BMP – Une création avec des « cures oreilles »

BMP – Une création avec des « cures oreilles »
Quand tu te lèves le matin, il fait nuit, et petit à petit le jour se lève et subitement tu vois le soleil arriver.
La fenêtre de mon salon ouverte, je laisse la fraîcheur rentrer mais aussi les premiers rayons de soleil.
Je profite de ce moment. Ma Ricorée posée sur le coin de mon bureau. Je m’installe pour faire naître une production aussi ensoleillée que le temps dehors.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Mon idée de ce matin était de me servir de coton-tiges en remplacement du pinceau et faire naître une composition abstraite de fleurs de gypsophile.
Le secret de ce mouvement est de bien positionner et coller les cures oreilles et de bien doser les couleurs.
Je commence donc à faire apparaître mon esquisse sur une feuille au fond de couleur noire. Les premiers traits ont été pour faire naître le pot, puis quelques tiges et c’est juste un début.
Ce n’est qu’ensuite que je m’amuse à déposer les divers tons avec les cures oreilles, avec comme médium : la peinture aquarelle.
Voici comment j’ai procédé :
J’ai pris trois cotons tiges que j’ai entourés de scotch. Une fois bien tenu, je les ai trempés dans la couleur bleue et j’ai commencé à peindre le pot. Puis j’ai continué avec le jaune, le violet et le marron…
Une fois cette étape terminée, j’ai repris d’autres portes contons. Mais là, une différence, avant de les coller aux uns aux autres je les ai décalés dans la hauteur.
Me voilà lancée pour commencer cette nouvelle étape, à déposer de la couleur blanche sur les branches avec toujours le même médium. J’y vois apparaître les premières fleurs. Pour continuer, je devais faire attention au dosage du médium sur le coton-tige, afin de pouvoir y apporter différentes nuances. De même, il ne faut pas hésiter à en changer. Une fois le blanc posé sur mon esquisse, je trouvais qu’il manquait un peu de couleur. J’ai donc rajouté du jaune clair et du jaune plus pétillants comme le soleil qui était dehors. Toujours de la même façon, une fois fini je pose ma composition sur le chevalet, et après réflexion, je me suis dit que je pouvais encore rajouter une autre petite empreinte. Je prends, de ce fait, du coton que je roule en boule entre mes doigts. Ensuite j’ai pris une pince à épiler pour la maintenir, je l’ai trempée dans le ton blanc et je me suis mise à tamponner un peu partout sur ma production ce qui à rajouter d’autres mélanges supplémentaires plus ou moins présents.
À ce moment-là je trouvais que ma production était aussi ensoleillée que le temps à l’extérieur.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille noire de format 29,7 x 42cm. Un crayon à papier pour donner naissance à l’esquisse. Des cotons-tiges, de la peinture aquarelle.
Que ressentez-vous en face de votre création ?
Au début. Je trouvais que peindre avec un coton-tige était facile, mais je me suis aperçu que non. Il y a toujours « ce problème » de dosage qui vient se mêler et là je me mets à rire, car je me dis la vie c’est comme ça également il n’y a pas que du noir ou du blanc y a constamment le milieu entre les deux qui existe. Un peu comme là quand j’ai rajouté le jaune clair est le jaune plus pétant. C’étaient les couleurs qui se trouvaient entre le noir du fond de ma création et le blanc du début de ma production.
J’ai passé un bon moment accompagnée de ce soleil qui rentrait dans mon salon et ce mouvement avec les cotons-tiges et les couleurs.

BD – Pyrogravure sur bouteilles en plastique

BD – Pyrogravure sur bouteilles en plastique
Dans la nouvelle association où j’interviens, en atelier arts plastiques, j’avais demandé aux participantes quelles étaient les découvertes qu’elles aimeraient faire. Une personne m’a répondu : la pyrogravure. C’est alors que m’est venue cette idée d’essayer, non sur du bois, mais sur un autre support, la bouteille en plastique.
Je ne savais pas du tout comment m’y prendre, et surtout je ne savais si la bouteille supporterait la chaleur sans fondre. C’était vraiment la curiosité qui était là en moi, avec l’envie, le mouvement d’essayer. Pourquoi pas me lancer dans cette nouvelle expérience qui me rappellerait légèrement la broderie Bretonne. J’ai en moi des images de ces très belles coiffes de Bretagne qui sont la fierté et la tradition de ce peuple. Car la Bretagne offre la plus grande variété de vêtements traditionnels, coiffures incluses, dans toute l’Europe. J’en ai vu de très près à Quimper, c’est un vrai travail d’orfèvre, et cela jusqu’aux moindres détails et finitions. Il en apparaît de la finesse, de la beauté et de l’élégance, sans oublier cette couleur blanche éclatante.
Il y avait un lien entre la taille de la bouteille, sa hauteur et celle de la coiffe bretonne. Alors je me suis lancée.

Comment avez-vous concrétisé votre création ?

J’ai donc commencé par faire apparaître un premier « prototype ». De ce fait, j’ai choisi une petite bouteille en plastique, j’ai sorti le pyrograveur et en attendant qu’il chauffe, je regardais la bouteille en essayant de repérer où je ferais apparaître les premiers motifs. Pour cet essai je voulais couper le haut de ma bouteille, pour que cela ressemble à la forme d’un vase ou l’on pourrait mettre par exemple des fausses fleurs, mais aussi des ciseaux, des crayons. Me voilà donc à couper le haut de ma bouteille avec l’aide de ciseaux. Ensuite le pyrograveur ayant atteint le degré de sa chaleur, je commence à travailler sur la bouteille doucement, en appuyant dessus légèrement en faisant des petits motifs. Je me rends compte que la bouteille fond très vite sous cette chaleur, et là je me dis : « Béatrice tu dois rester présente et bien connectée avec l’instant présent pour éviter de faire un mauvais geste, et surtout  éviter de me brûler !
Au début j’ai eu un peu de mal pour faire fondre la bouteille pour en faire apparaître les petites formes, car la chaleur allait très vite dans la fonte de la bouteille, je devais alors repérer le bon mouvement et c’est ainsi ce que j’ai procédé, même si par moment je loupais. Mais petit à petit ce qui apparaissait sur cette bouteille me donnait plus confiance en moi et donc j’ai pu cesser de me tendre autant, de relâcher la tension dans ma bouche, de desserrer les dents. Petit à petit j’arrive au bout de ma bouteille, celle-ci était toute recouverte de ses motifs aux formes mélangées, jamais les mêmes ou presque.
Je commençais à trouver cette nouvelle façon de faire de la pyrogravure alléchante, je devais par contre la retravailler pour qu’elle puisse être plus dans une finition plus finie et plus dans une émotion esthétique. Pour terminer complètement cette forme, j’y ai rajouté un peu de couleur rouge et bleue en bombe que j’ai laissée sécher pendant plus d’une heure à l’extérieur. Sans oublier de rajouter du vernis transparent pour ne pas abîmer la couleur et apporter un aspect brillant à ma forme.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une sur bouteille en plastique, pyrograveur, bombe de couleur, ciseaux.

Que ressentez-vous face à votre production ?

J’observe ce premier prototype que je trouvais intéressant dans l’idée. Dans ma tête, je sens un étonnement du fait que j’ai pu arriver jusqu’à la fin de ma production. J’ai envie de recommencer pour mieux travailler le geste avec ce pyrograveur. Je me sens sourire dans ma tête.