BMP – Un arbre

BMP – Un arbre
Un arbre né de tapotements de mon pinceau et de beaucoup d’eau.
Jouer avec les formes de l’eau sur la feuille, essayer d’en faire apparaître une forme, voilà à quoi je me suis amusée : trouver le bon geste de mon pinceau.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pas trop d’eau, beaucoup de peinture aquarelle de couleur jaune, qui se mélangeait avec le hasard et de temps en temps avec les couleurs vertes, roses, marron, cerises, violettes et rouges.
Un effet de feuille d’arbre qui vole, qui est, de fait, du au tapotement du mouvement de mon pinceau rond.
Laisser le surplus de l’eau sur ma feuille se freiner un chemin dans toutes les couleurs, dont le jaune, le vert et c’était ensuite à moi de faire apparaître une forme dans tous ces mouvements divers.
J’ai juste suivi, pour faire naître cette production cet effet de feuille qui vole, ou qui tombait par terre. A partir de cela j’ai fait apparaître avec l’aide de ce surplus d’eau, un arbre magique et unique. Cela paraissait si simple dans ma tête, alors que non, je devais aussi canaliser cette eau sur ma feuille afin qu’elle ne fasse pas disparaître cet arbre qui est née à la suite de ce fil conducteur qu’étaient les feuilles d’arbres.
Je ne devais pas oublier de rajouter à cet ensemble de la gaité, d’où le rajout avec mon pinceau et toujours de tapotement de la couleur rose, rouge, mélangée avec de la couleur violette.
Mon arbre était là et il ne manquait plus que je le fasse vivre parmi toutes les couleurs bien vivantes.
J’ai donc pris un autre pinceau et j’ai fini par retravailler mes couleurs en essayant de les mélanger délicatement et légèrement les unes dans les autres. Tout en laissant apparaître le surplus d’eau sur ma feuille.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Peinture aquarelle, pinceau rond, et plat. Eau.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Le principal, j’ai passé un bon moment. C’est tout ce qui compte et l’instant présent.

BMP – Le doute

BMP – Le doute
“Le doute”. Collage réalisé avec des épluchures de courge, de clémentine, de citrouille et de crayon.
Il n’y a pas longtemps, j’ai écouté une vidéo qui m’avait beaucoup plu, car les explications données allaient dans un mouvement positif et pour moi le positif est une nourriture forte et saine pour notre cerveau.
Je souhaitais mettre ce mouvement en œuvre aujourd’hui, grâce à une production sur le « doute », car le doute est bien présent dans mon cerveau. Le doute permet ou oblige à revenir sur notre façon de voir, de percevoir et cela peut aller jusqu’à changer certaines décisions. Pour moi, ceci est toujours source d’angoisse et peut aller jusqu’à me faire perdre la tête. Le doute me renvoie à la fragilité. C’est ce que je veux exprimer dans ce travail, transformer ce qui le fait mal en une production colorée, apaisante mais aussi plus détendue. Du positif !
Voici le lien de la vidéo :

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre collage ?

Dans cette production, je souhaitais rester sur les couleurs d’automne et de les trouver avec les épluchures de fruits. Ces couleurs étaient sur une citrouille, sur les clémentines, sur la courge et aussi avec les copeaux de crayons. Les divers tons étaient à ma disposition, il me fallait trouver une forme à mettre sur ma feuille.
J’avais en moi, l’image d’une femme, avec le visage baissé, visage accompagné de cette expression de tristesse. Quand le doute s’installe, on est triste, car on ne sait pas vraiment ce que l’on veut et ce que l’on souhaite. C’est comme un yoyo dans notre cerveau, on n’est pas stable sur nos deux pieds…
Je devais retranscrire la fragilité et là c’est l’image d’un petit papillon qui est venue, car dans ma tête, il y avait ce lien : voler, être libre. Or quand le doute est là, on est comme enchaîné, dans un espèce de filet ou la sortie ne nous paraît pas possible et la liberté n’est pas possible. Alors que non c’est encore dans notre tête ceci !
Une fois mes idées mises à plat et dessinées sur ma feuille, je suis passée à l’étape de déposer les couleurs sur mon ébauche, pour transformer mon collage en une production qui pourrait nous faire oublier le sujet du début de ma production. Je comptais que les épluchures m’aideraient à faire cela.
J’ai donc commencé par le collage, avec les épluchures des couleurs de la courge, des clémentines, de la citrouille et des copeaux de crayon. Même pour les cheveux, j’ai pris tout cela, en rajoutant une touche de peinture aquarelle. J’ai fini mon esquisse au crayon à papier. Les quelques finitions qui restaient ont été faites aux crayons de couleur.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, peinture aquarelle. Épluchure de légumes, crayons de couleur, colle.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production et, dans ma tête, un bien-être est présent. Le doute est beaucoup moins fort, et l’odeur des clémentines est présente, ce qui est fort agréable.