BMP – Un tableau avec du vinaigre d’alcool et des pastels

BMP – Un tableau avec du vinaigre d’alcool et avec des pastels
Ce sont les couleurs et cet alcool qui m’ont permis de faire naître mon tableau.
Quelques petits gestes bien précis, une envie de couleur, de me salir les doigts, de glisser mes doigts sur la feuille, une envie de faire des mélanges et hop me voilà emmenée dans ce monde où je me plais à vouloir rajouter toujours un petit plus ici ou là.
C’était un peu comme si je préparais une bonne sauce en y ajoutent les ingrédients, avec ce désir de créer une saveur d’exception.
Avec mon tableau c’était cela. J’ai préparé mes petits mélanges que j’ai laissés mijoter au fur et à mesure dans ma tête et j’ai rajouté, petit à petit, dans ma production qui prenait forme. D’autant plus que je n’avais pas forcément l’idée de quelque chose de précis à déposer sur ma feuille.
Je me suis juste adaptée en faisant évoluer mes mélanges de couleurs pastels et de vinaigre d’alcool, sur le moment présent. Peu importe si ceux-ci me paraissait légèrement bizarre ! Mais ce n’était pas grave, je me disais que finalement ma production serait de toute façon bien colorée. La forme qu’elle aurait au final m’emportait peu.
Par moment j’avais envie de partir loin de la situation actuelle qui est très anxiogène. Je suis obligée d’avancer de passer d’une situation à une autre alors que je n’ai pas le temps de digérer les premières.
Aujourd’hui est un moment de répit loin des masques, du lavage des mains et des gestes barrières, parce qu’aussi j’en serais incapable si je le devais.
Mais là, subitement je souhaitais rendre ce mystère encore plus coloré, et un peu plus dans le vent, le tout sans prise de tête, faire apparaître une forme qui tienne debout.
Mais je me suis dit que comme les couleurs étaient là, celle-ci tiendrait debout. Et puis comme l’envie était également présente, pourquoi aller chercher plus loin.

Je suis persuadée que l’on peu faire naître une création avec pas grand-chose, une envie, des couleurs, sans prise de tête, mais avec comme moteur l’envie de partager. Profiter de l’instant présent, comme là dehors avec ce soleil.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm, pastels sec et grasses. Vinaigre d’alcool.

BMP – Un visage de face, transformé par le biais des couleurs

BMP – Un visage de face, transformé par le biais des couleurs
Un visage de face, transformé par le biais des couleurs.
J’avais envie de travailler aujourd’hui, sur une forme à partir de l’esquisse d’un visage, qui ne serait pas complètement terminé, mais pas que…
Je souhaitais petit à petit pouvoir transformer celle-ci en la faisant grandir, mais uniquement grâce au mélange des couleurs et par leur positionnement sur la feuille.
C’est la première fois que je fais cela : m’aider des couleurs pour transformer la base de mon esquisse en une autre production.
Ne pas me servir d’un crayon de papier pour finir mon embauchage, mais directement à main levée avec le pinceau.
J’essaie toujours de trouver ce petit plus qui pourrait apporter un petit renouveau. Je crois que cela permet à mon cerveau qui est en pleine ébullition de se calmer, ainsi que les angoisses.
Peut-être que je ferais d’autres tableaux comme celui-ci dans l’avenir. C’est le côté faire grandir sur le moment présent, avec l’inachevé, et la surprise qui m’attire.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

J’ai donc commencé par faire apparaître un visage de face, uniquement au crayon. Une forme où l’on peut apercevoir, un visage pas fini et le début de son épaule.
Il y a des périodes, où j’apprécie de travailler ce manque en ajoutant des couleurs comme ça directement. Parfois je réfléchis et parfois non, je laisse le hasard s’exprimer.
Donc une fois mon amorce terminée, j’ai commencé par déposer mes premières couleurs sur ma forme, contre la couleur grise du crayon de papier.
Puis ce n’est qu’après, que j’ai commencé à agrandir et à transformer celle-ci en ajoutant d’autres couleurs, en m’écartant petit à petit des traces du crayon de papier, mais d’une autre manière. C’est le mouvement de mon pinceau et de ce qui se passait dans mon poignet qui m’a permis de développer ma forme sans trop réfléchir par moment. Le tout en restant dans la légèreté, ce qui me permettait de créer un espace plus travaillé entre les divers tons.
Avec les divers mouvements, j’ai donc fait apparaître un autre visage mais de profil. Il démarre à partir du nez du premier visage. Mais on n’y perçoit juste la forme. Les couleurs sont le rouge, le violet clair et le marron. Il n’a pas d’œil.
Le tout est mélangé, les visages étaient incrustés, y compris toutes les teintes. Un visage déformé apparaissait et ça grâce aux mouvements de mon pinceau et de ce qui se passait dans mon poignet. Avec comme commencement un visage inachevé où il lui manque un œil. Le mouvement de l’imprévu.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm.
Peinture aquarelle. Crayon HB.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’observe ma production et je me dis : que de couleurs ! Mais après dans ma tête, je ne sais que dire. Ça part et ça vient, rien ne reste stable. Les angoisses, elles sont où ? Ça fait bizarre dans ma tête. Mais je suis chez moi et je peins ! 🙂