BMP – Une danseuse à l’aquarelle sur un fond noir

BMP – Une danseuse à l'aquarelle sur un fond noir
Sur cette couleur noire, j’ai mis comme médium de la couleur blanche, mais mon envie était de déposer de la couleur avec de la peinture aquarelle. Comme forme, je décidais de garder le mouvement du corps de la danseuse. J’apprécie cette légèreté qui manque beaucoup à mon corps, car j’ai repris un peu de poids à cause de tous les traitements qui mettent à mal mon pauvre corps. Alors, oui, dessiner ce mouvement sur ma feuille me fera du bien.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Utiliser mon poignet pour exprimer ce mouvement, je savoure d’avance le moment que je vais passer.
Je m’installe derrière mon bureau. La feuille noire devant moi, je sors mes matériaux que je dépose à côté de moi pour ne pas chercher partout. Je commence à faire apparaître mon ébauche de ma danseuse au crayon à papier, avec ce petit plus, des plumes dans un côté d’un bras. Ensuite, je repasse dessus avec un crayon de couleur blanc afin de bien en percevoir la forme. Une fois mon esquisse terminée, je la pose sur le chevalet, car dans ma tête, j’avais des couleurs qui attendaient, et je voulais savoir si elles iraient bien sur cette danseuse. Le mouvement était également dans ma tête, lui aussi devait apparaître dans ma production.
Je pensais que les couleurs auxquelles étaient le bleu-blanc avec une touche de jaune. À moi de bien les placer sur le tutu. Au niveau des chaussons, un peu de rouge, de rose et de bleu, sans oublier les petits mélanges par-ci par-là. Le temps que je fasse naître ma composition dans ma tête, j’avais oublié le fait que j’ai pris un peu de poids. Il y avait la finesse qui était présente et cette légèreté d’une plume qui s’envole dans divers mouvements tous aussi beaux les uns que les autres.
Pour les finitions, j’ai pris un crayon doré et blanc, je trouvais que l’ensemble allait bien avec le reste des couleurs de ma danseuse.

Quel matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse et un crayon de couleur blanc. Pour les finitions un crayon doré et blanc.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

En observant ma production, j’imaginais cette danseuse avec sa grâce dans ses mouvements. Une partie de moi a tout de même une petite préférence pour ce crayon blanc. Dans ma tête, je me sens épuisée, fatiguée mais peu importe, les crayons et la peinture aquarelles sont toujours en mouvement sur ma feuille et ça, c’est important ! Ce mouvement reste toujours plus fort !

BMP – Gravure d’art

BMP – Gravure d'art
Voici donc ma deuxième découverte durant mon hospitalisation : la gravure d’art.
Pour en revenir à ma première découverte : le stylo à encre gel blanc, celle-ci m’a plu. Je n’ai pas été déçue, mais mes pinceaux me manquent ainsi que tous les crayons graphiques, tout ce que j’ai chez moi. L’atmosphère de l’hôpital n’a rien à voir avec le coin cocon que je me suis aménagée chez moi pour faire danser mes pinceaux.
Allez, je me lance avec cette découverte ! Mais d’abord la consigne :

« pour mettre à nu le motif du tableau ». Il faut d’abord utiliser un outil pinceau spécial pour supprimer toute la couleur bleue du motif imprimé. Celle-ci permettant à tout le monde de tracer l’illustration. En-dessous d’elle se trouve les couleurs définitives qui vont recouvrir toute la production, il faut donc gratter tout le bleu pour les faire apparaître. Ensuite, il faut prendre un stylo en bambou pour finaliser la finition du tour des formes et pour terminer, le pinceau sert à dépoussiérer la poudre noire qui reste sur le motif.

Sauf que moi, j’ai fait naître cette gravure à ma manière pour concocter un peu plus de travail et aussi apporter plus de complications. Je souhaitais apporter mes idées, car faire quelque chose de tout fait m’angoissait beaucoup et je sentais que cela ne m’aiderait pas à me détendre. De mon côté j’ai donc joué et j’ai laissé apparaitre un mélange de couleurs diverses, comme le bleu initial qu’il fallait enlever, avec du jaune, du vert, du rose, du rouge et du noir.
Je désirais ne faire disparaître aucun ton. Ils devaient tous rester. Je devais juste faire en sorte que tout l’ensemble nous emmène nous promener dans un paysage qui commence à être recouvert par la neige. Je rajouterais donc de la neige qui tombe. Tout comme par endroit les formes seront plus dans le mouvement de la disparition comme le vélo. L’effet neigeux était là. Sans oublier le geste de l’harmonie.
Voilà comment j’ai fait apparaître ce motif, qui n’a rien à voir avec les consignes demandées au départ. Même si j’ai utilisé les instruments.
Dans ma tête, je me sentais moins culpabilisée de ne pas avoir suivi les consignes de A à Z. La situation d’art-thérapie me manquait concernant cette deuxième découverte. Rien à voir non plus avec la première découverte avec ce stylo à encre gel blanc qui m’allait mieux. Par contre, la concentration et la douceur dans les gestes étaient demandées pour faire apparaître les couleurs sans abîmer le motif. Cela, j’ai aimé le travailler.

Quels matériaux avez-vous adoptés ?

Production faite sur un format de 41.8 x 29.9. Bâton de bambou, petit grattoir, stylo Scratch, pinceau noir,

Que ressentez-vous face à votre production ?

D’abord je mettrais ceci dans « loisir créatif ». J’écrirais que cela demande de la concentration et des gestes minutieux et doux afin de ne pas abimer le motif. Je trouve donc que c’est bon pour dépanner, par exemple pendant cette hospitalisation. Le fait de l’avoir fait à ma façon m’a aidée pour penser à autre chose le temps d’un moment. Cela me permet d’apprivoiser petit à petit cette chambre d’hôpital qui maintenant m’angoisse un peu moins.