Comment naissent les idées lumineuses ?

Le grand mystère de la créativité

Le grand mystère de la créativité

Lors d’une séance de l’Académie des sciences du 18 septembre 1820, André Ampère montra à l’aide de ce dessin comment connaître le sens de l’action magnétique d’un courant.
Il montre un homme, traversé par le courant, indique la direction du Nord avec son bras gauche.
Document issu du travail de recherche « Images de pensée » mené par Marie-Haude Caraës et Nicole Marchand-Zanartu.
ACADÉMIE DES SCIENCES / ARCHIVES ET PATRIMOINE HISTORIQUE

Le grand mystère de la créativité

Depuis les années 2000, les neurosciences tentent  de comprendre les processus mentaux et cérébraux qui font naître l’étincelle. Auparavant la psychologie et les sciences cognitives s’y étaient attelé.
Par Laure Belot
23 décembre 2019
Comment les idées nouvelles naissent-elles ? La question intrigue depuis des siècles le monde scientifique. D’inspiration divine pour les philosophes de l’Antiquité, elles font l’objet de publications scientifiques « depuis 1850 », date le spécialiste de la créativité Todd Lubart. Celui-ci est ancien directeur du laboratoire de psychologie appliquée LATI à Paris-Descartes.
Par ailleurs, il ajoute : « Il s’agissait alors de cerner comment les grandes idées de chercheurs étaient apparues. » A l’époque, on parle encore d’« imagination », le terme « créativité » apparaissant dans les années 1940 aux Etats-Unis.

Des innovations de rupture

Depuis, la quête s’est faite plus pressante. « Produire des idées nouvelles, originales et adaptées à leur contexte » – définition de la créativité – est devenu une injonction.
Les  intelligences humaines doivent être encore plus surprenantes à l’heure où l’intelligence artificielle s’immisce dans un nombre croissant de processus. Le monde économique ou les laboratoires scientifiques, privés ou publics,  doivent trouver (et de publier) des « innovations de rupture ». Ils doivent justifier les budgets qui leur sont alloués.


« Il faut tracer son propre sillon »
Michel Brunet, 79 ans, est paléontologue et professeur émérite au Collège de France.
« J’aime regarder ailleurs qu’aux endroits évidents pour trouver une solution »
Nataliya Kosmyna, 28 ans, chercheuse en intelligence artificielle

Pour joindre l’article du Monde, cliquez sur l’image

Les neurones qui réécrivent les souvenirs traumatiques

Les neurones qui réécrivent les souvenirs traumatiques
15.06.18
Des neuroscientifiques de l’EPFL ont localisé les cellules permettant de reprogrammer des souvenirs durables d’expériences traumatiques en souvenirs de sécurité, une première dans le domaine des neurosciences. L’étude est publiée dans la revue Science.
Les souvenirs d’expériences choquantes peuvent être à l’origine de problèmes mentaux comme le trouble de stress post-traumatique (TSPT), qui peuvent détruire la vie d’une personne. On estime actuellement que près d’un tiers de la population présentera des troubles liés à la peur ou au stress à un moment ou un autre de sa vie.
Une nouvelle étude montre maintenant comment, au niveau cellulaire, une thérapie est capable de traiter des souvenirs traumatiques, même très anciens.

« Nos découvertes ont permis, pour la première fois, de mettre en lumière les processus à la base du succès du traitement des souvenirs traumatisants »,

explique Johannes Gräff, professeur à la Faculté des sciences de la vie de l’EPFL, dont le laboratoire a réalisé l’étude.
Dans le domaine du traitement des souvenirs traumatisants, une question fait depuis longtemps débat : l’atténuation de la peur passe-t-elle par la suppression de la trace de peur d’origine dans la mémoire et son remplacement par une nouvelle trace de sécurité, ou par la réécriture de la trace de peur d’origine en trace de sécurité ? Une partie du débat est liée au fait que nous ne comprenons toujours pas exactement comment les neurones stockent les souvenirs en général. Bien qu’ils n’excluent pas une suppression, les résultats de cette étude montrent pour la première fois l’importance de la réécriture dans le traitement des souvenirs traumatiques.
…/…

Pour lire l’article, cliquez sur le logo de l’école polytechnique fédérale de Lausanne