladie de Parkinson. Ils représentent 49 % du public bénéficiaire, contre 29 % pour les moins de 18 ans, d’après les chiffres d’une enquête nationale réalisée par la faculté de médecine de Tours en 2012.

« C’est dommage car dans le domaine de la prévention de la violence, par exemple, l’art-thérapie peut aider le sujet à cesser de prendre pour cible le corps de l’autre ou le sien, en exprimant ses sentiments néfastes par l’intermédiaire du langage artistique », conclut Jean-Pierre Royol. Une bonne raison de faire entrer l’art à l’école ?
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