BMP – De la tristesse dans un cœur

BMP – De la tristesse dans un cœur
La tristesse est une émotion partagée entre tous les êtres humains. C’est tout à fait normal d’être triste. Tout le monde a été, est, ou sera triste. La vie malheureusement n’est pas faite que de joie et de bonne humeur ! En fait la vie n’est pas que de noir et de blanc ! Non il y a des nuances c’est comme dans les couleurs.
Parfois, je me dis que cette tristesse, il faut la vivre, car en général, elle est  passagère, sauf si nous faisons comme si elle n’existait pas, mais j’ai appris que quand une émotion n’est pas écoutée, quand elle est refoulée, elle revient encore et encore et elle devient de plus en plus forte : on la rumine !
C’est pourquoi, si nous refusons de vivre la tristesse qui est en nous, nous la verrons partout autour de nous. Celle-ci prendra de plus en plus de place dans notre cœur, mais aussi dans notre cerveau. C’est quelque chose que j’ai observé souvent. Une émotion négative s’accompagne de tensions multiples dans notre corps et c’est là qu’intervient le fait de bien respirer calmement et de faire quelque chose qui nous apporte du bien.
Quand cela m’arrive, comme en ce moment, j’essaie de la détourner, en écoutant de la musique, très fortement, et en dessinant ce qui me passe par la tête. Ce qui a été dessiné, je le transforme ensuite pour faire une composition qui tienne debout ! Par moment aussi je fais une liste de toutes les choses dont je suis reconnaissantes.
Parfois je me dis qu’il ne faut pas toujours prendre toutes nos tristesses trop au sérieux, ne lui laissons pas nous faire penser que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Je reconnais que c’est nettement plus complexe, mais j’essaie. Je me suis aperçue aussi que la vision du monde que nous avons, dépendra de nos humeurs du jour ; car quand nous sommes joyeux, le monde nous parait beau et souriant, et quand nous sommes tristes, il nous semble sombre et la vie devient comme un fardeau que l’on doit traîner avec nous !
En fait, ce sont nos pensées qui sont noires, pas la vie, même si celle-ci est,  par moment, mouvementée par des événements difficiles.
La tristesse est une émotion qui fait partie de notre vie. Alors, donnons-nous la permission d’être simplement un être humain, d’être tristesse et de pouvoir se dire : aujourd’hui c’est comme cela.
J’aime bien me bercer avec cette phrase : demain sera un autre jour. Je me la répète souvent.
Pour accompagner mon texte, mais aussi pour diminuer la tristesse dans mon cœur, je vais donc dessiner.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Comme la tristesse, je la sens dans mon cœur, mon idée d’esquisse est donc de dessiner un cœur avec à l’intérieur le visage d’une femme à l’intérieur. Ce visage retranscrira l’identité de la personne qui passe un moment difficile, mais qui fera tout pour se sentir mieux. Je rajouterais une main posée sur ce visage. Pour terminer je vais faire apparaître une manivelle sur le côté de ce cœur, ce qui montrera qu’il faut la tourner cette manivelle pour retrouver notre bon moral. C’est une image ! Pour recouvrir mon esquisse de son manteau, je vais me promener dans les tons : violet, rouge, orange, rose, noir, jaune, marron sans oublier le mouvement du mélange où là je m’éclate à rechercher une nouvelle couleur imprévue. Pour bien terminer ma création, les finitions ont été faites aux crayons de couleurs.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille 36 x 46 cm. Comme médiums : un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse, de la peinture aquarelle et des crayons de couleurs pour les finitions.

Que ressentez-vous devant votre création ?

Je regarde mon esquisse et dans ma tête j’ai envie de rire. Ma tristesse s’est transformée en un apaisement. Je confirme que la vie est faite de nuances colorées. A nous d’en faire naître une création de chaque jour.

BMP – Quand l’instant présent s’écrase sur moi

BMP – Quand l'instant présent s'écrase sur moi
Quand l’instant présent s’écrase sur moi avec brutalité, j’ai la sensation d’être collée contre un mur, presque écrabouillée. Je ne sais plus ce qui a provoqué ce phénomène, mais ensuite, c’est le poids de la tristesse qui a pris la suite qui m’avait comme envahie dans sa toile, dans son manteau. Je me suis alors retrouvée dans une folle angoisse. Cela peut paraître tout bête ce que j’écris, mais c’est quand même déstabilisant. Quand je vis cela, je me sens comme un cerveau à l’envers ! Ce que je souhaitais alors, c’était prendre mon pinceau et faire voler plein de couleurs sur ma feuille, les faire voler dans tous les sens et surtout bien les mélanger les unes dans les autres.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Le but était de prendre mon pinceau et de remplir cette tristesse, cette angoisse d’un mouvement de balayage et ceci par le biais des couleurs. Un grand balayage comme un grand vent, mais qui serait très positif, car il recouvrirait cet instant qui s’est écrasé sur moi.
J’ai donc commencé par dessiner un corps assis, avec un visage penché portant cette tristesse et cette angoisse ! L’expression du visage devait bien s’exprimer ainsi, si je voulais que tout soit balayé par le mouvement de mon pinceau et des couleurs. Sur le moment faire apparaître des bras n’était pas important. Non, c’était juste la position du corps et cette expression émotionnelle du visage qui devait apparaître. J’avais cette appréhension que si je rajoutais trop de détails, ceux-ci mangeraient ce que BMP souhaitait faire naître dans sa création. Je suis ensuite passée aux couleurs, et là, je me suis grandement éclatée avec mon pinceau et ça allait bien dans tous les sens comme je le souhaitais dans ma tête ; c’était la petite artiste qui était là et qui recouvrait avec ce mouvement coloré, le cerveau de Béatrice la femme. Je déposais le pansement, je balayais ce qu’elle avait sentie l’instant présent s’écrasait sur elle ! Pour terminer avec mon pinceau j’ai juste fait le tour de corps sans m’y attarder !

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm. J’ai utilisé un crayon HB pour l’esquisse. Mais aussi de la peinture aquarelle pour recouvrir mon ébauche.

Que ressentez-vous face à votre création ?

Dans ma tête, j’ai cette impression d’avoir fait voler les couleurs sur ce corps. Je ressens de la légèreté entre mon cou ma tête et le corps ; j’ai cette impression que rien ne se tient. Ce corps sur ma feuille n’a plus mal, dans le mien je ne ressens rien de bien précis. BMP s’est sentie bien avec les couleurs.