Deux œuvres d’Unica Zürn seront présentées lors de l’exposition L’art pour l’art, La Collection Sainte-Anne du 29 mai au 28 juillet 2015 au Musée Singer-Polignac.
Berlin, juillet 1916 – Paris, octobre 1970
Unica Zürn
Sans titre
9 novembre 1961
Encre noire sur papier
50 x 67 cm
© crédit photographique
Collection Sainte-Anne
inv. n°0273
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La dédicace de la page de garde.
« Son père est le premier homme dont elle fait la connaissance… »
page 36
Elle décrit ce qui s’est passé avec son frère.
« En ce mois de juillet tranquille et brûlant, par un après-midi où l’orage menace, son frère se faufile dans sa chambre et la jette sur le lit. Le visage comme pétrifié et gardant un silence inquiétant, il déboutonne son pantalon et lui montre entre ses jambes l’objet qui s’est allongé. Elle est tourmentée par la curiosité et l’angoisse. Elle sait ce qu’il veut faire. Mais elle le méprise. A ses yeux il n’est qu’un jeune sot de seize ans. Elle se défend de toute son énergie, mais il est plus fort qu’elle et elle ne peut plus se dégager. Elle le méprise parce qu’il est trop jeune. Il se jette sur elle et il lui plante son « couteau » (comme elle l’appelle) dans sa « blessure ». Haletant il pèse de tout son poids sur son petit corps. Il s’agite sur elle en un rythme accéléré. Elle sent une douleur cuisante et rien d’autre. Elle est honteuse et déçue. De s’abandonner la nuit au cercle sombre des hommes autour de son lit est suffisamment excitant et voluptueux pour renoncer à cette misérable réalité que lui offre son frère. Après un moment qui lui paraît un siècle, son frère roule du lit et sort sans un mot. Il revient quelque temps après, rouge de colère. « Si tu en parles à mère, je te tuerai. » Elle le regarde, muette et méprisante. Elle est indignée et furieuse. Cet événement fait du frère et de la sœur des ennemis mortels. Elle a envie d’assassiner son frère. C’est seulement parce qu’il est plus fort qu’elle qu’il a réussi ce qu’il voulait. Elle lui souhaite tout le mal possible. Elle va songer à la manière de le faire mourir à petit feu. »
8000 œuvres d’art en danger à l’Atelier du Non-Faire de l’hôpital de Maison-Blanche, à Neuilly-sur-Marne
7 avr. 2015
8000 œuvres d’art réalisées pendant 30 ans à l’Atelier du Non-Faire peuplent encore le pavillon 53 de l’hôpital de Maison-Blanche, à Neuilly-sur-Marne. Elles sont menacées par la destruction programmée de l’hôpital. Personne ne sait ce qu’elle vont devenir. Un comité de soutien s’est créé.