BMP – Une femme cubiste assise aux traits de couleurs

BMP – Une femme cubiste assise aux traits de couleurs
Dans ma tête je voulais beaucoup de couleurs, beaucoup de traits, et cela plus qu’une forme. Mais je devais bien dessiner une forme pour que cela puisse voir le jour. Du coup, je dois me lancer pour trouver une idée de forme pour mon ébauche.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

En ce qui concerne les médiums, je savais que j’utiliserai les différentes couleurs des stylos gel. Comme j’en ai quarante, il y a de quoi faire. Je devais donc trouver une forme dans laquelle je pourrais commencer à les y intégrer.
Il me fallait donc plusieurs formes, et là, je remercie ce monde du cubisme.
Mais dans ma tête, il y avait une question qui attendait une réponse, mais BMP n’avait pas encore de réponse, cette question étant : « faut-il faire apparaître un visage dans cette nouvelle production aux multiples couleurs ? » Mon idée étant de dessiner un corps, mais tout corps possède une tête, un visage, sauf que moi je n’avais pas envie de le montrer ce visage, car à ce moment-là, je souhaitais rester dans mon cocon. Seulement un corps sans tête peut emmener les personnes qui regardent sur un chemin flippant.
Comme je ne savais répondre à ce questionnement j’ai pris mon crayon à papier HB et j’ai commencé à dessiner les premiers traits sur ma feuille. Ces mêmes traits quand il y en aura suffisamment, se transformeront en de nouvelles petites formes géométriques. C’est ainsi que mon ébauche a pris forme sur ma feuille. Dans ma tête, je ne savais toujours pas si je devais faire apparaître une bouche, un nez, etc. Le « non » était bien implanté en moi.
Je continue donc avec ce « non » et je me mets à déposer mes premiers traits de couleurs. En fait je n’attendais que cela : pouvoir mettre beaucoup de traits et des couleurs. Cette attente s’est transformée en une drogue, en un manque, comme une famine que je devais combler, en me gavant littéralement de ces traits.
Je prenais  plaisir à mettre tous ces traits avec une grande attention, mais  cette attention s’est, hélas, mise à disparaître petit à petit. Mais comme ce fut petit à petit, j’ai pu terminer le manteau de mon esquisse. C’était comme si tout était dosé, ce dosage devant s’arrêter de lui-même une fois que j’aurais fait le plein dans mon cerveau, combler mon plaisir. C’est ce que je percevais à ce moment-là : un mouvement de l’instant présent.
Aucune finition n’est faite. Elles se faisaient toutes seules au fur à mesure. Finalement, j’ai rajouté des yeux et une bouche, mais je ne sais pas ce qui m’a fait changer d’avis !

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm. J’ai utilisé un crayon HB pour l’esquisse et différentes couleurs des stylos gel Roller.

Que ressentez-vous face à votre création ?

Je ris car je suis rassasiée de traits de couleurs dans ma tête. Au début, j’avais du mal avec ces crayons, mais maintenant, je me sens plus à l’aise. Cela me fait travailler ma patience qui parfois a tendance à me quitter. Je n’ai pas vu passer le temps de ce rendez-vous avec le médium. Je suis dans un autre monde qui passe trop vite.

BMP – Monsieur jazz

BMP – Monsieur jazz
J’aime bien la musique jazz, le soir, il m’arrive d’allumer une bougie à la vanille et de me mettre cette musique :

En même temps, soit je me prends une boisson chaude, soit je lis un peu. C’est de là, qu’est venue cette idée de retranscrire en une forme « monsieur jazz ».
Voici, si désiré, un lien qui explique l’origine du jazz en voici le début :

« L’origine du jazz se situe à la fin du XIXe siècle dans le sud des États-Unis et prend son essence au cœur de la communauté afro-américaine.
L’histoire du jazz s’est nourrie de la rencontre entre la tradition européenne et la tradition africaine.
Le jazz est le résultat d’un mélange de plusieurs styles présent au début du XXe siècle aux États-Unis qui sont le blues, les negro-spirituals et le ragtime ».

Pour le reste de la lecture, il suffit juste de cliquer sur ce lien :  fr/histoire-du-jazz/

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour concrétiser mon croquis, je dois dire que c’est le son du tuba qui, pour moi, représente le mieux le son du jazz. Ce sera donc le tuba qui servira de base, mais il aura une grande particularité qui le rendra unique, il aura des pieds pour pouvoir danser, et il aura aussi un visage. Mais le plus important, dans cette création, et donc dans mon esquisse, sera de faire apparaître une forme générale du tuba même si celle-ci est détournée. C’est cela qui me plaît, détourner une forme pour lui apporter encore plus d’émotion esthétique et de couleurs.
L’idée étant là, je me lance aussitôt à faire apparaître les premiers traits avec mon crayon à papier sur ma feuille. Je commence donc par le visage, puis celle d’un corps mélangé avec la forme du tuba. Le mouvement des deux sonne la transformation de ce cuivre au son du jazz. Puis j’ai terminé par les pieds. J’avais cette impression de rajouter une petite dose d’humour dans la naissance de mon croquis, j’aimais bien. Je trouvais une fois fini, que tout allait bien ensemble.
Vive les couleurs ! J’apprécie ce moment, même si parfois, je sens l’angoisse monter. J’essaye de la repousser toujours un peu plus à chaque fois.
Je vais donc m’amuser entre les tons : rose, vert, bleu, rouge, jaune, marron, orange. C’est le bien-être qui apparaissait dans mes mouvements y compris dans les couleurs, tout comme la douceur, cette douceur que je retrouve dans cette musique que j’écoute le soir avec la senteur de l’odeur de la vanille. Pour bien terminer j’ai fait quelques finitions avec des crayons à pointes fines.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse et des crayons à pointes fines.

Que ressentez-vous en face de votre production ?

Je regarde ma production, je me dis même si elle ne donne pas envie de danser, elle restera unique, y compris avec le son de ses notes. L’instant présent est si important. Dans ma tête, la couleur est présente mais je la trouve trop mélangée, je n’arrive pas à en attraper une.