Comment la créativité peut aider à surmonter la crise du Covid-19 ?


30 mars 2020 COVID-19 & créativité
Des individus ou un groupe d’individus s’attellent à la créativité pour une génération d’idées originales, faisables et utiles . En outre, à l’heure de la crise du Covid-19, nous avons besoin plus que jamais d’idées créatives pour surmonter les problèmes qui se posent à nous. Que ce soit pour endiguer l’épidémie, assurer les services essentiels, réparer les dégâts ou repenser la société après la crise.

La recherche en créativité s’intéresse aux processus et conditions qui amènent les individus à avoir des idées créatives. Cette capacité, intrinsèque à l’être humain, reste souvent considérée comme l’apanage des grands créateurs et innovateurs.

Nous sommes tous créatifs

COVID-19 & créativité
Par ailleurs, il suffit d’observer les bébés et les enfants dans leurs explorations quotidiennes pour s’en convaincre. L’éducation, l’expérience, les échecs, les critiques étouffent progressivement le potentiel créatif. Le plus remarquable, David Kelley, l’un des créateurs du design thinking, soutient ainsi que nous sommes tous créatifs et le  manque de confiance créative dévoile un manque de créativité. La créativité est juste un muscle qui peut être renforcé et entretenu par l’effort et l’expérience.

La recherche en créativité s’intéresse au processus créatif, aux caractéristiques des individus et au contexte.

Par ce fait, le contexte de crise du Covid-19 s’avère favorable à la créativité. Il crée un sentiment d’urgence. Il nous motive et nous pousse à prendre des chemins de traverse pour répondre à l’exceptionnel. Pour la professeure de Harvard Teresa Amabile, dans son modèle componentiel de la créativité, la motivation est un des éléments de base de la créativité, avec les connaissances dans le domaine et les capacités créatives. La motivation reste bien là poussée par les émotions provoquées par cette situation exceptionnelle.
C’est ainsi que Les travaux du psychiatre américain Silviano Arieti montrent bien le rôle fondamental de l’émotion sur la créativité. La psychologie de la créativité identifie des traits de personnalités et des styles cognitifs favorables à la créativité (voir à ce propos le livre Psychologie de la créativité de Todd Lubart) mais l’urgence reste susceptible de transcender ces fondamentaux psychologiques.

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Leçons du passé pour une art-thérapie institutionnelle actuelle

Sudres, J.-L., Schmitt, L. (2015). Leçons du passé pour une art-thérapie institutionnelle actuelle, November 2015, European Psychiatry, Volume 30, Issue 8, Supplement, Page S89.


J.L. Sudres∗, L. Schmitt
Hôpital La-Grave, CHU de Toulouse, Toulouse, France
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : sudres@univ-tlse2.fr (J.L. Sudres)

Résumé

L’art-thérapie porte en terre hexagonale, un lourd bagage de fausses notes conceptuelles, d’hégémonies et de clivages cheminant parfois avec une certaine note d’obscurantisme consensuel.
Toujours d’actualité, la répétition de cette dynamique souffre d’un manque d’autocritique et d’auto-analyse constructive. Pourtant les dinosaures de l’art-thérapie d’hier empruntent, lorsqu’ils n’ont pas tiré leur révérence, la voie de la sagesse.
Ceux d’aujourd’hui s’échinent à tenir des vestiges, voire des temples vides, même lorsqu’ils empruntent la toge de la transmission. Si jusqu’à l’aube des années 1980, l’art-thérapie était encore l’apanage de la psychiatrie et des psychiatres, elle concerne aujourd’hui des praticiens d’origine multiple et s’étend du développement personnel aux champs du somatique, sans pour autant se cristalliser dans une réelle identité professionnelle.
Qu’est-ce que l’art-thérapie ?
À l’instar d’autres spécialités d’antan, elle erre dans une sorte de flou-doux-mou peu et/ou mal étayée sur une recherche clinique à même de fournir des recommandations pour de bonnes pratiques et un corpus de savoir. Pourtant les approches symptomatologiques, psychopathologiques, phénoménologiques, structurales, pictographiques, psychobiographiques et autres, souvent référencées aux arts et/ou à la psychanalyse, produisent légitimement, sous couvert du piège de la séduction esthétique, une jouissance relativement éloignée du terrain.
Les organismes d’accréditation
Quant aux organismes, plus ou moins fédératifs, leur prétention en matière « d’accréditation » des professionnels de l’art-thérapie, se révèle là-aussi bien éloignée du réel de la clinique et des expériences d’autres pays européens (Suisse, par exemple). Enfin, les intitulés des formations, initiales comme continues, jouent sur des ambiguïtés de vocabulaires et d’expressions, difficiles à décrypter par les novices. Nous développerons chacun de ces points en proposant quelques médications génériques pour traiter des pathologies endémiques « de la dame art-thérapie ».


Mots clés Art-thérapie :

Formation ; Histoire ; Profession ; Recherche ; Répétition
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Pour en savoir plus

Albermann K, Pezzoli V, Mulattieri M, Mühlbauer C, Golay A, Anzules C, Evangelista N, Sudres JL. Nationale studie zur worksamkeit von kunsttherapie. Forum Für Kunsttherapie 2014;28(1):10-17.
Schmitt L. Premiers pas en psychothérapie : petit manuel du thérapeute. Paris: Elsevier-Masson; 2010.
Schmitt L. Le Bal des ego. Paris : Odile Jacob ; 2014.
Sudres JL. Le syndrome des fausses notes art-thérapiques. Naissance d’une nouvelle entité ? Psychothérapies 2006;26(4):241–5.