BMP – Un visage et un corps pour être vus dans deux positions différentes

BMP – Un visage et un corps pour être vus dans deux positions différentes
L’idée, pour cette nouvelle création, était de dessiner une forme qui me donnerait la possibilité de pouvoir la changer de sens.
Pour ce geste, dans ma tête, par moment, quand je suis bien dans le présent, j’ai ces envies de faire des compositions plus compliquées. Mais souvent mes idées ne sont pas suffisamment nettes pour que je puisse faire quelque chose qui tienne debout.
Pour le moment je vais donc prendre du plaisir à créer une composition qui pourra se voir dans deux sens.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Avant tout, je devais trouver la forme de ce mouvement qui donnera vie à cette nouvelle idée sur ma feuille.
Dans ma tête, j’ai ces deux mots : un visage, un corps. Un corps, car je peux y intégrer beaucoup de traits. Cette ensemble d’idées me donnerait la possibilité de tourner ma feuille afin de pouvoir regarder ma création d’une façon différente. Je pourrais également la reprendre au cas ou…
Je commence par faire apparaître les traits qui entoureront cette personne que je dessinerai au centre de ma feuille. Cet entourage sera fait de plusieurs couleurs, puisque j’aime m’amuser avec différents tons et mélanges divers. Une fois l’entourage terminé, je peux donc continuer mon esquisse en faisant apparaître le visage, mais avec des traits plus serrés et toujours dans ce mouvement de courbes. Puis je suis descendue doucement sous la tête pour dessiner un corps, avec une épaule, un bras et une main légèrement pliée. Sans oublier des traits pour imiter la chevelure. Je ne pouvais regarder cette personne sans cheveux. L’angoisse ne devait pas s’inviter.
Voilà, mon ébauche était terminée, j’allais encore plus m’amuser en déposant toutes les couleurs sur celle-ci afin qu’elle finisse en une image colorée, mais aussi ayant la possibilité de la changer de sens.
Pour les divers tons, j’ai fait la balade parmi le bleu, le jaune, le vert, le violet, l’orange, le marron et du rose entre autres, avec cet autre mouvement de mélange qui nous fait découvrir encore d’autres nouvelles couleurs.
Plus j’avançais dans le manteau, plus, dans mon cerveau, je sentais cette palette se remplir encore et encore, c’était vraiment agréable et je faisais tout pour agrandir cet agréable encore plus pour garder cette sensation de bien-être en moi. Dans ma tête il y avait cette chaleur douce que l’on peut sentir quand il fait chaud et que l’on se met sous un arbre à l’ombre. Juste avant d’arriver à la fin de ma production, je suis repassée sur quelques couleurs qui me semblaient tristes sur l’instant présent, je ne voulais pas de tristesse ou autre, mais seulement cette douceur qui commençait bien à m’envahir. Quelques finitions ont été faites aux feutres de couleurs.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. De la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres de couleurs à pointes fines.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, je me sens colorée dans ma tête, accompagnée d’un sourire. Mon autre idée était de faire naître une création dans le mouvement des courbes plus complexe se montre bien et j’ai bien envie de dire que c’est vraiment très bien. Je le dis !

BMP – Le musicien à la tête invisible !

BMP – Le musicien à la tête invisible !
Où donc ai-je pris cette idée ? Elle vient de la nuit, quand je pense et réfléchis à tout. Je sens mon cerveau réfléchir et par moment cela va beaucoup trop vite pour retenir ce que je dois mettre de côté pour le lendemain. Cela s’accompagne tantôt d’un froid intense tantôt de chaleur, d’humidité dans le dos sans oublier un cœur qui va exploser tellement, car il n’arrive plus à battre normalement.
J’ai beau réfléchir, mais je ne sais pas à quel moment je retiens toutes mes idées quand j’y repense le lendemain, comme un monde perdu dans ma tête. Je vois juste que c’est marqué dans mon carnet qui est posé sur ma table de nuit, mais souvent c’est difficile à relire tellement c’est mal écrit, et pourtant il arrive que ce soit très bien écrit. C’est pareil le matin, avec un mal de tête qui m’a envahie. L’important c’est que je me secoue pour me lever, et commencer un travail pour ne pas me laisser emporter par une autre sensation désagréable.
Donc je vais retranscrire ce musicien qui a la tête invisible.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

C’est en commençant mon esquisse que mes idées sont arrivées posément dans ma tête. Ce posément, je le dépose donc sur ma feuille petit à petit. J’avais, par moments, cette sensation que mon crayon à papier bougeait tout seul. Car je ne sentais pas grand-chose entre mon poignet, mes mains et le fait que je tienne ce crayon à papier qui donnait naissance à mon esquisse grâce à sa couleur grise.
Par moments, je demandais à ma tête de s’arrêter car je me sentais déstabilisée d’observer ce que j’observais dans ce moment du présent, qui me semblait complexe pour tout bien comprendre.
Cette idée,  d’un musicien à la tête invisible me plaisait bien, car à ce moment même j’avais une sensation d’invisibilité me concernant. Dans ma tête, sur le moment, j’appréciais bien l’accordéon et la guitare et puis en fin de soirée, j’étais sûre de ne plus aimer. Tout comme ma tête me semblait bien trop légère pour tenir sur mon cou. Allez savoir ! Mais en attendant, l’esquisse de ce matin était là, et donc je devais y déposer de la couleur. Quand ça me parle trop fort en moi, je dois le déposer sur ma feuille, et le bleu avait pris une grande place, tout comme le violet rose. Je ne me suis même pas demandée si un accordéon bleu pouvait exister ! Je déposais mes couleurs et puis c’était tout.
J’appréciais ce moment et il ne devait pas aller rejoindre l’histoire de la naissance de mon esquisse qui restait toujours dans la complexité.
Ma création vient de se finir. Je sentais ce bien, et je le savourais. Mais il y eut subitement ce bien et ce mal qui commençaient à prendre la place de cette sensation. J’ai donc retourné ma feuille sur la table, car je ne voulais pas la retoucher pour la transformer en autre chose. Je ne voulais pas donner raison à ce bien ou à ce mal.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, je suis vraiment attirée par la couleur violette-rose. Je la trouve plus douce et plus apaisante. Ma force est là, mais elle me semble changée, elle me semble plus éparpillée dans ma tête.