BMP – La danseuse en blanc

BMP – La danseuse en blanc
J’ai beaucoup apprécié de faire naître cette œuvre que j’ai présentée sous le nom de « l’isolée ». Que j’ai aimé cette découverte avec ce stylo gel qui donne de la couleur blanche. Alors, je me suis dit que je pourrais en recommencer une autre, mais dans un autre mouvement et avec encore plus de motifs.
Je me disais que la forme choisie pour la naissance de cette production pourrait jouer sur la clarté de ce blanc, blanc qui me fait toujours penser à des fils blancs et à une broderie. Dehors, derrière la fenêtre de cette chambre il me semblait faire froid, dans ma tête aussi. J’ai eu la pensée que ce blanc pouvait ressembler également à la neige si celle-ci se mettait à tomber. Mais j’avais aussi une autre idée : dessiner quelque chose de léger, comme un vêtement qu’il serait facile de soulever par d’autres mouvements.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’avais en moi l’image d’une danseuse avec une grande robe légère qui pourrait être soulevée par un petit vent léger. Je sentais cette légèreté dans le haut de mon corps. Encore plus légère qu’une plume. Tout comme l’envie de frais et d’innocence. Voilà ce que me dit également cette couleur blanche de ce stylo à gel.
J’avais donc la forme de l’œuvre dans ma tête, je n’avais même pas besoin de la dessiner sur ma feuille, j’aurais pu faire un copier-coller de ce qui était dans ma tête. Ce que je voulais écrire c’est que j’apprécie plus cette découverte qui me parlait d’avantage que lors de la première fois.
Je dessine donc sur ma feuille noire ma danseuse avec sa grande robe que je pouvais imaginer soulevée par un petit vent. Je la fais apparaître au crayon à papier et je repasse dessus avec un crayon de couleur blanc afin de bien faire sortir mon esquisse de la couleur noire. J’avais, en tête, cette image de Marilyn Monroe.
En fait l’idée de la forme de cette nouvelle œuvre devait vous amener à voyager loin dans les idées et c’est cela que j’apprécie. Faire voyager en toute liberté. Tout comme, pour ma part, de cette chambre d’hôpital qui sentait moins la stérilisation. J’arrive à prendre mon crayon alors ça va ! Le reste…
Une fois mon ébauche terminée, j’ai donc commencé à y intégrer plein de petites formes avec ce stylo au gel blanc. Des formes qui partent légèrement dans tous les sens. Mais ce sens n’a pas été fait au hasard. C’était bien réfléchi. Celui-ci devait suivre la forme du corps et son mouvement tout comme cette légèreté.
Je prenais beaucoup de plaisir à faire apparaître les formes. Il y avait ce côté douceur et joyeux dans ma tête. Je percevais cette image de cette robe brodée aux fils blancs et toute légère. Plus légère qu’une plume. Même si je rajoute encore et encore des formes à  l’intérieur de cette robe, celle-ci ne serait jamais lourde à porter. Non, c’était le frais et l’innocence qui l’emportait avec les émotions.

Quels matériaux avez-vous adoptés ?

Création conçue sur une feuille noire de format 29,7 x 42cm. Un crayon à papier pour donner naissance à l’esquisse. Un crayon de couleur blanche pour repasser sur le contour de la forme de mon esquisse. Un crayon Pen Gel premium de couleur blanche.

Que ressentez-vous face à votre production ?

Je regarde ma production de plus près et là je me dis que l’on pourrait penser que cette broderie, aux fils blancs de gel, est bien réelle. Je me demande si je ne peux pas travailler ceci d’une autre façon. A réfléchir. Dans mon cerveau, c’est l’envie que je sens. L’envie de découverte. Je suis bien dans cette chambre d’hôpital dans ce temps présent ! Pourtant, à un moment, j’avais l’impression qu’elle avait rétréci, mais cela n’a pas duré.

BMP – La joueuse de couleurs

BMP – La joueuse de couleurs
Pour cette création, je voulais essayer un nouveau médium pour recouvrir mon esquisse de son manteau. C’étaient les crayons de cire aquarelle. Il me fallait trouver une idée pour une composition joyeuse et forte en couleur.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Avant de faire naître mon esquisse, j’ai essayé les crayons de cire aquarelle sur un morceau de feuille. Car j’avais du mal à bien percevoir, à bien me rendre compte des couleurs et de leurs brillances. Je trouvais que ce nouveau médium, n’était pas trop complexe à travailler. Mais tant que je ne l’avais pas vraiment essayé, il demeurait une légère angoisse dans ma tête.
Je me suis donc lancée, en commençant par faire apparaître la forme de mon esquisse. Je souhaitais celle-ci aussi joyeuse que ce nouveau médium, très collée, dans une forme qui nous emporte par son mouvement unique. Un mouvement dansant.
J’ai donc commencé par faire apparaître la forme de ma joueuse de couleur, celle-ci est unique dans sa forme d’être, peut-être légèrement dans du jamais-vu, qui ne ressemble pas vraiment à un être humain, mais qui pourrait nous emmener dans un monde aux couleurs multiples, gaies, joyeuses accompagnées d’une petite dose de douceur. Puis j’ai fait apparaître les divers traits qui partent en boucles par moment.
En fait, l’idée de ma création était là, mais celle-ci se peaufinera au fur et à mesure de sa naissance, en rajoutant l’instant présent, l’inattendu et l’imprévu. Tous ces divers mouvements apporteront encore plus de vie à ma création, comme si elle était réelle, et que l’on pourrait également la toucher. Du nouveau comme pour la découverte des crayons de cire.
Les différentes couleurs de cire se travaillent ainsi : soit on les laisse nature sur notre feuille quand on les dépose, soit on peut les mélanger les unes aux autres en rajoutant de l’eau à l’aide d’un pinceau. J’ai essayé les deux méthodes. Plus j’avançais avec mes divers tons, et plus j’en rajoutais encore et encore, mais dans un mouvement bien cadré, une façon de me rassurer par rapport à cette angoisse de cette nouvelle découverte, à la brillance des couleurs. Petit à petit, cette angoisse a diminué. Le plaisir reprenait sa place de plus en plus fort dans ma tête. Quelques finitions, comme les contours de mes formes ont été faites aux feutres de couleur. J’ai rajouté des notes de musique. Création conçue sur une feuille de format 36×46 cm, comme médium un crayon HB pour l’esquisse et des crayons de cire et des feuilles.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille de format de 36×46 cm, comme médium un crayon HB pour l’esquisse et des crayons de cire et des feuilles.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

J’observe ma production et subitement dans ma tête je ne sans plus l’angoisse, ça fait du bien. J’imagine la mélodie que nous offre cette joueuse de couleur, elle fait du bien.
L’apaisement est venu me saluer dans mon cerveau et il y a du positif, j’en profite, au présent, un instant bien agréable.