BMP – Un saxophoniste en forme cubique

BMP – Un saxophoniste en forme cubique
Quand je me sens un peu en morceaux dans ma tête, migraine, migraine quand tu me tiens ! J’aime bien dessiner des formes cubiques. J’ai l’impression de remettre tout en ordre dans mon cerveau.
Là, j’ai choisi de dessiner un saxophoniste qui nous fera garder le sourire, comme moi j’essaye de le faire et qui nous emportera dans une tempête de sons et de couleurs. De plus aujourd’hui le soleil est en notre compagnie, alors quoi demander de mieux 🙂

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour retranscrire ce que je ressentais ce matin je voulais donc des morceaux, mais quelque chose m’a fait changer d’avis. Peut-être le fait de vouloir mettre des couleurs. Je trouvais que si je dessinais des morceaux qui n’étaient pas emboîtés, le duo entre couleur et forme ne pourrait pas le faire.
Alors mon saxophoniste sera en morceaux, incrustés les uns dans les autres et en forme cubiste. J’avais l’impression d’avoir trouvé le juste milieu. Cela me permettait d’apaiser mon cerveau mais aussi de me faire plaisir, en particulier avec mon pinceau. Tout était ouvert chez moi, le soleil pouvait rentrer et venir me sourire et s’incruster dans les couleurs. L’image que j’avais !
Pour les couleurs, tous les tons y sont passés. Il fallait que de la douceur apparaisse pour accompagner les notes de musique qui sortiraient de cet instrument de musique, notes nées du mouvement de doigt du musicien.
Alors j’ai choisi, du bleu, du vert, du jaune, de l’orange, du violet, et j’ai rajouté quelques couleurs qui me plaisaient à ce moment-là. C’est d’ailleurs quelque chose que j’aime faire régulièrement, parce que cela donne naissance à d’autres mélanges totalement imprévus. Pour les finitions quelques petites pointes de feutre par ci, par là.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur une feuille de 36 x 48 cm. J’ai utilisé un crayon à papier HB, de la peinture aquarelle et des gros feutres à pointes fines pour les finitions.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde mon saxophoniste et je me dis que celui-ci doit faire de la belle musique. Il n’y a rien à demander de plus : les couleurs sont là et la gaité est au rendez-vous. Les couleurs me disent que cela recouvre tout dans mon cerveau. Et le soleil nous fait sentir l’été !

BMP – Atelier collage alchimique du jeudi 29 avril – Alice Albertini

Atelier Collage Alchimique de jeudi (accès exceptionnel limité)
CONSIGNES DE L’ATELIER : Prendre une situation, émotion désagréable, un irritant… (ne pas prendre quelque chose de très intense et grave svp, c’est un atelier d’initiation) du quotidien.
Prendre une feuille de papier et de quoi mettre de la couleur. Gribouiller, dessiner librement sur la feuille pour exprimer cette frustration. Il n’y a rien à réussir. ça peut être abstrait, ça peut être du gribouillis.
Déchirer le papier en petits morceaux. Mettez y du senti… sentez votre irritant être transformé.
Prendre les morceaux et sur une nouvelle feuille, créez une nouvelle forme. Arrêtez quand ça sonne « juste ». Pas obligé de mettre tous les petits morceaux. Collez la forme quand vous trouvez que ça fonctionne.
Utiliser le crayon doré pour y mettre le contour, les lignes, faire émerger le dessin.
Étape 5 : Faire une réflexion écrite sur votre création. D’abord écrire ce que vous voyez objectivement. Ensuite, ce que vous sentez face à cette image. Pour vous que représente-t-elle ? Enfin, si cette image pouvait parler, que dirait-elle ?

Des bateaux en collage pour exprimer la fatigue

Quand j’ai lu l’intitulé du thème proposé, j’ai eu une émotion désagréable. Puis la curiosité s’est tout de suite éveillée, et l’envie de ”faire”, mais aussi comprendre tous les mots, en particulier l’adjectif alchimique. Puis j’ai regardé deux fois la vidéo, car j’avais du mal à me concentrer.
Comme la grande fatigue est là et que cette émotion est très désagréable, j’ai donc choisi de travailler sur cette thématique. Être fatiguée, c’est pour moi une frustration. Je n’ai jamais connu cela, je ne sais pas quoi faire de cette fatigue, elle est bien lourde à porter. Elle me déstabilise.
Je me suis donc installée dans mon petit coin cocooning où je dessine. J’ai pris une feuille blanche que j’ai déposée devant moi ainsi que des pastels gras, et un crayon HB. Je voulais essayer de respecter le temps qui avait été  donné pour cet atelier par la professionnelle lors du direct.
Quand j’ai lu la consigne et que j’ai vu ”gribouiller » ça m’a un peu angoissée. J’ai donc essayé de dessiner, mais pas aussi bien que d’habitude ; c’était plus rassurant pour moi.
J’ai donc dessiné cette fatigue et ce poids qu’elle me fait ressentir depuis un moment.

