BMP – Deux visages pour exprimer ma réaction au vaccin

BMP – Deux visages pour exprimer ma réaction au vaccin
Deux visages pour exprimer ma réaction au vaccin AstraZeneca.
J’aimerais ici, aborder un sujet qui est important, il s’agit de la vaccination. Je sais que se faire vacciner est nécessaire, pour soi et pour les autres. Donc il faut le faire !
Au début j’ai été réticente. En ce qui me concerne, les aiguilles plus je suis loin d’elles et mieux je me porte ! Ce qui m’a aidée à me faire vacciner, c’est d’avoir travaillé sur les Fake News. Le nombre d’imbécilités que j’ai pu lire était vraiment effarent. Donc je me suis lancée ! Car il n’était pas question que tout ceci vienne m’inonder le cerveau. C’est donc mon médecin traitant qui m’a vaccinée.
Je n’ai pas eu le choix pour choisir le vaccin, j’ai donc eu le vaccin AstraZeneca. Je suis allée me faire vacciner avec tranquillité, en enlevant de ma tête tous les aprioris, les « on dit », et j’en passe sur les vaccins.
Sauf que voilà, manque de veine, et bien je n’ai pas très bien réagi à cette première dose, même encore maintenant il m’en reste des effets indésirables importants. Le vaccin m’a provoqué une grosse augmentation des ganglions lymphatiques, c’est-à-dire dans le cou et sous les aisselles ce qui fait très mal, ainsi qu’une augmentation excessive de ma transpiration, sans oublier la fièvre, une très grande fatigue, des douleurs articulaires, très violentes, des douleurs abdominales j’ai l’impression que mes boyaux font la course dans mon ventre et j’ai aussi une petite gêne dans la cage thoracique. Je suis actuellement sous surveillance.
Sur le moment, je ne me suis pas inquiétée ; je me suis dit que c’est une réaction normale au vaccin, et cela va diminuer.
Sauf que voilà, ça ne disparaît pas aussi vite que prévu. Je vis encore avec ces symptômes désagréables, ce qui provoque un état nauséeux. Ce n’est que la première dose. Alors je me demande vraiment comment je vais réagir à la deuxième qui est prévue fin juillet. Ce fait est devenu très angoissant. C’est pour lutter un peu contre cette angoisse qui monte, que j’ai décidé de sortir ce qui se passe en moi, à l’aide d’un dessin.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

L’idée pour faire naître mon esquisse était de symboliser le fait que je me sente à plat, bizarre, mais que cela n’a rien à voir avec le cancer. Par contre ce côté anxiogène persistant augmente légèrement les dissociations.
Mon idée était donc de faire apparaître deux visages, mais qui finalement ne feront qu’un. Un qui retranscrit la fatigue, qui serait mélangée avec la légère augmentation des dissociations. Cet ensemble là, provoquerait un autre mouvement qui irait dans la direction de l’autre visage que j’ai dessiné à côté, celui-ci est plus visible, moins déformé. Il montre cette angoisse, mon questionnement à la violence somatique de ma réaction.
Concernant les couleurs, je n’en voulais aucune, ça ne me parlait même pas dans mon cerveau. Juste du gris et ses dégradés. Seuls les cheveux ont trouvé une couleur.
Pourtant dans ma tête, je ne sentais pas de colère. En fait, je n’arrivais pas à réfléchir pour pousser la réflexion plus loin dans mon cerveau, je n’y arrivais pas, j’avais l’impression que mon cerveau flottait et que plus rien ne le retenait, il n’arrivait plus à rester accroché dans sa boite crânienne.
J’étais bien dans le présent. Mais ce qui m’a légèrement effrayée, c’est que ma tête tournait sur le coté toute seule et cela a fait remonté un souvenir, car cet événement m’était déjà arrivé, il y a des années, lorsque je faisais un stage dans un restaurant de la Roche-Posay. Cela m’avait pris d’un coup en pleine salle et en plein service, j’été obligée de m’arrêter. Le médecin avait fait une injection pour arrêter ce mouvement.
Il y a parfois des événements qui reviennent et on n’en comprend pas toujours la raison, comme là par exemple.
Il n’y a pas de finitions faite dans ma production, car l’envie d’appuyer plus fort sur la mine de mon crayon à papier se faisait automatiquement.

Quel matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB. Crayons graphiques, crayons de couleurs.

Que ressentez-vous en regardant votre création ?

Alors j’écrirais que dessiner m’a fait descendre la pression sur l’ensemble de la situation que je vis en ce moment. Cependant l’angoisse est toujours là, mais elle a changé elle est moins en yoyo et mon cerveau me donne moins cet impression de flotter.  Par contre ma tête tourne toujours toute seule sur le côté encore par moment.
Je ne fais aucun jugement concernant ce vaccin car chacune des personnes réagit à sa façon. Cela ne change en rien mon avis qu’il faut se faire vacciner. Pour moi, pas de veine : je n’ai pas très bien réagi à cette première dose, même encore maintenant il m’en reste des effets indésirables  très importants. Je ne suis pas en état non plus pour l’instant d’assumer entièrement mon bénévolat. Je suis donc sous surveillance.

