BMP – Comme un pliage d’origami

BMP – Comme un pliage d’origami
Une envie de géométrie, de triangles.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Dans ma tête, il y avait ces liens de géométrie = pliage = angle = forme = couleur = finitions droites et au carré. Ensuite, j’ai eu cette autre idée qui rassemblait toutes mes idées : l’origami.
L’idée était là où je pouvais intégrer des triangles et cette envie de géométrie. Je n’ai jamais fait naître jusqu’à présent une production qui pourrait me faire penser à cet état. Je voulais donc essayer. Essayer c’est comme savourer une mousse au citron, cela te réveille tout le cerveau. Essayer c’est une bonne source de nourriture positif, même si on ne réussit pas la première fois, on recommence ce n’est pas plus compliqué.
Pour commencer ce nouveau mouvement, je ne voulais pas m’enfoncer dans une forme compliquée dans laquelle je perdrais le fil de mes traits. On verra pour une prochaine fois.
Je me suis donc arrêtée sur l’envie de créer une fleur, ainsi on pourrait mieux percevoir ce mouvement de forme triangulaire qui évoquerait ce pliage des origamis.
J’ai donc commencé par faire naître sur ma feuille, deux trois triangles, puis j’en ai rajouté d’autres qui évoqueraient des pétales de la fleur et donc la naissance de cette fleur en forme origami. Puis j’ai rajouté des feuilles, tout en gardant le même mouvement.
Au début, j’avais du mal à bien observer l’état de forme de l’origami, ma concentration ne tenait pas beaucoup. Mais plus j’avançais dans la géométrie et plus je me demandais, en même temps, comment j’allais colorer cette fleur. Ainsi ma concentration était devenue beaucoup plus soutenue dans mon cerveau et me parlait plus dans ma tête.
Concernant les couleurs, mon désir, restait sur des tons colorés, mais avec cette petite touche métallique. D’ailleurs c’est ce que j’ai utilisé comme médium, des crayons métallics de couleurs. De la même manière c’est nouveau. J’avais l’impression de ramener un peu plus de couleurs dans mes couleurs et donc aussi dans ma production.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Cette production a été conçue sur une feuille blanche de 36 x 40 cm. J’ai utilisé un crayon à papier HB tout comme des crayons métallics.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production : dans ma tête j’ai du mal à savoir comment je me sens réellement. J’ai ma concentration qui me semble partie en dehors de mon cerveau. C’est très rare que je me sente ainsi à la fin d’une production. Il n’y a rien d’alarmant ! Cela peut arriver. J’ai bien envie de ré-essayer de faire naitre une autre production, mais peut-être plus tard.

BMP – Yeux fermés

BMP – Yeux fermés
Quand je ne dessine pas sur ce qui me turlupine, entre autre, je travaille sur mes couleurs, mais pas uniquement.
J’apprécie aussi de travailler ma technique avec les divers crayons graphiques, comme par exemple avec les crayons : Silky Black Gioconda, Extra Charcoal Giocondia. J’essaie de faire apparaître une vie, de donner un mouvement à mes productions, une respiration à travers les traits, les courbes, les arrondis etc.
Une fois ma production finie, il m’arrive par moment de me dire que j’ai crée une nouvelle conversation avec la création.
C’est ce que je vais faire aujourd’hui en plus de travailler avec mes crayons graphiques.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

D’abord, les yeux fermés, pour penser, réfléchir, ou bien même se poser un instant. Retrouver un moment de calme à l’intérieur de nous. Se reconnecter avec le temps présent.
J’ai choisi le visage car pour moi c’est ce qui est le plus complexe pour cerner une émotion et l’exprimer à travers les traits. Et comme tout ce qui n’est pas facile à travailler m’attire, me voilà contente !
Concernant les crayons graphiques s’en sont de nouveaux, et ça sera une première fois que je m’en servirais. Mais avant, j’ai fait un essai sur une feuille ; j’étais curieuse d’en observer les premiers traits et c’est là aussi que je me suis rendue compte qu’ils laissaient des traces comme le fait le pastels secs.
J’ai donc commencé par faire apparaître le plus gros de la forme de mon visage, mais tout en faisant cela, je commençais déjà à me demander, à repérer, à observer où je pouvais appuyer plus fortement avec mon crayon et à quel endroit je commencerais à donner de la vie à mon tracé et donc à ce visage.
Je me disais également que jouer avec les nuances de noir et de gris m’aiderait.
C’est ce que j’ai fait petit à petit, mais aussi en posant mon esquisse sur le chevalet. Oui, ça, j’aime bien. Car ça fait grand peintre 🙂 oui ça, c’est dans ma tête, mon petit délire !
Pour faire vivre ce visage, je me suis attardée avec mes doigts sur les yeux, les contours et sur les petites nuances d’ombres, sans oublier d’amener un peu de clarté en laissant du blanc sur l’ensemble de ce visage. Ah j’aimais me servir de mes doigts, de les faire glisser sur la feuille pour faire bouger le médium dans d’autres dégradés de tons. Sans oublier l’inattendu qui s’invite.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB, Silky Black Gioconda, Extra Charcoal Giocondia.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

D’abord, je me suis amusée. Et j’ai aimé ce moment de découverte avec mes crayons. Je recommencerais !
Pour les angoisses, en ce moment, elles sont plus fortes. Parfois je les colle dans les couleurs, mais là, ça sera dans le noir, gris, elles y resteront prisonnières.