Première étape :

J’ai donc faire apparaître un corps replié sur lui-même aux pastels. Une main posée sur la tête, et l’autre un peu perdue dans la chevelure. C’est la position que j’avais choisie pour faire en sorte de mieux supporter cette fatigue et son poids. Pour les couleurs choisies, j’avais envie de jouer avec les tons : bleu, jaune, orange, rouge. Je voulais les mélanger les unes dans les autres donc j’ai frotté légèrement avec mon doigt. J’ai appuyé un peu plus avec un crayon HB pour faire apparaître les traits qui ont permis de faire apparaître ma production.

Deuxième étape :

Comme il a été demandé j’ai donc déchiré ma production en petits morceaux. Sauf que pour commencer j’avais pris mes ciseaux mais tout de suite après j’ai continué à la main. Je ne m’en étais pas rendu compte tout de suite. Pourtant cette consigne je l’avais bien lue ! Cela ne m’a pas gênée du tout de mettre en morceaux ce corps qui retranscrivait la fatigue et ce poids. J’ai même pris plaisir. Je me disais en même temps : celle-ci va disparaître. J’appréciais ce geste de déchirer à la main. Les sensations au bout de mes doigts sont plus présentes. Je sentais bien le papier, plus qu’au début.

Troisième étape :

J’ai donc pris une autre feuille blanche, j’ai essayé de créer une forme avec tous mes morceaux. Je voulais y intégrer tous mes morceaux. Faire naître une autre forme sur l’instant présent, une situation qui n’était pas prévue c’est pas si simple. Ce côté imprévu que l’on a pas maîtrisé. J’en reviens à ce lâcher prise, qui me provoque beaucoup d’angoisse. Ce mouvement qui donne de la place à l’inconnu. En essayant de trouver une autre forme j’essayais de sentir mes pieds bien à plat au sol et mon dos calé au dos de mon fauteuil. Je voulais vraiment profiter de cet atelier qui venait de nous être proposé.
Une fois après avoir tourné de nombreuses fois tous mes morceaux sur ma feuille blanche, enfin une petite idée est apparue dans mon cerveau. Certaines formes faisait penser à des bateaux. C’est bizarre je riais toute seule car je me demandais où était le lien avec ce corps, ma Fatigue et les bateaux. J’ai eu cette réaction : pourquoi pas envoyer balader ma fatigue en pleine mer ainsi que ce poids ? J’aimais bien cette image qui apparaissait de plus en plus. C’était une façon pour moi de me détacher de cette fatigue. Je l’envoyais se promener dans un autre paysage, un paysage marin. J’aimais bien, j’aime beaucoup la mer. L’air marin me fait du bien. Je me disais que cet air marin me ferait du bien pour cette fatigue. Dans la vidéo, la professionnelle, avait dit que l’on pouvait écrire certains mots sur notre production si on le souhaitait, et donc c’est ce que j’ai fait. Mais ces mots, je les ai positionnés d’une certaine façon, le négatif (lassitude, énervement, angoisse, peur ) était en bas dans les vagues, comme pour le noyer. Le positif lui était plus près des bateaux plus vers la surface (air, respirer, promenade)

Quatrième étape :

J’ai pris un gros feutre de couleur jaune, puis j’ai fait apparaître les contours des bateaux. Je souhaitais faire juste cette partie.

Cinquième étape :

Faire une réflexion écrite sur votre création.
Ce que je perçois objectivement je ne perçois pas ma fatigue dans ma production. La transformation de celle-ci m’envoie dans l’étonnement.

Ce que je ressens en face à ma production :

Je me sens légèrement saoule, ce qui n’a rien de désagréable.
Cette production représente un voyage en mer. Un moment où tout s’envole. Ce côté intrigant que j’ai ressenti au début de cet atelier s’est envolé et s’est transformé en quelque chose de fluide dans ma tête. Comme de l’air frais.
Pour terminer si cette image pouvait me parler elle me dirait : « tu vois cette fatigue je l’ai emportée dans avec moi dans le mouvement des vagues. Regarde ce paysage marin et laisse-toi emporter laisse-toi bercer ».

Matériaux utilisés :

Deux feuilles de format 36 X 46 cm, colle, pastels grasses, gros feutre jaune. Crayon HB.