Peut-on souffrir des tragédies vécues par nos ancêtres ?

Peut-on souffrir des tragédies vécues par nos ancêtres ?
souffrir des tragédies de nos ancêtres
30.01.2017
Les traumatismes vécus par les parents ou les grands-parents laissent-ils une trace à leur descendance ? C’est ce que suggèrent des travaux récents…
Comment le cerveau influence-t-il le comportement ? Les spermatozoïdes peuvent ils être modifiés par l’environnement et transmettre certains caractères acquis à travers les générations ?

Isabelle Mansuy, neurogénéticienne à l’université de Zürich et à l’école polytechnique fédérale de Zürich.

Traumatismes en héritage par universcience
La mémoire du danger transmise à la descendance
Nous avons démontré pour la première fois que des expériences traumatisantes affectent le métabolisme et que ces changements sont héréditaires – Isabelle Mansuy, principal auteur de l’étude

INSULINE. En outre, les niveaux d’insuline et de sucre dans le sang étaient plus faibles chez ces souriceaux, comparé à ceux de leurs congénères dont les parents n’avaient pas connu de stress. “Nous avons pu démontrer pour la première fois que des expériences traumatisantes affectent le métabolisme et que ces changements sont héréditaires”, a indiqué Isabelle Mansuy, principal auteur de l’étude, via le communiqué.

“Avec le déséquilibre des micro-ARN dans le sperme, nous avons découvert un support d’information par lequel des traumatismes peuvent être hérités”, a poursuivi Isabelle Mansuy. Et ce sans aucune modification directe de l’information génétique. De l’ARN issu du sperme de souris traumatisées injecté à des souris normales produit les mêmes anomalies sur leurs descendants.

L’art-thérapie : quand créer peut soigner

Logo-les-InrocksL’art-thérapie : quand créer peut soigner
Le samedi 27 août 2016
Loin de la psychanalyse, des thérapies cognitivo-comportementales et des approches psychothérapeutiques où la relation patient-praticien est souvent décrite comme neutre et aseptisée, l’art-thérapie apparaît comme une perspective de soin originale qui utilise le processus de création artistique. Enquête sur une thérapeutique en vogue.
Et si on faisait appel à l’artiste qui sommeille en nous afin de nous soigner ? C’est le point de départ de l’art-thérapie, une approche thérapeutique dans laquelle un “artiste-thérapeute” utilise ses connaissances artistiques pour aider des patients à se soigner de troubles mentaux ou physiques.

L’idée que l’art peut être cathartique ne date pas d’aujourd’hui ; d’Aristote à Freud, on n’a eu de cesse de la théoriser. Puisant ses racines dans l’étude des œuvres d’art produites par des malades mentaux, à l’image des productions d’Adolf Wölfli, l’art-thérapie a évolué pour s’articuler autour d’un discours entre thérapeute et patient basé sur la production artistique de ce dernier. Malgré le franc succès qu’elle rencontre actuellement, la discipline connaît quelques difficultés à produire des études scientifiques qui lui permettraient d’être reconnue par l’Etat. Lumière sur une méthode thérapeutique encore trop méconnue.

Créer pour soigner

“Ça m’a vraiment sauvé la vie. L’art-thérapie peut vraiment sauver des vies.” Aujourd’hui, quand Caroline parle d’art-thérapie, elle ne manque pas d’éloges et n’hésite pas à recommander cette pratique “comme médicament, pour n’importe quoi et n’importe quel art”. Cette quadragénaire d’abord passée par la psychiatrie pendant une dizaine d’années pour gérer ses troubles addictifs a découvert cette méthode thérapeutique il y a deux ans en rentrant dans un CSAPA (Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie). Depuis, Caroline se rend une fois par semaine à ses séances où elle est accompagnée par un art-thérapeute qui l’aide à se soigner en pratiquant le slam.

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