Donner une suite en collage au travail sur l’anxiété – Les mains
Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais, dans ma tête, je souhaitais donner une suite sur cette méthode d’Alice Albertini, art-thérapeute M.A, ATPQ basée à Montréal.
J’ai donc repris ma production et je l’ai découpée. Ceci fait, je me suis servie de tous les morceaux, pour faire un début de collage. Pourtant la couleur noire de ma table comme fond ou j’avais déposé les morceaux, m’attirais et j’étais à la limite de m’arrêter à ce moment.
L’étape suivante était d’agrandir ma création en continuant de me servir de tous ces morceaux. J’ai commencé par me servir du contour de la main non dominante, pour moi la gauche et j’ai retranscris à l’intérieur en mots ce que ça me dit dans ma tête.
C’est-à-dire :
– Pensées récurrentes
– Confusion
– Frustration
– Souvenirs
– Perte d’appétit
– Mort
– Incertitude
– Insomnie
– Peur.
Une fois cette étape terminée, en essayant de prendre du recul sur tous ces mots, sans les ignorer, j’essaie de me dire que mon inquiétude est liée à l’angoisse et que celle-ci est normale au vu de la situation actuelle, mais que je ne dois pas l’entretenir dans ma tête, mais plutôt la transformer en quelque chose de plus apaisant, de coloré et d’instructif et non d’aller vers une destruction.
Puis je me disais également que j’avais cette autre main qui est aussi dans le mouvement : cette main qui est là et qui m’aide à dessiner. J’essayais aussi de me persuader que rien n’était enfermé, aucun barreau n’était là dans le moment présent, dans le Ici et maintenant.
Je devais apporter plus de couleur à mon collage, j’ai commencé par faire naître au crayon et sur une autre feuille, l’empreinte de mon autre main, c’est-à-dire la droite. Je l’ai aussi découpée et je lui ai apporté de la couleur.
Pour cela, je me suis servie de sable de différentes couleurs, que j’ai éparpillé un peu partout en faisant un petit mélange doux, pour apporter un peu de calme dans ma tête, mais aussi pour faire fuir tout ce qui me tracasse dans mon cerveau. Un peu comme une antidote.
Une fois bien recouverte de ces couleurs, je l’ai rajouté à mon collage, j’ai positionné cette main en face de la même main droite d’hier qui était dans un mouvement positif. Comme pour apporter plus de force à mon collage. Comme pour continuer une chaîne dans un éclat de couleur, apporter un peu de chaleur dans cet instant présent.
Pour terminer ce travail, j’ai pris un crayon et j’ai rajouté des mots plus purs et non interdits comme :
– Prendre une boisson
– Mettre des mots sur ce qu’on ressent
– Écouter de la musique
– Essayer de se raisonner
– Réfléchir
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Collage conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm.
Sable de couleurs différentes
Colle, ciseau cranté. Petite feuille blanche A4.
Crayon de couleur noir.
Que ressentez-vous en regardant votre production ?
Une fois terminé, j’ai mis mon collage sur le chevalet et je l’ai observé.
Mon ressenti sur le moment présent, c’est que je me suis sentie moins loin de mon corps. J’essaie de démêler mes émotions dans ma tête pour poser les bonnes dans mon écrit, sauf que j’ai beaucoup de mal, car c’est encore une sac de nœuds.
J’écrirais que j’ai pris plaisir à mettre des couleurs sur ma feuille, et je me suis sentie moins dans un vide. Je me sens moins en prison.