BMP – Bouger nos mains et travailler avec c’est bon pour notre cerveau !

BMP – Bouger nos mains et travailler avec c'est bon pour notre cerveau !
Travailler avec ses mains ne signifie pas être devant un ordinateur toute la journée ! Non, car pour moi, travailler avec ses mains, c’est quelque chose qui doit renforcer nos connexions neuronales et donc faciliter la plasticité de notre cerveau comme par exemple dans les activités d’art-thérapie, d’arts plastiques : mouler, tisser, mais aussi les sensations liées au toucher comme peindre ou encore le jardinage et même le ménage.

« Toutes ces tâches manuelles que nous faisons avec nos deux mains, ainsi que le fait de les bouger, génèrent en nous un grand bien-être dans notre cerveau, à tel point que ce dernier nous récompense avec des endorphines, ce qui réduit le stress, l’anxiété et les pires angoisses. »

De mon côté, je me suis rendue compte que depuis que je pratique l’art-thérapie sur le blogue, et donc que je fais bouger mes mains avec mon pinceau en mettant des couleurs sur ma feuille, le fait que je doive réfléchir, penser, mettre en forme, chercher etc. est une très bonne nourriture pour mon cerveau.J’aime faire naître une création de A à Z. Dans ces moments-là, mon cerveau est moins dans la souffrance. Mon cerveau est transporté dans un autre monde.
Toutes ces tâches sont considérées comme des activités précieuses pour stimuler le cerveau comme notre hémisphère droit, celui lié à notre imagination et à notre création ! Mais pas seulement, car il y a également tous ces cotés positifs comme l’amélioration de notre plasticité neuronale et donc d’optimiser notre dextérité, ainsi que notre concentration. Cela je peux le confirmer pour moi.
Puis il ne faut pas oublier ma concentration qui est fragilisée par les dissociations trop fortes. J’ai tellement peur de perdre ma concentration à jamais, et avec cette nourriture positive, plus les divers mouvements, dans ma tête, celle-ci est plus présente et beaucoup moins bousculée. Pour terminer, il faut dire que cela influe également sur notre plan émotionnel et aussi sur la confiance en soi.
Voilà pourquoi il faut commencer très jeune ce type de pratique artistique et manuelle avec nos mains pour développer notre esprit créatif au fil du temps. Finalement, nous devons chercher une activité artistique qui nous satisfait, qui stimule bien notre cerveau, qui nous encourage, qui nous détend, nous vide la tête de nos soucis pour un temps.
Pour terminer, travailler avec nos mains et les faire bouger nous aiderait à sauver notre tête et notre cerveau !
Mais voilà il y a ce côté négatif que je voudrais aborder, que la plupart d’entre nous savent, c’est que lorsque nous atteignons l’âge adulte, nous laissons souvent derrière nous la magie de ces activités manuelles. À moins que cela ne fasse partie de votre travail, nous nous passons généralement de tels plaisirs ! quel dommage ! À tel point que des médias tels que les téléphones portables et les ordinateurs remplacent même l’écriture manuscrite. Lorsque nous faisons de l’exercice, par exemple, nous concentrons notre activité sur notre corps. Mais dans ces moments-là nous oublions nos mains, leur mobilité et surtout leur grand potentiel créatif. D’une certaine façon, et là je vais être fort dans mes mots, dans notre société ces activités sont dévalorisées et cela j’ai beaucoup de mal à l’accepter et à comprendre. Quel dommage !
C’est cela que je trouve : il faut peut-être changer – non pas de peut être – donc il faut changer de manière à ne pas oublier tout ce que nos mains peuvent nous apporter quand elles deviennent créatrices et bonnes pour notre santé mentale.
Je vais donc faire naître un dessin pour bien visualiser l’importance de faire bouger mes mains, les faire travailler pour ma santé.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Mon idée d’esquisse était de dessiner plein de mains qui bougent un peu dans tous les sens. Cela pour expliciter ce mouvement si important de faire travailler ses mains, compte tenu du bien que cela procure. À mon dessin, j’ai rajouté deux visages. Deux visages, car je pensais à dissociation. Car hélas, il m’arrive de me dissocier quand je peins. J’ai des parties émotionnelles qui aiment bien intervenir. Cela mon psychiatre me l’a encore redit il n’y a pas longtemps car par moment cela s’aperçoit dans les productions, moi je ne le vois pas. Emmanuelle me l’avait dit aussi. Mais bien entendu, ce n’est pas grave.
Mon esquisse étant terminée sur ma feuille, je suis passée aux couleurs, et là, mon autre idée était de mettre une  couleur sur chaque main afin que l’on puisse bien les repérer quand on regardera ma production. Tout le reste a été travaillé au pinceau et avec divers crayons graphiques. Les finitions ont été faites au fur et à mesure.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille 36×46 cm. Un crayon HB pour faire naître l’esquisse. De la peinture aquarelle et des feutres pour terminer les finitions.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, et ma première réaction est de confirmer que dessiner aide à sauver mon cerveau et ma tête et que mes mains sont donc précieuses tout comme leur mouvement. Je me sens fatiguée, j’ai demandé beaucoup à ma concentration pour ne pas me perdre dans ma production dans le mouvement de toutes ces mains. J’ai aimé à faire naître celle-ci. Mais surtout aussi à parler un peu de l’art-thérapie. Je trouve qu’il y a beaucoup à dire dessus.

BD – Comment parler de santé mentale et de conséquences de maltraitance infantile ?

Un magasin ne reprendra pas d’autres dessins. Il a été sur le blogue et a vu les écrits et le sang. Les dissociations restent un sujet qui effraie, et que parfois certaines personnes ne veulent pas comprendre ni pourquoi ni les causes.
Mon travail aide peut-être certaines personnes, mais d’autres crachent dessus. Et aux yeux de beaucoup de personnes je resterais pas « normale » qu’il faut éviter et de m’approcher.
Il y en a même qui ne veulent pas me prendre sur leur page facebook de peur que du sang y atterrisse ou autre. De honte. On m’a déjà traitée de débile et autre en privé !
Je dois l’admettre et je ne dis rien.
Mais par contre, je n’ai pas le droit de dire quand je souffre, quand je suis blessée ah ! ça non j’en ai pas l’autorisation. Mais vous oui !
Et qu’on ne vienne pas me dire le contraire car ça serait mentir effrontément devant moi.
Pour vous informer il faudrait peut-être lire ce livre :
Sans commentaire!