BMP – La covid-19 en France

« Les 100.000 morts du coronavirus. »
Je souhaiterais faire un dessin pour exprimer comment je perçois le coronavirus lors de ce troisième confinement. Ce sera une nouvelle production. Effectivement j’en avais fait une lors du premier confinement.

https://artherapievirtus.org/RAIVVI/bmp-le-coronavirus/#respond

Je crois que c’est ce nombre énorme de morts, qui est comme un trou béant dans la France, qui me touche énormément et cela va encore augmenter.
Cela engendre en moi une grande violence. Par moments, je n’écoute plus les informations qui dénombrent les morts. À chaque fois je flippe. Ça m’irrite le poil et ça me provoque des frissons. J’ai les extrémités de mes doigts et de mes pieds gelés. À chaque fois que j’attends ce nombre de morts j’ai l’impression d’entendre encore l’annonce de la mort de mon amie, ou l’annonce de cette personne, proche de notre famille, qui est morte.
La fonction de ma salive augmente. Ce qui m’empêche d’avaler quoique ce soit, même l’eau, j’ai perdu ce mouvement d’avaler par moment. Ma poitrine se soulève de façon erratique. Tout comme cet étouffement dans ce corps est présent et que j’ai l’impression que mon cerveau se décolle de sa boîte crânienne. Un tremblement se met en route, comme un tremblement de mes organes. Cette situation anxiogène que j’employais de temps en temps n’existe plus. J’aurais tendance à écrire que c’est une perpétuation.
C’est donc une « représentation » de ces morts ou de cette mort que je vais retranscrire.

Comment avez-vous concrétiser votre esquisse ?

Mon idée était de dessiner trois formes différentes qui représenteront le coronavirus, la mort, et les émotions qui naissent quand j’entends ces chiffres.
Pour débuter, j’ai commencé par faire apparaitre le coronavirus. Celui-ci se trouve en haut de la tête de mort. Pour moi, il était important que je fasse parler celui-ci, que je le fasse apparaître en une forme car c’est lui qui provoque ce tsunami : cette chose qui s’infiltre dans notre sang qui nous tue. les ronds renvoient aux variants. J’ai continué mon esquisse en retranscrivent la mort. Une tête de mort, qui fait aussi le nombre de personnes décédées.
Pour terminer il fallait que je puisse faire apparaître cette souffrance, cette peine cette colère qui est en moi etc… Mais je ne pouvais pas tout faire apparaître ; j’ai choisi de dessiner la souffrance, mais une souffrance contenue dans le corps avec des larmes de couleur qui coulent.
J’ai finalement fait parler ce vécu, par un corps, qui est légèrement incrusté dans la forme de la tête de mort. Le visage est caché pour ne rien rentrer montrer il est enfoui dans la forme des jambes. Les larmes évoqueront cette souffrance, souffrance qui n’en finit pas et qui est très élevée. Ce nombre de morts est ancré dans mon  cerveau. Il en restera une empreinte. Peut-être que j’arriverai à la digérer et à mettre dans un coin du cerveau. C’est ce que j’aimerais. Pour l’instant c’est traumatisant.
Voilà mes 3 esquisses étaient là, sur ma feuille. Mais  une idée bizarre est alors venue. En fait je ne voulais pas donner comme de l’importance au mal provoqué par le virus. Je ne voulais pas que les couleurs lui permettent de respirer sur ma feuille. Alors j’ai pris des crayons graphite noirs et gris pour la tête de mort.
Puis, de la couleur rose rouge qui exprime ma colère et qui du coup recouvre le virus et aussi le corps qui est dans la souffrance. Mais pour le corps, j’avais vraiment envie de prendre un gros pinceau pour recouvrir de noir et de rouge, comme  pour arracher cette douleur que je ressens en dans mon cerveau. Tous ces morts et tout ce qui va avec, je ne m’y ferais pas.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

J’ai utilisé, pour faire naître cette production, une feuille de format de 36 x 46cm, un crayon HB pour dessiner mon esquisse. Et pour les couleurs j’ai utilisé comme médium la peinture aquarelle et divers crayons de papier graphiques.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre production ?

J’aimerais que le nombre de morts cesse d’augmenter. J’aimerais que cette frayeur qui règne dans mon cerveau disparaisse à jamais. Ma production elle est là devant mes yeux et je me dis que si celle-ci pouvait arrêter ce nombre de mort d’augmenter. Par moment c’est tellement fort dans ma tête, qu’aucun mot ne peut exprimer ce que je ressens. J’aimerais que mes crayons, les couleurs puissent le faire un jour. Ce deuil qui n’arrive pas à exister dans ma tête. Il manque ce aurevoir que je n’ai pas pu faire, à la place c’est la situation : « va vite » qui a pris place. On nous l’a imposé. Il me manque…