Jean-Pierre Klein – En quoi l’art-thérapie se différencie-t-elle d’un travail portant uniquement sur l’expression ?

Klein J.-P. Art therapiepage 9
L’expression isolée et urgente est certes libératoire et antalgique, mais les tensions résolues momentanément risquent de revenir dès l’effet cathartique épuisé.
L’art-thérapie inscrit au contraire l’expression dans un processus qui fait évoluer la forme créée. L’expression soulage mais la création, et la création suivie, transforme. Alors que l’art-thérapie est une thérapie en soi, ceux qui travaillent dans l’expression sont souvent obligés de la prolonger dans un projet soignant comme par exemple un décryptage des productions en
vue de conscientisation.

Edith Lecourt – Blog – Le groupe virtuel n’a pas de vacances…

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6 août 2007
Le groupe virtuel n’a pas de vacances ! Il est, via Internet, partout et tout le temps virtuellement présent. Est-ce un avantage ? peut-être, à moins que cela ne prenne une tournure angoissante, persécutive.
(Comment en échapper ? Quitter le groupe incognito ?)
Mais quel groupe ? Quels en sont les membres ? Quelles en sont les limites ?
La représentation que je m’en fais au travers des communications virtuelles a-t-elle ne serait-ce qu’un début d’existence dans le réel, disons plutôt dans la réalité sociale commune ?

Un grand auteur portugais, Fernando Pessoa réalisa toute son oeuvre littéraire sous le couvert, ou par l’intermédiaire de plus d’une cinquantaine d’auteurs différents. La découverte de la malle qui permit de découvrir cette énigme – qui se rapproche de ce que l’on appelle, dans le langage psy., une « personnalité multiple » – fut pour certains de ses lecteurs un véritable choc : c’était donc lui, toujours lui, autant de fois lui, à l’origine de tous ces textes. Un grand groupe. La malle, dans ce cas, pouvait contenir l’ensemble, regrouper les écrits, voire en cacher l’origine réelle aux yeux des curieux.

Ce que ne fait pas l’ordinateur. Certes, je l’ouvre, le ferme, y retrouve mes complices du virtuel mais, entre-temps, cet univers ne fait que grandir de façon exponentielle. Les textes, les personnages « continuent leurs vies ». La maîtrise est ici impossible.
Fernando Pessoa se retrouverait-il dans la pratique des avatars ?

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