C’est fou comme parfois je peux m’amuser, rassembler des mots et faire des liens entre eux. On pourrait donner plein de noms à cette nouvelle composition. À vous de choisir ou d’en trouver d’autres.
Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?
Dans ma tête, je souhaitais dessiner des ciseaux en mouvement, mais qui bien sûr, ne ressembleraient à aucune autre paire. Cela s’exprimera par le fait que les lames auront des pieds, les uns porteront des espèces de chaussettes et les autres des chaussures.
On pourrait, par ailleurs, se dire que ces deux paires dansent, et je reviens à mon idée de mouvement, tout ce que nous pouvons faire avec nos jambes. Oui, il se passe des situations étonnantes dans ma tête, mon cerveau doit suivre, car je ne le sens pas interférer dans mes idées, qu’elles soient amusantes ou aussi parfois sérieuses ou violentes. Une impression que mon cerveau est silencieux qu’il n’a plus de langue. Je souris car je perçois bien une création avec un cerveau et sa langue. Ne cherchez plus c’est dans ma tête !
Je commence donc par dessiner ma première paire de ciseaux. En fait je m’amusais, je ne souhaitais que cela. Je ne voulais surtout pas rentrer dans ces cases où l’on ne peut pas se sentir libre dans le dessin, que ce soit avec le crayon, ou avec les mouvements du corps et du poignet. Ce « il faut » ou « il faudrait », de la même racine latine que faillir, fonctionne par moment en moi, un peu comme une camisole.
Une fois mon premier « ciseleur » né, je continue avec le deuxième. À ce moment-là, c’était l’équilibre qui me parlait dans ma tête. Alors je vais faire en sorte que cela se ressente dans la position de mes deux ciseaux. Du coup je m’amuse, et c’était bien le but. Ce petit moment-là, ce moment à moi, je voulais juste en profiter. J’en oublierai même les grosses douleurs dans mon dos irradiant dans mon coccyx !
Mon esquisse avait pris forme sur ma feuille avec mes sourires et mon amusement et ce moment de « pause » en cette journée. Il ne me restait plus qu’à l’habiller avec des couleurs. Pour cela, j’ai sorti la peinture aquarelle, et j’ai déposé dans ma palette l’instant présent, ce qui me parlait tout de suite en tons. Après à moi d’en faire divers mélanges. Une touche de l’instant présent mélangée avec une autre touche de BMP.
Pour toutes les finitions, je les ai faites avec un crayon double de couleur violette.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Création conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Comme médiums : de la peinture aquarelle, un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse et un crayon color marker double violet.
Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?
Allez, on danse, on se bouge et on se laisse aller. Dans ma tête, l’amusement est présent, mélangé d’un petit plaisir dans l’instant présent. Par contre, au sujet de mon cerveau, là je lance un SOS. Il est où 😳 . Certes la douleur est dans mon organisme, mais les couleurs sur ma composition aussi ! Et elle vit !